111 O R N I T H
Corpore fu p r à & fu b tù s albo : carunculâ a d 'bajîm
ro jlri fla v â y in medio pennis cerulefcendbus r a -
d iatâ : cervice c&rulefcente : a ils nigris.
Le deflus & le de flous du corps blancs : une
caroncule jaune à la bafe du bec, ornée dans le
milieu de quelques plumes bleuâtres : le derrière
de la tête de même : les aîles noires.
Cette efpèce eft de la grofTeur de l’Oie commune
: elle a le bec furmonté à fa bafe d’une
caroncule jaune, au milieu de laquelle paroît
un petit bouquet de plumes bleuâtres. Les yeux
font noirs, environnés d’un cercle jaune. 11 y
a un efpace blanc tirant fur le verd, à l’endroit
des oreilles. Une grande plaque noire recouvre
les aîles : le refte du corps eft blanc, à l’exception
d’une teinte bleuâtre qui paroît fur la nuque.
M. Steller l’a trouvée en juillet dans 1 île de
Bering. A r e l. Z o o l. i . p . 548.«. 475. L a th . S y n .
I I I . 2. p . 465. n. 24. U î l e de B e rin g .
* L’Oie a collier blanc. 31. A . Torquatüs. A .
N ig r q : temporibus y f a f c iâ o cu la r i, fu b o cu la ri
& torque a lb is : lateribus colli ca jîane is.
Le corps noir : les tempes, deux bandes,
l’une au-deflus & l’autre au-deflous des yeüx~&
un collier blancs : les côtés du cou d’un roux-
marron.
Une notice aufii courte fur la conformation
de cet oifeau, n’eft pas fuffifante , à beaucoup
près, pour le faire reconnoître. Il eft à defirer
que quelque Naturalifte, qui fera dans le cas
d’obferver cette efpèce, fupplée aux caractères
qui manquent à cette defcription. S . Gm e lin . it.
2 . p . i Si . tab. 14. L e s bords de l a mer C a f -
phenne.
• L’Oie des montagnes. 32. A . Montanus. A .
B e mi g ibu s & capite fp le n d id è rubris y v ir id i-
nitentibus.
Les pennes de l’aîle & la tête d’un rouge-
xefplendiffant, luftré de verd.
Nous ne connoiflbns qu’imparfaitement cette
nouvelle efpèce, qui, au rapport de Kolbe, fe
trouve fur les montagnes voifines du Cap de
Bonne- Efpérance. Elle eft plus grofle que Y Oie
d ome fiique 8c fe nourrit de graines. K o lb e^V o rg .
2 . p . 13.9. L a th . S y n , I I I . 2.p . 45 8. n. 20. L e
C ap de B on ne - EfpéŸance.
Xe Gulaund. 3*.3. A . R o r e a lis . A vB o fir o - angujlo :
capite v ir id i : p e c lo r e & abdomine albis..
Le bec étroit. : la tête verte : la poitrine 8c
le ventre blancs.
Cette efpèce doit être mife encore au nombre
de celles dont les caractères ne font point parfaitement
connus. Ella eft, dit-on., d’une gtolfeur
O L O G I E.
qui tient le milieu entre celles du Canard 8c de
VOie domefliques. La femelle pond de fept à neuf
oeufs blancs. On l’appelle Gulaund, en Iflande.
Arcl. Zool. 2. p. 57. E . E . Lath. Syn. Ill,
p. 465. n. 25. Le nord de VEurope.
XX VI K G en r e .
CANARD , Anas. Linn. f . n. 194.
Corpus deprejfum , lanugine densâ vejlitum y
yivis fapè coloribus piclum , nitore vario.
Caput elongatum. Rojlrum fupernè convexum
infernè planiufculumy apice obtufum , unguicula-
tumy lime injlar denticulatum ; ipfius latitudo alti-
tudinemfuperat. N ares ovate. Lingua carnofay in-
. tegra, apice rotundatay membranacea yfimbriata.
Collum longum.
AU ad volandum idonea caudâ inodb Ion•
giores y modo breviores >fpeculo nitido Jepè fplen-
dentes.
Femora circa corpus medium & extra abdomen
pofta j in parte inferiori plumis denudata.
pedes breves y natatorii y tetradaclyli ■: digiti
très antici membranâ integra cohérentes ; pojlica
Jbluto.
Cauda brevis y integra ; reclricibus duabus in
maribus quibusdam furfum reflex is.
Genus aquaticum y callidijftmum , hieme mi-
gratorium y tant b expeditius natans quahto incef
fus difficilis. Interdià in fegetibus&pratisy noïtu
* infiuviis & lacubus hofpiiantur .* infeclisy Vermibus
& gramine viclitant j & in rupiunï fiffaris i arbor
um cavis autarenarum foveis nidulantur-, Foe-
mina ova alba aut rufa y numerofa parit , qui-
bus ipfa fola vulgb incubât j pullqs ad aquas
conducit & in dorfo fecum portare fertur.. Caro
fapidiffima : pellis fepè in vejlimentis adhibetur.-
Le corps plat , gafni d’un duvet épais,
peint ordinairement de diverfes couleurs avec
des reflets refplendiffans.
La tête alongée. Le bec convexe en deflus*
aplati en defïbus, obtus & muni d’un onglet
à l’extrémité 8c dentelé comme une lime
fa largeur furpafle fa hauteur. Les narines ovales..
La langue charnue, entière, arrondie par le.
bout, membraneufe 8c frangée.
| Le cou long.
Les aîles difpofées pour le vol , tantôt plus;
alongées , tantôt plus '.courtes que la queue
8c ornées fouvent d’un miroir éclatant.
Les cuifles au milieu du corps „ hors de-
l’abdomen 8c dégarnies de plumes à la partie-
inférieure. Les pieds courts , palmés 8c divi.-
fés en quatre doigts y les trois ancérieurs eu^
o r n i t h o l o g i e .
ëagés par membrane entière ; celui de
derrière libre. A, ,
La queue coarte , entrère ; les males de
quelques efpèces ont deux rearicés redreffees
par le bout. ..
Les Canards font des oxfeaux aquatiques ,
très-chauds & qui voyagent en hiver ; autant
ils ont, de peine à marcher, autant ils ont de
facilité pont nager. Pendant le jour, ils fe tiennent
dans les champs & les prairies ; la nuit,
il fe retirent fut les lacs ou fur le bord des
rivières.: ils fe nourtilfent d’infeétes, de vers,
de graines & nichent dans les fentes des rochers
, les cavités des arbres ou dans des trous
creufés dans le fable. La femelle pond un grand
nombre d’oeufs blancs ou roux ; elle^ feule eft
chargée du foin de l’incubation : après que les
petits font éclos, elle les mène i l’eau ; on
dit même quelle les porte fur fon dos. La chair
de ces oifeaux eft fort eftimée : eft rare qu on
emploie leur peau à faire des vêtemens.
Nota. Nous réunirons dans ce meme genre ,
â l’exemple de Linné 8c des autres Ornitho-
logiftes , les Canards 8c les S a rc e lle s : cette
dernière race a les mêmes habitudes naturelles,
la même conformation les mêmes proportions
relatives de la forme du corps ; ce font
en un mot des C a n a rd s , mais plus petits que
les autres.
C A N A R D S .
* E fp è c e s qui n o n t p o in t de m iro ir f u r F a île .
T adorne. 1. A . Tadorna. A . corpore fu p r à
albo , f la v o nigroque va rio ; fu b tà s rufo : capite
& colli medietate fu p e r io r i e x nigro-viref-
cente : torque albo : fa f e ia pe c lo ra li rufa : remi-
gibus pr im a tiis & fecundarïis n ig r is .* rojlro ru-
bro : pedibus incarnatis. |
Le defliis du corps varié de blanc , de jaune
8c de noir} le deflous roux : la tête & la moitié
fupérieure du cou d’un noir-verdatre : un
collier blanc : une bande roufle fur la poitrine :
les grandes 8c les moyennes pennes de l’aîle
noires le bec rouge : les pieds couleur de
, chair. ( PI. 37 , fig. 2. )
Le Tadorne fe rapproche plus des Canards
que des Oies : il eft à la vérité un peu plus
grand que le C a n a rd commun & il a les jambes
un peu plus hautes ; mais du refte fa figure ,
fon port & fa conformation font femblables }
8c il ne diffère du C an ard que par fon bec ,
qui eft très-arqué près de la tête, creufe en arc
H 3
concave vers les narines 8c relevé au bout en
cuillère arrondie , bordee d une rainure a fiez
profonde & demi circulaire. La tête 8c le cou ,
jufqu’à la moitié de fa longueur, font d’un
noir luftré de verd : le bas du cou eft entouré
d’un large collier blanc } au-deflous eft une
grande zone de jaune-canelle, qui couvre la
poitrine 8c remonte à l’endroit des épaulés.
Cette même couleur, mais plus foncée , fe
prolonge fur le milieu du ventre & forme une
bande dentelée. Au-deflus de l’aîle, de chaque
côté du dos, règne une autre bande noire : le
milieu eft blanc, ainfi que les côtes du cor^s.
Les petites , les moyennes couvertures de l’aîle
8c les grandes les plus proches du corps font
blanches : les grandes les plus éloignées font
d’un noir brillant. Les grandes 8c les moyennes
pennes font noires , lui fan tes 8c luftrees de
verd} les trois petites qui avoifinent le dos ,
ont le même fond de couleur , mais elles ont
léur bord extérieur d’un jaune-capelle. Les rec-
trices fe terminent en pointe } elles font blanches
& teintes de noir à l’extremite, excepte
les deux latérales qui font entièretEient blanches.
La femelle eft fenfiblemeut plus.petite que le
mâle , auquel du refte elle reflemble même
par les couleurs. On remarque feulement que
les reflets verdâtres de la tête 8c des ailes font
moins apparens que dans le mâle. Le printems ,
dit M. Bâillon , nous amè,ne les Tadornes ,
mais toujours en petit nombre : dès qu’ils
font arrivés , ils fe répandent dans les plaines
de fables, dont les terres voifines de la met
font ici couvertes : on voit chaque couple errer
dans les garennes qui y font répandues 8c y
chercher un logement parmi ceux des lapins.
11 y a vraifemblablement beaucoup de choix dans
cette efpèce de demeure, car ils entrent dans
une centaine avant d’en trouver une qui leur
convienne... Les lapins cedent la place a ces nouveaux
hôtes 8c n’y rentrent plus. Les Tadornes
11e font aucun nid dans ces' trous. : la- femelle
pond fes premiers oeufs fur le fable nud ; 8c lorsqu'elle
eft â la fin de fa ponte, qui eft de dix
à douze pour les jeunes &: pour les vieilles
de douze à quatorze , elle les enveloppe d un
duvet blanc , fort épais, dont elle fe dépouille.
Pendant tout le te.ms de l’incubation , qui eft
de trente jours, le male refte aftidument fut
la dune , il ne s’en éloigne que pour aller deux
â trois fois le jour chercher fa nourriture a la
mer. Le matin 8c le foir, la femelle quitte fes
oeufs pour le même befoin } alors le mâle entre
Q A