
I Ve. G E N R E .
OUTARDE , Oùs. Linn. f . n. 2 6 4 .
Corpus validum, oyatum 9 rufo 3 nigricante,
«S* albo variegatum.
- Caput fub-depreffum 3 plumulis longiufculis 9
anguftis radiatum. Rojirum breve3 conicum, con-
vexum. N ares ovata , amplijjîmoe3 in medio roßri
pojiu. Lingua fublanceolata j acuta 3 baß utrin-
que dentata.
Collum longum erectum.
Al& volatui idonea _, caudâ breviores.
Crura in parte inferiori plumis denudata.
Pedes tegulati caudâ multb longiores , tridac-
tyli : digiti très antici unguibus fuprà & fubths
■ convexis inflrucli; digito poflico nullo.
Cauda f&pe rotundata _, longior.
Avis j timida j elegans y migratoria 3 ./20/z
curfufed volatu fibi confulit ; feminibus Aer-
& infeäis viclitat. Mas caudâ 3 ut meleagris.,
fuperbit tempore Aphrodißaco; irafcens inflat cu-
tem fab roflro tantillum dependentem. Famina
ova duo ad quinque, Anferinis aqualia , ponit in
tellure fegetis avena , quant avis incub ans collo
procero fuperare potefi. Fifu audituque . acri
munita feclatores ubi fufpicatur, ova fkb alls j
recondit & in alium .locum tranfvehit.
Lç corps gros, ovale, varié de roux, de
noirâtre & de blanc. .
La tête un peu applatie , & couverte de plumes
étroites & alongées. Le bec court, conique,
convexe. Les narines ovales , très - ouvertes
Sc pofées au milieu du bec. La langue un peu
lancéolée, pointue 6c dentelée , de part 6c
, d’autre , 1 la bafe.
Le cou long 6c droit.
Les aîles difpofées pour je vol 6c plus courtes
que la queue.
Les cuilTes dépourvues de plumes à la bafe.
Les pieds couverts d r a ille s , beaucoup plus
alonges que la queue 6c divifés en trois doigts
. antérieurs , garnis d’ongles convexes en deftus
en dçlTous, .11 n y a point de doigt pofté-
• rieur.
La queue fouvent arrondie 6c plus longue
; que les ailes. .
C eft un bel oifeau , timide , .voyageur , qui
fe fouftra.it au danger par la force - de fes aîles,
6c non par la rapidité de fa courfe : il fe nourrit
de. graine?, d’herbes & d’jnfeétes. Dans le :
tems des amours, le mâle fait la roue , comme
Je dindon ; lorfqu’il eft irrité , il gonfle la peau
<jui pend au de ftp us 4a bee. La femelle pond
de deux jufqu’à cinq oeufs, femblables à ceux
de VO ie ; elle les dépofe à.terre, dans un champ
femé d’avoine, mais dont les tiges font allez
bafles pour qu’elle puifle. voir par deftus peu,
dant l’incubation. Elle a la vue 6c l’ouïe d’une
finefle extrême; 6c aufli-tôt qu’elle apperçoit
ceux qui cherchent fa. couvée, . elle met fej
oeufs fous les aîles 6c les tranfporte ailleurs.
L ’O u t a r d e 1 . O . T a rd a . O . corpore fu p r à fufco
& fp le n d id è ferru gin eo tranfverflm (Irïato ; fubtk
albido : ju g u lo utrinque criflato : remigibus pri.
m ariis n ig ris : reclricibus a lb id is , fu fc o fafcia*
t is : roflro e x cinereo fu fc o : pe d ibu s , cinereis.
Le deftus du corps varié de brun 6c de rouf-
fâtre par bandes tranfVerfales ; le deftous blanchâtre
; des efpèces de mouftaches , de part &
d’autre, fous le menton : les premières plumes
de l’aîle noires : les reétrices rayées de brun fur
un fond blanchâtre : le bec d’un cendré-brun:
les pieds cendrés. ( PI. 4 , fig. 3. )
Il paroît, d’après les descriptions des Natu-
raliftes, que l’oifeau dont il s’agit ici, varie
autant pour la teinte 8c la diftribution des couleurs
que, pour la taille 6c les dimenfions du
corps. En général, le bec eft en cône courbé,
femblable à celui des Gallinacés , 6c l’iris
orangé : la tête , la gorge 6c le, cou font d’un j
cendré-clair. De chaque côté de la mandibule
inférieure partent de longues plumes éfilées,
qui imitent, par leur difpofitiôn , des èfpèces
de mouftaches longues de trois pouces. Tour
le defliis du corps, les plumes fcapulaires &
les couvertures des aîles, font variées de brun-
noirâtre 6c de fauve : ces deux nuances font po*
fées tantôt par bandes tranfverfales, tantôt par
taches fur un fond rouftatre. La poitrine, le
ventre, les côtés 6c les plumes du deftous de
la queue font d’un blanc très-foiblement lavé
d’une teinte fauve : le duvet de toutes les plumes
eft d’un rouge qui tire fur la couleur de
rofe vive. Il eft à remarquer qu’aux troifième,
quatrième , cinquième 6c fîxième pennes de
chaque aîle ,*les barbes extérieures deviennent
fubitement plus courtes, à l’endroit où elles
fontrtent de deftous leurs couvertures : les neuf
premières de ces plumes font noirâtres ; les
fept fuivantes font mi-parties de blanc ïi leur
bafe & noirâtres à l’extrémité; la dix-feptième
& la dix-huitième font blanches, tachetées
de noir 6c de rouftatre au fommet; les autres
enfin font variées de. brun 6c de ..noir. Les
pennes de la queue font traverfées en deftus
de bandelettes brunes 6c éçroites, en 4çftpus
I de larges bandes noirâtres fur un fond blanchâtre.
I Les pieds, qui ont une couleur fombre, font
E revêtus de petites écailles ; celles des doigts font
I en tables longues 6c étroites : les ongles font
ï courts Sc convexes en deftous 6c en deftus. La
f femelle diffère du mâle en ce qu’elle eft I prefque de moitié plus petite : de plus, elle I n’a point de mouftaches. Sa gorge 6c les cô-
I tés de là tête font bruns ; le fommet 6c le cou I font variés des mêmes couleurs que le dos.
I Elle fe contente de" creufer un trou dans la
I terre où elle pond deu.x oeufs, d’un brun qui
E participe de celui de l’olive, avec des taches
[ plus foncées. L’incubation eft de trente jours,
ï Elle abandonne fa couvée pour peu qu’on fe
! foit approché du fieu où elle avoir cru la ca-
I. cher. Cet oifeau court avec allez de prompti-
E rude en s’aidanc de fes aîles ; mais il a beau-
!.. coup de peine à prendre fon vol , 6c ne par-
1 vient à s’enlever qu’après avoir parcouru un
I certain efpace. Il eft fauvage, timide, 6ç paroît
K en bandes de huit ou dix au printemps 6c â
I la fin de l’automne. Il fe nourrit de graines ,
K d’herbe 6c de vers. Sa chair, fur-tout celle des
K jeunes, eft d’un goût exquis. Linn. f . n. 164.
B. B ufl. y tom. 3 , p. 1. U ancien Continent, de-
K puis la Syrie , la Grecem, la Tartaric jufquen
K, Sue de & en RuJJÎe.
L. 48 , E. 84. P. 2 6 , R. 20.
La Canne-Petière. 2. O. T.etrax, O. corpore
fuprà rufo 3 lituris fufeis & lineolis irregularibus 3
i: nigrisvario : ( maris) Collo nigro : torque duplici,
i albo : remigibus reclricibus que fubrufls 3 trarifver-
1 fmnigro-lineatis : roflro ex grifeo fufco : pedibus
mgrifiis.
Le deftus du corps fauve avec des bandelettes
I brunes 6c de raies noires, irrégulières : le cou
K (du mâle,) noir : un double collier blanc : les
I pennes de l’aîle & de la queue, rouftâtres avec
I des lignes noires, ttanfverfales ; le bec d’un gris-
( brun : les pieds gris- ( PI. 4 y -fig- 4; )
Cette efpèce ne différé prefque de la pré-
I cedente , qu’en ce qu’elle eft plus petite ; le
l plumage offre aufli quelques différences. Le
I male a le deftus de la tête couvert de plumes
| noirâtres, marquées chacune d’une ligne rouffe.
I Les côtés de la tête 6c la gorge préfentent une
multitude de taches brunes , longitudinales ,
\ du rouftatre - clair. Le cou eft noir 6c
i pare d’un double collier blanc : une bande
noire , qui eft au-deftus de ce collier, eft par-
fem.ee de quelques taches rouftâtres. Le dos , I
Jes plumes fcapulaires, les couvertures des aîles
6c celles de la queue font marquées de taches
noires difpofées en’ tous fens, fur un fond
varié de fauve , de noir 6c de rouftatre. Les
plumes qui garniffent le deftous de la queue
font rayées de noir tranfverfalement. Les quatre
premières pennes extérieures fon blanches
à leur bafe 6c noirâtres dans le refte de leur
longueur ; les fix fuivantes font blanches 6c tra-'
verfées à l’extrémité, d’une large bande noi-*
râtre : à compter de la onzième à la vingt-
unième , toutes les pennes intermédiaires font
blanches ; les fix qui avoifinent le corps , font
variées des mêmes couleurs que le dos. Les
quatre pennes intermédiaires de la queue font
fauves avec de larges bandes tranfverfales , noirâtres,
6c d’autres plus étroites pofées en zigzag
entre les plus larges : les pennes latérales
font blanches 6c marquées pareillement de
bandes noirâtres. Le bec eft d’un gris brun : le
bas des jambes 6c les pieds font gris. La femelle
, dont on voit la figure fur la planche indiquée
, n’a point de collier fur le cou comme
le mâle, 6c a de plus la tête, la poitrine 6c
le croupion femés d’une infinité de petites lignes
, tantôt longitudinales, tantôt tranfverfales.
Le corps du mâle &«de la femelle eft
couvert d’un duvet couleur de rofe, femblable
à celui qu’on trouve fur MOutarde. Cet oifeau
paffe en Avril 6c à la- fin de Septembre : il a
à-peu-près la même timidité que Y Outarde ; il
eft rufé 6c foupçonneux. Il fe nourrit d’herbes,
de graines, de fourmis, defearabées 6c de petites
mouches. Un mâle fuffit à plufieurs femelles.
Elles font leur ponte, qui eft ordinairement
de quatre ou cinq oeufs, au mois de
Juin : chaque oeuf eft d’un vert luifant. Lorf-
que les petits font éclos , la mère les me ne
comme la P o u le mene les fiens : ils ne commencent
à voler que vers le milieu du mois
d’Août ; 6c quand ils entendent du bruit, ils
fe tapiffent contre terre 6c fe laifferoient plu-
.. tôt écrafer que de changer de place. L4 chair
de la Can ne -P e tie re eft noire & d’un goût excellent.
L in n . f in . 264. tom 3 , p . 57 &
\ f u i v . L ’E u ro p e , principalement l ’E fp a g n e _, la
Fran c e 3 VA u triçh e & la RuJfie Méridionale, j
e lle e fl ra r e en A n g le te r r e & en S u ed e f
L. 17 , E. 327, P. 27 , R. 18,
* Le Hovbarà. 3. O . Houbara O , corpore fu p r à
fu lv o , maculis n ig ris , qua d ra tis confperfo ; fu b -
tàs alb o : vertice criflato : collo pen n is lon gijji-
mis circumdato : roflro ped ibusque e x g rifeo*
fu f e is .
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