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de cendré-rouflatre ; toute la furface fupérieure
du cou d’un gris-cendré ; la gorge , le bas du
cou 8c la poitrine blanchâtres; le ventre, la
queue 8c les plumes de Paîle noires : celles du
dos 8c les couvertures de Pâlie font blanches
dans le centre 8c noires fur le contour. Le
bec & les pieds font d’un Verd - p âle. Buff.
ibid.pl. 35. Le Bréfil.
d. V Anhinga roux fe diftingue des autres
en ce qu’il a un trait rouge entre le bec 8c
l’oeil ; le cou 8c le deflus des ailes d’un fauve-
roux, tracé par pinceaux fur un fond brun-
noirâtre : toutes les autres plumes font noires.
Du refte, la figure, le port & la grandeur des
individus dont nous venons de parler font ab-
folument les mêmes, d’ou l’on peut préfumer
que les différences qu’on obferve dans leur
livrée ne font.que le produit de Page ou l’attribut
du fexe.
X I V*. G e n r e .
PÉLICAN , Pelecanus. Linn.fi. n. 215.
Corpus oblongum depreffum y varhs colori-
bus piclum.
Caput Venice planum. Rojlrum longum ,
rectum j apice adunco , unguiculato- : maxilla
fuperior lata , depreffa , inferior confiât veluti
du abus, cofiis altera extremitate junciis , inter-
cedente membranâ infiabilï, qua ad gulam ufiquè
extenditun Faciès fapè nudiufcula. Nares ad
fupremam rofiri partem, juxtà plumulas capitis
fita j rotunda. Lingua exigua , ferè nulla.
Collum longunt.
A l a valida y ad volandum idonea > caudâ
breviores.
Femora circà corpus medium & extra abdomen
pofita. Pedes breves , palmati 3 tetradactyli ;
digitis omnibus membranâ integra junciis , di-
giti médit unguis ut plurimum ferratus.
Cauda fapiîis cuneata.
Aves hujus generis voracijjima , migratoria
& pifcatrbces eximia , ita ut ad pifc'andum
etiam ab kominibus adaptari pojjint-Mariaplu-
rima habitant ; aliqua in terra continente ver-
fantur : non in faxis tantum marinis fed &
in arboribus nidificant. Fcemina autem pariunt ;
ova oblonga ,. alba. Singulare in Pelecano, quad
effa folida omni omninb medullâ careant : de
longavitate ipfius> multa infuper narrantur ; ad \
an no s 80 <S* ultra pervenire diçitur. • *
Le corps oblong,. aplati & peine de diyerfes
couleurs.
O L O G I E,
La tête plane fut le fommet. Le bec Ion»
droit & terminé par une efpèce d’onslet crochu.
La mâchoire' fupérieure large , aplatie •
celle d' én-bas eft compofée de deux efpèces de
branches réunies par leur extrémité & fépa-
rées par une membrane fufcepcible de dilatation
, qui s’étend jufqu’à la gorge. La face
quelquefois un peu nue. Les narines rondes 8c
fouies fur la furface fupérieure du bec , auprès
des plumes de la tête. La langue très-petite &
prefque nulle.
Le cou long.
Les ailes fortes , difpofées pour le vol &
plus courtes que la queue.
Les cniffes au milieu du corps & hors de
l’abdomen. Les pieds courts , palmés & divifés.
en quatre doigts réunis par une membrane entière.
L’ongle du doigt intermédiaire ordinairement
dentelé.
La queue fouvent en forme de coin’.
Tous les oifeaux de ce genre font de pafTage,.
tres-voraces 8c excellens pêcheurs; de forte qu’on
peut les dreflèr pour la pêche. Les uns habitent
la mer ; les autres vivent fur le continent; &
font leur nid , tantôt furies rochers qui bordent
les rivages , tantôt fur les arbres. Les femelles
pondent des oeufs blancs 8c oblongs. Il
eft à remarquer que les. os du Pélican font
entièrement folides 8c qu’ils n’ont pas de
moelle. On cite plufïeurs exemples* de la longue
durée de leur vie , 8c Ton prétend qu’elle fe
■ prolonge au-delà de quatre-vingts ans.
* Efpèces dont le bec n’efi point denteléï
Le P é l ica n . i . P.Onocrotalus. P. Corpore toto ex
albo-rofaceo : fade incarnatâ nudâ : facco gu-
lari rubro aut fiavicante :. remigibus primarïis-
nigris : rofiro partim fiavo, par dm rubro : p edi-
bus plumbeis..
Tout le corps blanc, teint d’une couleur de
rofe : la face d’un rouge tendre, dénuée de plu*
mes : une poche rouge ou- jaunâtre fous le bec :•
les premières pennes de l’aîle noires : le bec
moitié Jaune, moitié rouge : les pieds couleur
de plomb. {P I. 15. Fig. 1. )
Le P élican eft un des plus grands oifeaux aquatiques
8c qui mérite d’être obfervé, fur-tout par
le fac qu’il porte fous le bec , §c dans lequel lime
t en réferve l’ample provifton du produit de
fa pêche. On dit que cette poche peut contenir
environ vingt-deux pintes d’eau ; elle eft
attachée en forme de nappe au-deflous de. la
O R N I T H
mandibule inferieure,qui ne confifte qu’en deux
branches flexibles. La mandibule fupérieure eft
longue de quinze à feize pouces , aplatie en
deflus comme une large lame, relevee d une
arêre fur fa longueur & terminée par une
pointe en croc : le dedans de cette lame préfente
cinq ouvertures faillantes , dont les deux
extérieures forment des bords tranchans. Les
côtés dé. la tête font couverts d’une peau nue ,
couleur de chair : les yeux font petits & l’iris
d’un ce n d ré- j au liât r e. Les plumes du cou ne
font qu’un duvet court ; celles.de la nuque font
plus alongées 8c forment une petite huppe. Toutes
les plumes, lorfque loifeau eft vivant, ont
une teinte de rofe qui fe fonce félon qu’il eft
affe&é 8c qu’il s’anime. Ce gros oifeau eft ,1111
excellent pêcheur : il prend ^ pour pêcher les
heures du matin & du foir où le poilfon eft. le
plus en mouvement, & choifit les lieux ou il
eft le plus abondant. C’eft un fpeébacle amu-
fant de le voir rafer l’eau , s’élever de quelques
piques au-deflus & tomber le cou roide 8c fon
fac à demi-plein ; puis fe relevant avec effort,
retomber de nouveau 8c continuer ce maiiege
jufqu’à ce que cette large beface foit entièrement
pleine. Enfuite il va manger 8c digérer
à fon aife fur quelques pointes de rocher, où
il refte en repos 8c comme aflbupi jufqu au foir.
Son caractère eft gai 8c n’a rien de farouche ;
il s’habitue même volontiers avec 1 homme.
On lit dans Gefner l’hiftoire curieufe d’un Pélican
O L O G I E . 43
qui fuivoit l’Empereur Maximilien , volant
fur l’armée quand elle étoic en marche 8c s e-
levant qulquefois fi haut , qu’il ne paroifloit
plus que comme une Hirondelle , quoiqu il eut
quinze pieds ( du Rhin ) d’un bout d une aile
à l’autre. B u f f . tom. 16 , p. 1 • Lin n . f . n. 215.
L ’ A friq u e 3 V Afie ju j jp ia u L a c B a ik a l 3 l A -
n érique méridionale , la Caroline , le s bords du
Danube•
L. 6 $. E. 132. P. R. 20. .
a. L e P é lic a n à bec den telé deM.Briffon cloit
être regardé comme une variété de celui-ci.
Il n’en diffère que par les d en telu re sla couleur
du bec qui approche de celle du fafran. Les
pieds font pareillement jaunâtres tirant fur le
rouge. B r iJJ ] Ornith, tom. 6 , p . 523* A . L e
Mexique.
b. L e P é lic a n des P h ilip p in e s a le deffus du
corps3’un gris-cendré; ledeflousblanc; déplumés
longues & foyeufes fur la partie fupérieure
du cou ; les grandes pennes de l’aîle noires ; les
moyennes blanches ; celles de la queue d’un
cendré-blanc 8c les pieds rouges. La peau de la
poitrine répand une odeur agréable ; on l’emploie
, dit - on, avec fuccès contre l’aftme.
BriJJ.\ Ornith. vol. 6 , p . 52.7 , n . 3. L e s P h i lippin
e s .
L. 52.i. E. 89 J, P. 36. R. 18.
c. L e P é lic a n de S m y r n e , dont M. Holandre
fait mention, eft plus grand que le P é lic a n ord ina
ire , 8c diffère en ce qu’il a routés les plumes
blanches avec la tige noire 8c la poche variée
longitudinalement de rouge plus fonce, fur un
fond rouge plus clair. L’Auteur que je viens de
citer en a vu un individu à Smyrne. A b r é g é d’H i f
toire N a tu r e lle , p a r M . Holandre. tom. 4. p . 174.
* L e Pélican rose. 2. P . I io J e u s .P . C o rpo re fu prà
& fu b tu s rofeo : area oculorum nudâ , f l a v â :
fa c c o g u la r i fia v ic a n te : rofiro ped ibufqu è n ig ris .
Le deflus & le deflous du corps couleur de
rofe : un efpace nud 8c jaune autour des yeux :
une ooche jaunâtre fous la gorge : le bec 8c les
pieds noirs. ( P I . 13. F ig . 3. )
M. Sonnerar , qui a trouvé cetre efpèce à
l’ifle de Luçon, obferve que fa groffeür égale
à - peu-près celle de l’Oie : peut-être même
n’eft-elle qu’une variété du P é lic a n o rdinaire .
Quand un oifeau ne diffère d’un autre que par
l’intenfité des couleurs, on ne peur déterminer
pofitivement la place qu’il doit occuper dans la
diftribution des efpèces , à moins qu’on foir
affuré par des obfervations faites fur des individus
de tous les âges, que cette livrée eft confiante
8c uniforme. V o y . de M . de S o n n e ta t ,
p . y i . P . 54. L yi f i e M a n ille .
* L e Pélican bru n . 3. P . F u fc u s . P . Corpore
fu p r à e x cinereo-fufco ; p en n is medio a lb id is ;
fu b th s cinereo-fufco a fe â oculorum nudâ , ru-
brâ : capite albo : fa c c o g u la r i p e n f î l i , c&ruleff
• cente , rubro-lineato : rofiro fub-c&ruleo : p e d i-
bus p lumbeis.
Ledefliis du corps revêtu de plumes d’un cen*
dré-bleuâtre , tachées de blanchâtre dans le milieu
; le deflous d’un cendré-brun : le tour des
yeux rouge 8c dénué de plumes : la tête blanche
: une poche pendante fous le bec, d’une
couleur bleuâtre , entrecoupée de lignes rouges
: le bec bleuâtre : les pieds couleur de plomb.
( P I . 13. F ig . 4.)
M. de Buffon regard e cet oife au com me
une fi m pie variété du P é lica n . Cep en d an t M .
M au d u it q u i a examiné plu fleurs peaux envoyées
de la Louifiane , a cru reconnonre mus
les traits d’un in dividu adulte & les cmacftei s
d ’une efpèce diftin&e. L a tête 8c la partie % é - E -