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fe d iftinguèn t que par de légères différences.
Buff. tom. 1 7 .p. 1 0 1 . Voy. de M. de Bougainville.
p. f<). Brown. lllu.fi. tab. 4 0 . Les îles
Malouines.
l . 4 0 . m p ... r ...
* L ’O i e r i e u s e . 1 4 .A.Alhifrons. 4 .Corporefuprà
• fufco 1 fubtùs albo , nigro-maculato : fronte &
uropygio a Ibis : rofiro pedibufque rubris. ■
L e deffus du corps brun 3 le deflous b lan c ,
racheté de noir : le fron t & le croupion blancs :
le bec 8c le s pieds rouges,
L a d énomination de Rieufe, qu’Edwards a
donuée à cette e fp è c e , v ien t fans doute de ce
q u e fon c r i a que lq ue rapport ave c un éclat de
r ire . E lle eft d e la g ro fleu r de l ’Oie fauvage.
L e bec 8c le s pieds fon t rouges : tout le p lum a g e ,
au-deffus du c o rp s, eft d’un brun plus ou moins
, fon cé 3 & a u -d e flo u s, d’un blanc parfemé de
quelques taches n o irâ tres3 mais le trait principal
q u i la d iftingue confifte en une efpèce de plaf-
tron b la n c , appliqué à l’endroit du fron t. L a
p oitrine eft cendrée & la queue com'pofée de
pennes obfcures , lifé rée s d e fau v e ; celles^ de
l ’aîle portent les mêmes couleurs. C e tte efpèce
fréq uen te les contrées feptentrionales de l ’Am é riq
u e 8c le nord de l’Europe. M . Edwa rd s dit
l ’ayoir vue à Lond re s dans des hivers figoureux.
Edw. tab. 1 5 3 . 1 9 7 .A. Erythropus. Buff. tom.
1 7 . p. 1 2 0 . La baie d’Hudfon, la Suède , l1 Angleterre.
L . 2 8 . E .. P.. R ..
a. M . B runniche regarde YOie dont nous
venon s d e .p a r le r , comme une variété d’une
e fpèce q u i porte exaélément la même l i v
r é e , m a is dont le ventre eft d ’un gris-pur 8c
fans tache : peut-ê tre ces deux in divid us ne
d iffèrent entr’eux que par les différences du
fe x e . Brunn. Ornith. -Boréal, p. 1 3. n. 5.3. & 5 4.
La Norwége.
* L’Oie f e s t o n n é e '. 1 5 . A. Undulatus. A. Cor-
pore fuprà pennis pallidè grifeis l margine dilu-
tiorïbus yfubtus cinereis, albo-marginatis vefiito :
capite, gulâ & colla fuperiore albis : lunulâ du-
plïci nigrâ utrinque fubtùs oculos : rofiro pedibufque
J'ubaùrantiis.
L e deffus du corps revêtu de plumes g r ife s ,
bordées d ’une teinte plus c la ire ; 8c le deJTous
de plumes cend ré e s, frangées de blanc : la tê t e ,
la gorgé & le haut du cou blancs : deux taches
‘ en c ro iffan t, de part 8c d ’au tre , au-deflous dés
yeux : le bec & les pieds, un peu orangés.
Nous fom me s redevables de la connoiffance
de cette nouvelle efpèce à M. Latham, qui
O L O G I E .
vient d’en publier la defcription dans le fup-
plément à fon excellent traité d’Ornithologie.
Il l’a nommée B a r r e d - h eaded goo fe , Oie à
tête ra y é e . J ’ai cru que la dénomination d’Oie
fe fio n n é e étoit plus convenable , parce qu’elle
exprime l’élégante parure de fa livrée. On dit
qu’elle eft de la grofleur de YOie domeftique.
Elle a le bec long de deux pouces 8c d’un jseune-
rougeâtre 3 les narines noires 3 la tête, la gorge
8c la partie fupérieure du cou blanches. Sur le
derrière de la tête, un peu au-deflous des yeux,
on remarque un croiflant noir dont les cornes
fe dirigent vers l’orbite de l’osil ; apres celui-ci,
on en voit encore uni fécond. Toutes les plumes
de la partie fupérieure du corps font d un gris-
pâle avec une bordure plus claire 3 celles du
bas du cou, de la poitrine & du ventre font
frangées de blanc fur du cendré, ce qui forme,
en deffus & en deffous du corps, une multitude
d^ feftons, qui préfentent un coup-d oeil agréable.
Le croupion 8c le tour de l’anus font d une
blancheur de neige. La queue eft mouchetee de
blanc fur un gris-clair : les pieds font à-peu-
près de la couleur du bec. Cette Oie fe trouve
dans l’Inde 8c y fait beaucoup de dégât : fa chair
eft fort eftimée. Lath . S u p p l, p . 277. n . 100.
L ’ In d e . .
%. i ' 6 , E... P... R.«.
L’O ie a c r a v a t e . 1 6 . A . Canadenfis. A . Corpore
fu p r à pennis g r i f e o fu f c i s , margine dilutioribus
ve fiito ; fu b tù s albido : capite & collo n ig r is :
g en is &' gu lâ a lb is : uropygio reclricibufque ni-
gricantibus : rofiro nigro : pedibus plumbeis.
Le deflus du corps garni de plumes d’un
gris-brun , frangées d’une teinte plus claire 3 le
deflous blanchâtre : la tête 8c le cou noirs : le s
joues «8c la gorge blanches : le croupion 8c les
pennes de la queue noirâtres : le bec noir i les
pieds plombés. ( P I . 31 , fig . 2. )
Cette O ie , connue encore fous le nom a Oie
fa u v a g e du C an a d a , a le cou plus long 8c plus
délié que celui de YO ie domefiique. Le bec eft
noir 8c long, de deux pouces fix lignes : la tere
8c le cou font colotés de même avec quelques
reflets violets. Ce fond eft agréablement coupe
par, une bande blanche , large d’environ dix-
huit lignes, qui paffe fur la gorge 8c remonte,
de chaque côté, fur les joues en forme de cra-
vatte. La couleur dominante du dos 8c des ailes
eft d’un brun-cendré : chaque plume eft liferee
de rouffâcre. Le croupion & les pennes de la
queue font noirâtres 3 la poitrine 8c la partie
antérieure du ventre d’un blanc- fale 8c le bas-
O R N I T H
ventre entièrement blanc. Les couvertures de
1 aile ont les mêmes couleurs que les plumes
du dos. Les dix premières pennes font grifes
d u côté extérieur, depuis leur origine jufques'
vers les deux tiers de leur longueur 3 le refte
eft noirâtre, ainfi que le côté intérieur 3 les
dix fuivantes ont du gris extérieurement 8c'du-.;
brun fur le bord intérieur 3 enfin les-cinq plus,
proches du corps font entièrement grifes : ces
cinq dernières font fore longues, fe terminent
un peu en pointe, & s’étendent, lorfque l’aîle
eft pliée, jufqu’au tiers de la queue , qui a fept
pouces 8c demi de longueur. Du refte, les
nuances du plumage font un peu fujettes à varier
du brun au gris. Cette Oie, accoutumée à
la domefticité, s’eft affez multipliée dans nos
contrées : il y en a un grand nombre à Ver-
failles 8c à Chantilly 3 mais j’ai remarqué
quelles confervent encore un peu de leur naturel
fauvage. A Chantilly, elles fréquentent les petites
îles écartées 8c fuient la rencontre de
l’homme-: elles nagent avec tant de rapidité,
qu’une perfonne qui marcheroic fur le rivage
auroit peine à les fuivre; Celles qui vivent en
liberté dans l’Amérique fepcentrionale voyagent
vers le Sud au commencement de l’hiver , &
paroiffent auffi dans cette fai fon à la Caroline.
Cette efpèce parcjîc préférable à YOie^ commune
par fa grofleur 8c la bonté de fa chair. Catesb.
• Carol. Wtab. 92. Edw. c l v . III. tab. 151. Buff.
tom. 17. p . 122. La Baie d’Hudfonj le Canada3
le nord de ly Amérique la France.
L. 42. E. 6 6 . P. 25. R. 18.
L ’O ie des E squimaux. 17 .A . C&rulefcens. A.
Corpore fuprà obfcurè fufco j fubtùs albo y fuf-
cefcente admixto : capite & collo albis : vertice
fubrufo : teclricibus alarum cinerajcente- cceru-
leisremigibus- nigricantibus : rofiro pedibufque
rubris.
Le deffus du corps d’un brun-obfcurj le
.deflous blanc, ombré de brun : la tête 8c le
cou blancs; le fommet rouflâtre : les couvertures
de l’aîle d’un cendre-bleuâtre : les pennes
noirâtres : le bec 8c les pieds rouges. ( PL 3*.
I «*• ) H H
Outre l’efpèce de nos Oies fauvages qui vont
peupler le nord en été , il y a aufli dans les
contrées feptentrionales du nouveau continent,
quelques efpèces qui leur font propres 8c particulières
: telle eft celle dont il s’agit ici 3 elle
eft un peu moindre de raille que notre Oie
fauvage. Son bec eft rouge 8c long de deux
pouces. Le fommet de la tête eft couvert ff’tme
O L O G I E . 115
calotte rouflâtre tout le refte de la tête 8c idu
cou eft blanc, fi l’on excepte quelques teintés
noirâtres qui paroiffent fur la partie fupérieure
du cou. La poitrine, les côtés du corps, le
dos antérieur & les plumes fcapulaires font
d’un bam-fombre. Une bleu-pâle règne fur
la partie poftérieure du dos, du croupion &
fur le deflus des aîles : la queue eft de cette
nrfême couleur, mais plus obfcure. Le ventre
eft blanc nué, de brun. Les grandes pennes de
l’aîle font noirâtres 3 les moyennes ont les
mêmes couleurs 3 8c de plus, elles font bordées
extérieurement 8c terminées de gris : celles
de la queue 11e montrent que du brun foncé
avec une frange grife. La queue a cinq pouces
fix lignes : les aîles pliées s’étendent un peu
au-delà des trois quarts de la longueur de la
queue. Bri(f. Ornith. tom. 6. p. 175* n’ 5*
Arct. Zoo), i. p. 5 4 7 . n. 4 7 4 . Buff. tom. 1 7 .
p. 11S .L à baie d’Hudfon.
L. 3o|. E.. P.. R. 18.
L’Oie b r o n s é e . 1 8 . A. Melanotos. A. Corpore
fuprà nigro, nitore viridi, calybeo & violaceo ;
fubtùs albo : tuberculo nigro, crifiato 3, in mc-
dio rofiri : capite & collo fuperiore nigro-gut-
tatis : rofiro pedibufque nigris.
Le deffus du corps noir, avec de reflets verds,
couleur d’acier 8c violets : un tubercule noir
en forme de crête fur le milieu du bec : la tête
8c la partie fupérieure du cou mouchetées de
noir : le bec 8c les pieds noirs. ( Pl. 29.
fig- 4 - ).
Son cou eft beaucoup plus long que celui
de YOie commune3 elle eft aufli plus haute fur
fes jambes 8c d?une taille un peu plus forte.
Le caractère le plus apparent qui la diftingue,
<confifte en une large excroiflance charnue,
qui s’élève en forme de crête au milieu du
bec. Son manteau , dont le fond eft noir luftré
de pourpre , brille par des reflets dorés, bron-
fés 8c luifans d’acier-bruni. La tête 8c la moitié
fupérieure du cou préfentent, fur un fond
blanc , des mouchetures noires par petites
plumes rebrouflees & comme bouclées fur la
nuque. La poitrine 8c tout le deflous du corps
font d’une blancheur éclatante. La queue eft
en forme de coin 8c de la couleur du dos. Le
bec,, la partie nue des jambes, les pied$ 8c
les membranes font d un noir-brillant. Un
individu de cette efpèce a été envoyé de la côte
de Coromandel au Cabinet du Roi. M. Sonnera:
a aulS. rapporté cette Oie des Indes,-oy