
O R N I T H O L O G I E .
cependant il n’est pas réellement de cette couleur
, mais il le paroît à quelque distance. On le
rrouve dans cette partie de l’Amérique, jusque
vers la rivière de la Plata, ou il n’y est pas rare,
et ou on lui donne le nom de Pabo di monte [Dindon
de montagne). Il se tient plus ordinairement
dans le voisinage des rivières et des lacs, parce
que les arbres y sont plus nombreux, et peut-
être parce qu’il ne peut se passer de boire ; son
cri consiste dans la répétition de la syllabe yac ^
d’un son de voix élevé et aigu , quelquefois aussi
dans l’expression de son nom Yacu. Sa ponte a
lieu , dit on , en octobre, et elle est quelquefois
de huit oeufs.
Le front, le dessus de la tête et le premier
tiers du cou sont noirs ; le reste du cou , le haut
du dos, les couvertures supérieures des ailes, leurs
pennes et celles de la queue, noirâtres, avec un peu
de blanc sur le bord des plumes ; une bandelette
• noire part de la mandibule inférieure, et va
- couvrir les oreilles ; les plumes de la poitrine
sont de couleur carmélite, et bordées de blanc;
le reste du dos , le dos , le ventre et les jambes,
- de couleur marron ; l’iris est rougeâtre. M. de
Azara, qui l’appelle Y acuta 3 le décrit dans son
Apuntamientos pàra la Historia natural de los
Paxaros del Paraguay.y Rio-de-la-P lata, tom. 3.
. p . 72. z e édit, du nouy. Dict..à!Hist. nat. tom. 3G.
V Amérique méridionale.
L. 28. E.. P. 23. R. 12.
X X X I V e G e n r e .
HOCCO. Crax. Page 173 de cette Ornithologie.
*■ Le HOCCO A BARB LLONS. 6. C. Carunculata.
. C. Corpore supra et subtus atro ; abdomine casta-
neo ; cera membrana lata ad rictum gemina et
regione oçulorum nudis - pennis in vertice crispis ,
a tris pedibusque fuscis.
Le corps, noir en dessus et en dessous ; l’abdomen,
couleur de marron ; une cire membraneuse
double, à l’ouverture de la bouche, et région
des yeux , nues ; les plumes du vertex, frisées
et noires ; les pieds, bruns.
Ce Hocco j que M. Temminck décrit comme
une espèce nouvellement découverte, se trouve
• au Brésil.' Il a le bec plus court et plus fort que
le Hocco noir ; la mandibule supérieure plus
élevée , avec une membrane rouge, qui s’étend
sur chaque côté du demi-bec inférieur , où elle
prend la forme d’un petit barbillon arrondi ; le
tour de l’oeil nu, mais séparé de la membrane
par des plumes ; une huppe composée de plumes
frisées et noires ; la tête, toutes les parties
supérieures, le cou et la poitrine, de cette
couleur, qui reflète en verdâtre ; l’abdomen ,
d’un brun-rougeâtre. Temminck 3 Hist. des Pigeons
et des Gallinacées j tom. 3 .p . 44. 2. édit,
du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 14.p. 581. L’Amérique
méridionale.
L. 24 H È.. P.. R. 14.
* Le H occo c ox ol it l i . 7. C. Rubra. C. Cer-
vicis et colli superioris lineis alternas albis et nigris ;
cerâ nigrà ; caudâ jasciis novem albo-luteis 3 nigro
marginatis ; temporibus plumis tectis ; rostro ci-
nereo-albo ; pedibus cinereis.
La nuque et le dessus du cou, variés de lignes
alternativement blanches et noires; la cire de la
dernière couleur; neufbandes d’un blanc-jaunâtre
et bordées de noir sur la qùeue ; les tempes,
emplumées ; le bec, d’un gris-blanc ; les pieds,
cendrés.
Selon M. Temminck, ce Hocco est le Coxo-
litli de Fernandez et la Poule rouge d’Albin ; suivant
lui, la variété figurée dans le Synopsis de La-
tham, vol. 4 , pl. G 3, est sa femelle, qui a encore
sur la queue des. bandes transversales de son
jeune âge; le Hocco de la ph enl. de Buflfon,
n. 12 5 ; la variété du Hocco noir dont parle
Sonnini, dans son édition de Bujfon j et le Hocco
du Pérou , ou le sixième Faisan de Brisson, sont
. des métis provenant de-l’alliance du Hocco noir
et du Coxolitli. Celui-ci a une huppe grande et
touffue, qui se dirige sur l’occiput et le dessus du
cou, et qui est composée de plumes larges â
leur extrémité , contournées , frisées, noires à
leur origine et à leur pointe , et blanches dans le
reste ; le front, les côtés de la tête et le haut du
cou sont couverts de plumes d’un blanc pur, et terminées
par une lunule noire; la poitrine, toutes les
parties supérieures du corps et la queue, d’un
roux-rougeâtre et d’un brun-noirâtre sur la tige ;
les parties inférieures, d’un roux clair; l’iris, d’un
brun foncé. Le mâle et la femelle adultes se ressemblent.
Les jeunes n’ont point, dans leur première
année , les plumes de leur huppe contournées et
frisées, mais droites , variées de roussâtre ,
de blanc et de noir ; les deux dernières couleurs
se trouvent aussi sur les côtés de la tête et sur le
haut du cou, mais le noir y domine^ les parties
supérieures et les pennes caudales ont de larges
bandes transversales d’un blanc-roussâtre, et bordées
de noir ; la queue èst blanche à son extré mité.
Ce n’est qu’après leur première mue que
O R N I T H O L O G I E . 565
les plumes de l’aigrette commencent à prendre
les formes de la huppe des adultes; les bandes
transversales sont alors moins nombreuses, et il
n’en reste que très - peu de vestiges après la
deuxième mue. Temminck 3 tom. 3. p. 21 de
l’ouvrage cité ci-dessus. 2e édit, du nouv. Dict.
d’Hist. nat. tom. 14. p. 582. L’Amérique australe.
L. 2 à 3 pieds. E.. P.. R. 14.
Le H occo mitu. 8. C. Mitu. P. C. Suprà et
subtus atroy nitente purpureo et violaceo; abdomine
castaneo j apice cauda albo ; maxillA culmine
corneo 3 cultrato j rubro } cristâ atrâ in fronte ;
rostro pedibusque rubris.
Le corps, noir en dessus et en dessous, et à
reflets pourpres et violets ; l’abdomen , couleur
de marron ; la queue , blanche à sa pointe ; la
mâchoire , â dos corné , en couteau et rouge ;
une huppe noire sur le front; le bec et les pieds
rouges.
Ce Hocco j dir M. Temminck, a été indiqué
par Marcgrave et Jonston , sous le nom de
Mitu - mais on l’a confondu avec le Hocco noir,
en le donnant pour une variété accidentelle du
mâllfj tandis que c’est une espèce distincte.
Le mâle porte, sur l’origine du bec, un tubercule
corné qui en fait partie , et les narines
sont situées derrière , et en partie recouvert.es
par une membrane garnie de petites plumes ;
la crête de la mandidule supérieure s’élève au-
dessus du crâne, se présente en devant, sous la
forme d’une arête tranchante, et s’élargit à sa
base ; une touffe de plumes droites se fait remarquer
sur le fr,ont, à l’insertion du tubercule ;
la tête et le dessus du cou sont garnis de plumes
très-courtes, veloutées et d’un noir mat ; le reste
du plumage est de cette couleur, mais elle jette
des reflets violets et pourpres, à l’exception cependant
des pennes de la queue, dont l’extrémité
est blanche , du bas-ventre et des couvertures
inférieures des ailes, qui sont d’un roux-
marron ; l’iris est noirâtre. On voit au Muséum
d’histoire naturelle, un individu de cette espèce,
qui ne diffère du précédent qu’en ce qu’il a l’extrémité
des pennes caudales d’un roux-marron.
C’est, selon Temminck, un jeune dont la mandibule
supérieure n’est pas encore parvenue à
toute sa perfection. Temminck , Hist. des Pigeons
et des Gallinacéesj tom. 3. p. 8. 2e édit du nouv.
Dict. d’Hist. nat. tom. 14. p. 583. L’Amérique
méridionale.
L. 14 7. E.. P.. R. 14.
X X X V I e Gî e n r e .
FAISAN. Phasianus. Page 180 de cette Ornithologie.
* L e C oq i g n ic o l o r. i G. P. îgnitus. P.
Niger, chalybeo nitens ; lateribus corporis rufis ;
■ dorso imo igneo-ferrugineo ; rectricibus interme-
dïis subfulvis ; rostro ocraceo ; pedibus griseis.
Le plumage , d’un noir à reflets couleur
d’acier poli ; les côtés du corps, roux ; le bas
du dos , d’une teinte de feu ferrugineuse ;
les rectrices intermédiaires , fauves ; le bec ,
de couleur d’ocre ; les'pieds, gris. ( Pl. 237. |H 2.) mm Au lieu d’une crête charnue, ce Coq a , sur la
tête , un gros faisceau de plumes, dont la tige
est constamment droite , déliée et garnie , seulement
â son extrémité, de barbes décomposées,
et toujours disposées en forme d’éventail ; une
membrane épaisse et de couleur violette, qui
part des narines, couvre entièrement les côtés
de la tête, se prolonge un peu au-delà des joues,
. et finit en pointe vers les coins du bec.
Le mâle a le sommet de la tête, la huppe,
le cou , le haut du dos, la poicrine et le ventre,
noirs et à reflets d’un bleu d’acier poli; les plumes
des flancs, terminées par une couleur orangée
très-brillante ; les couvertures des ailes ,
noires, avec une large zone d’un vert doré à leur
extrémité ; les plumes du bas du dos et du croupion
, larges , très - nombreuses , d’un rouge-
orangé très-vif, à reflets métalliques , pourpres
et violets ; les couvertures supérieures de la
queue, d’un riche assemblage de couleurs ;
ses pennes intermédiaires, d’un roux clair et
courbées en forme de demi-arc ; les autres,
noires et étagées; les ongles et les éperons,
bruns ; la queue partagée en deux plans inégaux
, inclinés l’un à l’autre, formant un angle
ouvert et ne se rencontrant pas par le bord supérieur,
comme chez nos Coqs ; longueur total«,
deux pieds. M. Temminck fait mention d’un
individu dont le plumage tend plus au violet,
qui a les plumes des flancs et les quatre plumes
intermédiaires, de cette couleur.
La femelle a deux pouces moins de longueur
que le mâle ; la membrane des côtés de la tête et
de la gorge, sans saillie et paroissant adhérente
à la peau ; les plumes de sa huppe, entièrement
garnies de barbes, seulement plus larges vers le
bout ; cette huppe , le dessus de la tête , du cou
et du haut du dos sont d’un brun-marron , qui