
entre ces deux couleurs. Le bec eft noir : le bas
des jambes & les pieds font d’un jaune-pâle ; 8e
les ongles noirâtres. On ne remarque pas de
différence dans le plumage entre le mâle & la
femelle. Ce P lu v ie r eft très-criard & fort détendes
Ghafleurs, parce que fes clameurs donnent
l’alarme 8e font fuir le gibier. B u f f . , tom.
15,^7. 151.
L. 10, E... P... R. 12.
L e Plu v ie r doré. 7. C. P lu v ia lis . C . corpore f u p
r à cinereo-fufco , maculis aureis & a lb id is v a -
n ° ; fu b tu s albo ; area oculorum a lb â ; remir
g ibu s ex fu fco-n iten te ; m ed iis apice a Ibis : rec-
tricibus a lb id o -fa fc ia tïs : rojlro ped ibu fqu e n i-
gricantibus.
Le deflus du corps d’un cendré-brun , femé
de taches blanchâtres & dorées ; le defTous
blanc : le tour des yeux blanc ; les pennes d’un
brun-brillant ; les moyennes terminées de
blanc : celles de la queue rayées de blanchâcre :
le bec & les pieds tirant fur le noir. ( P L 6 ,
’ fis-*-.)
J’ai compofé cette defcription en Rouergue,
fur un individu qui venoit d’être tué : il eft
un peu moins grand qu’une Tourterelle. Sa tête
eft grofle relativement au volume du corps ;
elle eft convexe fur le fommet & fe termine
en avant par un bec noir, arrondi, long de
treize lignes & renflé par le bout. Les yeux
font grands, compofés d’un iris rougeâtre de
environnés d’un cercle blanc. Les joues 8e
les côtés du cou font variés de brun & de
jaunârre-fale. La gorge eft tiquetée de gris
Sc de brun fur du blanchâcre. Tout le def-
fous du corps 8e les couvertures de Taîle font
mouchetés de traits de pinceaux jaunes, entremêlés
de gris-blanc fur du brun - noirâtre :
ces traits jaunes brillent dans cette teinte obf-
cure & font paroître le plumage doré 5 les
mêmes couleurs , mais plus foibles, font mélangées
fur la poitrine 8e le bas de la gorge :
lé ventre eft blanc. Les grandes pennes de l’aîle
font doublées de cendré-clair ; en deflus
elles font d’un brun brillant & ont leur tige
blanchâtre vers l’extrémité ; les moyennes font
frangées de blanc vers le bout • les plus voi-
lïnes du corps font noirâtres 8e tachetées de
jaune du côté extérieur. Le deflous de Taîle
eft garni d’une autre rangée de plumes blanches
, étroites, auflî longues que les pennes
les plus rapprochées.du corps. La queue eft noirâtre
, variée de bandes longues de trois pouces
& un quart, d’un blanc jaunâtre, tranfver-
Taies, obliques : la partie nue des jambes, |es
pieds Se les ongles font noirâtres. Il y a peu
de différence entre le plumage du mâle de cette
efpèce & celui de la femelle. Au refte, toutes
ces couleurs font fujetees à varier : fur vingt-
cinq ou trente Pluviers dorés, à peine en trou-
vera t-on deux exa&ement femblables. Ils ont
plus ou moins de jaune , & quelquefois fi peil
qu’ils paroiffent tout gris : on trouve aufli
des individus qui ont des taches noires fur la
poitrine. Les mâles en général ont plus de jaune
que les femelles ; & cette couleur devient plus
foncée à mefure que l’oifeau vieillit. Ces Plu-
viers paflent en troupes dans lès mois de Sep-
tembre, d’Oétobre ou plus tard, Se repaffènt
en Février & en Mars. L’été, ils habitent les
Provinces du Nord , la Dalécarlie , Pîle d’Oe-
| land, la Norwege', la Laponie 8e y font lent
couvée; l’hiver, ils fe retirent en Egypte.La
femelle pond quatre oeufs , longs de deux pouces
8e une ligne : ils font plus pointus que ceux
du Vanneau , 8e d’une couleur d’olive, tirant
fur le gris-pâle avec quelques taches plus fom-
bres. Linn. f . n. 2 5 4. Buff. , tom. 15 , p. \ 27,
VEurope > l’Afie 3 l’Amérique^ •
L. i i j , E. 2 2 , P. 30, R. 12,
a. Le Pluvier doré de Saint-Domingue - a le
deflus du corps d’un brun-fombre 8e femé de
taches jaunâtres, difpofées fur le contour des
plumes; la gorge d’un blanc femé de roux;
le ventre blanc ; & les côtés ombrés de gris.
Les pennes de Taîle font teintes des mêmes couleurs
que celles de notre Pluvier doré : celles
de la queue font- brunes & variées fur leurs
bords de taches d’un blanc-jaunâtre. Brijf. Or-
nith, j tom. 5 p. 48 n. ;. S.-Domingue.
L. i© i, E. 2o£, P... R. 12.
b. Le petit Pluvier diffère fi peu des deux
précédens par les couleurs, qu’il n’eft vrai*
femblalement qu’une variété individuelle. Il
eft un peu moins grand & moins gros. Toute
la furface fupériéure du corps eft noirâtre,
émaillée de taches tirant furie jauné : la gorge,
la partie inférieure du cou , la poitrine , le ventre
& les côtés font blancs. Les grandes plumes
de Taîle font moitié brunes & moitié blanches
; 8e les moyenn.es entièrement brunes ;
celles de la queue ont, des deux côtés, des taches
jaunâtres. Le bec a un pouce de Ion*
gueur. Brijf. Ornith.ibid. 3 p. 47. L'Europe.
Le Plu v ie r dorb a gorge v o ir e . 8. C, Apù-
carius. C. corpore fuprà nigricante, punçlis fie-"
vo-aurantiif variegato $ fubtus nigro ; t&ràa AH
b* à fuperciUii ad p eft us protçnfâ & collum
I inferiusambientc ■: reclficibusfufco te nigro tranf-
[ yerfm Jlriatis : rojlro nigricante : pedibus gri-
|\ f etSL' e deflus du corps no.i râtre, moucheté/ d>’un
[ jaune vif; le deflous noir : une bandelette blan-
I chè s’étend des fourcils fur la poitrine 8e en-
I vironne la partie inférieure du cou : les pennes
de la queue rayées tranfverfalement de noir
I 8e de.brun : le bec noirâtre : les pieds gris.
}•)-. ; •
J’ai vu cet oifeau dans le cabinet de M.
I Sprungli : il eft à-peu-près de la grofleur du
I ;Pluvier doré ; il n’en diffère pas même confi-
I durablement par le plumage du dos. Les yeux
I font grands-& compofés d’un iris brun : toutes
l les-pjumes qui recouvrent le fommet de la tête
I 8e la partie Supérieure du cou, offrent quelques
teintes plus claires fur un fond noirâtre. Le trait
j vraiment caraétériftique eohfifte en une ban-
I delette; blanche qui pafle fur les yeux 8e les côtés
durcou ,'defcend en devant 8e entoure unp'
I plaque noire qui lui couvre la gorge : le de-
I vanc du cou , la poitrine 8e le-deflous du corps
[ font noirs. Tout le manteau,qui eft d’un br-un-
[ fonabre, eft de plus agréablement mouchoté d’un
jaune vif, diftribué par caches dentelées*au bord
de chaque plume. Les grandes pennes des ailes
[ font noirâtres 8c les moyennes rayées tranf-
verfâlement de brun & de noir , ainfi que les
[ plumes de la queue : les pieds font gris. Ce Plu-
t vier pafle par bandes des régions du Nord vers
les parties méridionales de l’Europe. Il arrive le
dernier dans ces climats, vers la fin dé Mai
[ ou au.commencement de Juin ; & repart aufli-
} tôt que fes petits font aflez forts pour le fuivre.
i 11 fe nourrit de vers 8e de baies d’une plante
1 connue fous le nom d'empetrum nigrum. Sa chair
eft délicieufe. La femelle diffère du mâle en ce
qu’elle a les parties latérales de la tête brunes,
i Linn.f n. 254. Buff. j tom. 15 3 p. 154. L*Europe
j T Amérique j les Lacs de la Sibérie ^ la
Guiane.
I L. u J , E... P... R. T 2.
w Le Guig n a r d . 9. C. Morinellus. C. corpore fuprà
i pennis grifeo-fufeis margine rufefeentibus vef-
tito ; fubtus nigricante : vertice fuliginofo y ru-
! fis maculis vario : faficiâ ponè oculos albidâ :
peclore ferrugineo : reclricibus quatuor inter mediis
grifeis , apice fufeis ; extimis duabus ex te-,
rius alb\s : rojlro nigro : pedibus fufeis.
Le deflus du corps revêtu de plumes d’un
gris-brun, bordées de rouffâtre ; le deflous
.noirâcrje : le fo.mmet de la %cte couleur,de
ifum.ée,& tacheté de roux : une bande blanchâtre
derrière les yeux : la poitrine couleur
de rouille : les quatre reétrices intermédiaires
grifes 8e brunes à l’extrémité ; les deux latérales
,.de part & d’autre , blanches du côté
extérieur : le bec noir : les pieds bruns. [PI. 6 ,
fig-*r )| I H H H HH Cet oifeau eft d’une taille inférieure a celle du
Pluvier doré. Le fommet de la tête eft couvert
de plumes grifes , tachées de brun : une bande
d un blanc rouflatre s’étend de l’orbite des yeux
derrière la tête. Les joues font tachetées de gris
8e de blanc. :Le devant du cou 8e la poitrine
préfentent des teintes d’un gris-ondé & arrondi
en plaftron ; au-deflous duquel j après un trait
noir, paroîc un zone blanche : c’eft l’attribut
du mâle. L’eftomac eft roux ; le ventre noir
& le bas-ventre blanc. Ces dernières couleurs
ne font pas cependant très-conftantes ; parmi
les plumes blanches de ventre , il y en a fou-
vent de roufles, quelquefois de noires. Tout
le fond du manteau eft d’un gris-brun, avec
quelque,luilie de verd : chaque plume du dos,
ainfi que les moyennes de Taîle j font bordées
Sc encadrées, d’un, trait de, roux : les quatre plumes
intermédiaires de la queue font grifes &
terminées pat une teinte brune : les quatre latérales
, de chaque côté, font grifes à la bafe
8e blanches a^i fommet ; les deux extérieures
font bordées de blanc. Le bec eft noir; les pieds
font bruns & les ongles noirs. Le Guignard eft
connu par la bonté de fa chair , encore plus
délicate que celle du Pluvier doré. Il fe nourrit
de vers, d’infeétes , de petits coquillages
rerreftres 8e habite les marais. On prétend que
la femelle eft un peu plus grofle que le mâle
fans autre différence extérieure. Linn. fi. n. 25 4.
Buß. j tom. 15 , p. i$6. L’Europe Septentrionale
j la Sibérie.
L. 8 | , E. i6 y , P. 14, R. 11.
a. Le Guignard d*Angleterre décrit par
M. Brilfon, eft vraifemblablement une variété
de celui-ci. Il n’a point de bande tranfverfale
fur la poitrine : toute cette partie , Teftomac- 8c
le devant du cou font d’un gris-blanc, lavé de
jaunâtre. De chaque côté de la tête eft une
bande blanche, qui pafle par deflus les yeux
8c s'étend jufques vers l’occiput. Les plumes
du dos, du croupion 8e les couvertures de Taîle
font d’un gris - brun , frangé de jaunâtre. Le
deflous du corps eft blanc : les grandes pennes
font noites & tachée^ de blanc du.côté exté-
C