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mine fur la poitrine, le ventre, les côrés &
les cuitfes , eft lavée de roux. Les couvertures
inférieures de là queue prefeneenc une
couleur de marron : les pennes de l’aile ôc les
deux reéfcrices intermédiaires font de la couleur
du dos ; celles qui fuivent font noirâtres
ôc les plus extérieures roufles. Bnff. Ornith.
tom. i.p . 270. n. 5. Le Bréfil A la Guiane.
L. 18. E.. P.. R..
*LeFaisan Parraka. i 3. P. Parraka. P.Corpore
fuprà objcurè fufco ; Jubtàs rufefcente : crïjlà
in vertice fulvâ3 depéndente : caudâ nquali : rof-
tro pedibusque obfcurè rufis.
Le délias du corps d’un brun-obfcur j le def-
îous roulïatre : la tête ornée d’une huppe fauve
Ôc pendante : la queue égale : le bec ôc les
pieds d’un roux-fombre.
Tous les Voyageurs, qui ont vu cet oifeau
dans fon pays natal, aflurent qu’il a le bec
d’un roux- foncé3 les yeux bruns j le manteau f
de cette même couleur, mais plus fombre Ôc
le delfous du corps teint d’une nuance rouf âtre.
Le fommet de la tête eft garni d’un petit bouquet
de plumes fauves, alongées ôc rabattues
fur la nuque Les ailes font courtes & la queue
très-alongée} elle eft compofée de douze plumes
pendantes , qui ont un pied de longueur.
On dit qu’il fe tient pendant le jour dans les
bois éloignés des habitations ; ôc que le loir
Sc le matin , il fe répand dans les terres cultivées
pour chercher fa nourriture. Au lever du
foleil , il fait entendre un cri rrès-perçant, fur-
ta tour dans le tems de l’incubation. 11 pofe fon
nid fur le tronc ou fur les branches les plus
balles des arbres. La femelle pond ordinairement
deux fois tous les ans : chaque couvée eft de
quatre ou lîx oeufs. Sa chair fournit un mêts
délicieux. Mem. fur Cayenne, vol, 1. p, 378.
Bancr. Guian. p. 17 6 .
L. 13. E.. P.. R. 12.
* Le F a isan courier. 14. P, Mexicanus. P.
Corpore fuprà & fubtàs ex fulvefcente - albo :
caudâ longâ > vindï.
Le delfus & le deftous du corps d’un roux-
blanchâtre«: la queue longue, d’une couleur
verte.
Noüs n’âvons encore qu’une notion très-imparfaite
fur la conformation extérieure de'cette
efpèce, dont parle Fernandès dans fon hiftoire
de la Nouvelle-Efpagne. Il eft connu dans ce
pays fous le nom d'Hoitlallolt : il a la queue
Ipngue \ les aîies courtes ôc le vol pefant,
O L O G I E
comme la plupart des précédons, mais il devance
d la courfe les chevaux les plus vîtes.
Sa couleur générale eft le blanc, tirant au fauve.*
Le tour de la queue eft noir , mêlé de quelques
taches blanches ; mais la queue elle même gft
d un verd-changeant, avec des. reflets à-peu-
près comme les plumes du Paon. Ferrn Hiß. av.
nov. Hifp. cap. 5 2. p. 2 5. La Nouvelle-Efpaone
L. 18. E.. P.. R..
X X X V I Ie. G. B N. R E.(
PEINTADE , Numida. Linn. f . n. 275..
Corpus fupernè gibbofum 3 laterïbus compref-
fumj fufcum a ut einerafcens , guttatum. 1
Caput nudum _, coloratunt ; vertice eprunto
callofo aut çriflato. Roftrum brève 3 validum>
conico-recurvum 3 baß cerâ inßruclum. N ares
, recipiente , païen bina, longitudinales prope rie-
tum oris 3 utrinque una , pendula.
Collum médiocre, j f&pius nudum, coloratum.
Al& ad volandum idonen, caudâ breviores.
Crura extra abdomen pofita , baß plumofa.
Pedes tetradaclyli j très fcilicet anteriores ufque
ad exortum cirçiter difereti ; pqjiico libero.
• Cauda brevis 3 demiffa.
Numida 3 Arifiotcleti jam notijfima^ habitat
in Africa j unde in alias orhis partes fuit tranf
lata. Imvivanis noflns hodiè vulgatißima, facile
manfuefeit 3 verum audax 3 inquiéta continué
curßtat j Gallinas Meleagridefque roßro appétit
& in fugam ’ convertit. Fox ipfius, ciamorofa ,
ingrata. Fcemina ova parit numerofa, ex rubef-
cente-alba 3 obfolote maculata 3 Gallinaceis minora
& rotundiora .* j unions imprïmis caro fapi*
diffima.
Le corps arrondi fur le dos, comprimé latéralement,
d’une couleur-brune ou cendrée ôc
marqué de petites taches rondes..
La tete petite, nue , colorée, furmonrée
d’une efpèce de corne, d’une callofité ou d’une
huppe. Le bec court, fort, en cône-recourbé &
entoure a la bafe d’une cire où font renfermées
les narines. Deux appendices longitudinales,
pendantes, fituées aux angles de la bouche, une
de chaque côté.-
Le cou d’une longueur médiocre, ordinairement
nud ôc coloré.
Les ailes difpolées pour le vol ôc plus courtes
que la queue.
Les cuilfes hors de l’abdomen ôc couvertes
de plumes à la bafe. Les pieds divifés en quatre
doigts > donc les trois antérieurs font divifés 1+
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peu-près jufqu’à leur origine j celui de derrière
libre.
La queue courte & pendante.
La Peïntade , connue déjà du tems d’Ariftore,
eft originaire d’Afrique, d’où elle a été tranfpor-
tée dans les autres parties du globe. Elle eft aujourd’hui
très-commune dans nos balles-cours j
mais elle eft hardie, inquiète ôc prefque tou- -
jours en mouvement \ elle attaque à coups de
bec les Poules, les Dindons Ôc les met en fuite j
elle eft criarde ôc fait entendre un fon de voix
défagréable. La femelle pond un grand nombre
d’oeufs, d’un rouge-blanchâtre, foiblement tachetés,
plus petits ôc plus arrondis que ceux de
Poule : leur chair, fur-tout celle despeintadeaùx,
eft fort eftimée.
La Peïntade. i . N. Meleagris. N. Corpore fuprà
& fubths csrulefcente3 albis guttis confperfo
tubere conico apice refiexo in vertice ex cÀrulef-
eente'rubro :■ plicâ gulari nul1 a : collé fupeiiore
pennis fubviolaceis veftito : rojlro ex rubefçente-
càrneo : pedibus grifeo fufeis.
Le delfus & le deflous du corps bleuâtre,
femé de petites taches blanches, arrondies une
protubérance conique , recourbée par le bout &
d’un bleü'tougeâtre fur le fommet de la tête :
point de fraife fur la gorge : le haut du cou
revêtu de plumes tirant furie violet : le bec d’une
couleur de corne-rougeâtre : les! pieds d’un gris- t
brun. (PL 85, fig. 1.) ^ / -
Depuis que cet oifeau vit en domefticite , il
à’fubi une altération très-confidérable, foit dans
les couleurs du plumage , foit dans la forme du
cafque ei* des barbillons qui pendent aux côtés
de la bouche j ôc comme les Naturaîiftes ont
décrit en différens tems’ ces dilfemblances, à
tfiefure qu’ils les ont obfervées,- il règne dans
leurs écrits tant de défordre ôc de confuhon,
qu’il eft'prefque impoflible de démêler les véritables
caractères qui-appartiennent à la Peïntade.
Nous allons tracer ici fa conformation extérieure,
telle qù’on la remarque dans le plus grand nombre
d’individus. Elle a le bec rouge à la bafe, cou-
• leur de cotne a l’extrémité & long dé quatorze
lignes. La tête eft bleuâtre ôc entièrement dénuée
de plumes : on voit cependant quelquefois a'u-
defîus de l’origine du bec , un petit bouquet de
ptùls roides , longs de quatre lignes & aftez ref-
femblans aux foies de cochon. Les joues font
bleuâtres dans le mâle ôc rouges dans la femelle.
Sur le haut de la tête, s’élève une efpèce de
cafque, d’une fubftance cal'e.ife, rougeâtre ou
tïrant fur le bleu- ôc recourbé- en ^rrière» Les
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membranes charnues, qui pendent à côté de
l’ouverture du bec, n’qjit point de forme conl-
tante, étant ovales dans quelques individus ôc
carrées ou triangulaires dans les autres: elles font
rouges dans la femelle ôc bleuâtres dans le mâle.
Le haut du cou ëft couvert de .plumes noirès ,
reflèmblantes à de poils ôc très-clair feméès ;
ces poils fe dirigent vers la tête , à la partie
fupérieure du cou. Les plumes du cou font d’un
cendré tirant fur le violet j ôc vont toujours croif-
fant de longueur jufqu’à la poitrine, où elles
Ont près de trois pouces. Ces plumes font duvetées
depuis leur racine jufqu’à environ la moitié
de leur longueur j Ôc: cette partie duvetée eft
recouverte par l’extrémité des plumes de' la rangée
précédente, laquelle eft compofée de barbes
fermes , accrochées les unes aux autres. Le plumage
du tronc, fans avoir de couleurs riches
ôc éclarantes, eft cependant crès-diftingué : c’eft
un fond gris-bleuâtre plus ou moins foncé , fur
lequel font fernées aflez régulièrement de taches
blanches, plus ou moins' rondes, repréfencanr
a {Fez bien de perles, d’où quelques modernes
ont donné a cet oifeau le nom de Poules perlées.
La teinte ôc la forme de ces taches font cepen*
dant fujettes à varier ; celles du ventre, par
exemple, font communément plus grandes que
celles du dos. Les grandes pennes de l’aîle font
noirâtres, variées de blanc ; les moyennes portent
les couleurs du dos \ mais routes ont leur bord
extérieur rayé tranfverfalement de blanc. La
queue eft courte & pendante, comme celle de
la Perdrix3 elle eft compofée de pennes cendrées
& marquées de taches rondes, blanches
dans le milieu ôc entourées d’un cercle noir. La
direction de la queue Sc la difpoficion des plumes
font paroître fon dos boflTu ; mais cette-bofle
n’eft qu’une fiulfe apparence , ôc il n’en refte
plus aucun veftige, lorfque i’oifeau eft plumé.
Sa grofleur eft à-peu près celle de la Poule commune.
La Peïntade-tût originaire d’Afrique : elle
étoit connue des anciens , principalement des
Romains. C’eft un oifeau très-criard, vif, inquiet
Ôc turbulent, qui n’aime point à fe'tenir en place
& qui fait fe rendre maître dans la balfe-cour:
il fe Fait craindre des D i n d o n s & quoique
beaucoup plus petit,-il leur en impôfe par fa
pétulance. 11 fe perche h nuit pouf dormir, ôc
quelquefois la journée, fur les murs de clôture ,
fur les haies & même fur lès toîfs des maifons
ou fur les arbresi Si on les élève de jeuneïFe ,
ils s’apprivoifent très bien. Brue raconte qu’étant
fur la côte du Sénégal, il reçut en ptéfenc d’une