
a. Il y a des individus de cette efpèce qui
ont une tache blanche fous l’oeil ; les quatre
reôrices intermédiaires noires 8c les latérales
prefque toutes blanches : on en trouve
d’autres dont les deux re&rices du milieu
font noires 8c toutes les autres blanches. PL
ml. n. 8yy. Lath. Syn. 1. p. jJo. Les Philippines.
b. Le Calao de la côte de Coromandel, dont
M. Sonnerat a donné la figure 8c la description
, ne fe diftingue de celui-ci que par
quelques différences accidentelles : il a une
tache blanche en croiffant lur la protubérance
du bec^ la gorge 8c le ventre blancs ;
les pennes 8c les deux rettrices intermédiaires
noires à la bafe 8c blanches dans le
refte de leur longueur : toutes les autres
plumes de la queue font entièrement blanches.
M. Sonnerat, Voy. aux Ind. & à la Chine,
tom. 2. p. zi S. pl. izi. Les côtes de Coromandel.
* Le Calao des Moluques. 7. B. Hydro-
corax. B. Corpore fuprà ex cinereo fufco ; fubtàs
nigricante : frontis prominentiâ plana , Juprà
verticem extenfâ, cinereâ : genis & gulâ nigris :
rtmigibus nigricantibus, margine albis ; rectri-
cibus grifeo-albidis : rojlro nigricante ; peâibus
grifeo-fufcis.
Le deffus du corps d’un cendré-brun ; le
deffous noirâtre : une protubérance fur le
front, applatie, prolongée fur le fommet de
la tête 8c d’une couleur cendrée : les joues
& la gorge noires : les pennes de l’aile noirâtres
, bordées de blanc ; celles de la queue
d’un gris - blanchâtre : le bec tirant fur le
noir : les pieds d’un gris-brun.
Cet oifeau, qui eft de la groffeur d’un
Coq , a le beç long de cinq pouces fur
trente lignes d?épaiffeur à fon origine.
Il eft d’un cendre-noirâtre 8c chargé d’une
protubérance affez folide, femblable à de la
corne. Cette éminence eft applatie par-deffus
& s’étend en s’arrondiffant jufque par-deffus
la tête. Il a de grands yeux noirs 8c une
mentonnière de cette même couleur, bordée
fur le devant du cou d’une bande blanche.
Le dos 8c le haut du cou font variés de
brun, de gris, de noirâtre 8c de fauve ; le
deffous du corps eft noirâtrè. Les pennes,
dont le fond tire pareillement au noir,font
frangées de blanc : les reclrices font entièrement
cendrées ; le tour de l’anus eft d’un
j?ianç-(kle. (.a queue a buit ppuççs de loggueur
; 8c les pieds deux pouces deux ligne$
Cette efpèce , dit Bontius , ne vit point d®
chair, mais de fruits, 8c principalement de
noix mufcade : cette nourriture donne à leur
chair, qui eft tendre 8c délicate, un fumet
aromatique, qui la rend très - agréable a«
goût. Linn. fi n. iSj . Buff. tom, i£, p. 218,
Les îles Moluques.
L. 28. E.. P.. R..
* Le Calao de l’isle de Panay. 8. B. p<&
nayenjîs. B. Corpore fuprà ex nigro-viridi, ni.
tore cceruleo ; fubtàs ex rubro - fufco ; frontis
prominentiâ fuperné acuta , lateraliter plana, 3
peBore ex rubro dilate fufcejcente : reBricibus
bajî nigris , apice flavicantibus : rojlro tranfvtt«
Jim fulcato : pedibus plumbeis.
Le deffus du corps d’un noir - verdâtre
luftré de bleu ; le deffous d’un rouge-bruu ï
une protubérance fur le front, tranchante
en deffus , applatie fur les côtés : la poitrine
d’un rouge - brun - clair : les rettrices
noires à la bafe, jaunâtres à l’extrémité ;
le bec fillonné tranfverfalement : les pieds
plombés. ( PL 110. f g. /. La femelle. )
Voici la defcription que M. Sonnerat s
donnée de cet oifeau dans l’hiftoire de fon
Voyage à la nouvelle Guinée. « Le mâle & la
femelle font de même groffeur 8c à peu près
de la taille du gros Corbeau d'Europe, un
peu moins corfés 8c plus alongés. Leur bec
eft très-long, courbé en arc ou repréfentanfi
le fer d’une faulx, dentelé le long de fes
bords en deffus 8c en deffous, terminé par
une pointe aiguë 8c déprimée fur les côtés s
il eft fillonné de haut en bas ou en travers
dans les deux tiers de fa longueur : la partie
convexe des filions eft brune , 8c les cife-
lures ou enfoncemens font couleur d’orpin ;
le refte du bec vers fa pointe eft liffe &
brun. A la racine du bec en deffus, s’élève;
une excroiffance de même fubftance que le
b e c , applatie fur les côtés , tranchante en
deffus, coupée en angle droit par-devanf.
Cette excroiffance s’étend le long du bec
jufque vers fa moitié , oii elle finit : eh®
eft de moitié aufli haute dans toute fa longueur
que le bec eft large. L’oeil eft entoure
d’une membrane brune, dénué de plumes.
La paupière foutient un cercle de poils ou
de crins durs, courts 8c roides , qui f o rm e n t
de véritables cils : l’iris eft blanchâtre. f e
m*üe a la tête* le c ou , le dos 8c les ailes
d’un noir-verdâtre , changeant en bleuâtre ,
fifivant les afpe&s : la femelle a la tête 8c
le cou blancs , excepté une large tache
triangulaire , qui s’étend de la bafe du bec.
en deffous 8c derrière l’oe il, jufqu’au milieu
du cou en travers fur les côtés : cette tache
eft d’un vert-noir-changeant, comme le cou
& le dos du mâle. La femelle a le dos 8c
les ailes de la même couleur que le mâle.
Le haut de la poitrine, dans les individus
des deux fexes, eft d’un rouge brun-clair :
le ventre , les cuiffes 8c le croupion font
également d’un rouge-brun-foncé : ils ont aufli
tous deux dix plumes à la queue, dont les
deux tiers Supérieurs font d’un jaune-rouf-
fâtre ; 8c le tiers inférieur eft une bande
tranfverfale noire. Les pieds font de couleur
plombée, 8c compofés de quatre doigts ,
dont un pofé en arrière 8c trois dirigés
en avant; celui du milieu eft uni au doigt
extérieur , jufqu’à la troifième articulation ,
& au doigt intérieur, jufqu’à la première
feulement ». M. Sonnerat, Voy. à la nouv.
Guinée , p. 123. L'île de Panay.
h Le Calao de Manille. 9. B. Manillerifis.
B. Corpore fuprà ex fufco - nigricante ; fubtàs
fordidï albo : frontis prominentiâ exiguâ, mandibule
fuperiori incumbente : capite & collo
albis , fufco undulatisreBricibus rufo tranf-
verfim fajciatis : roflro pallidï çorneo : pedibus
fufcis. 1
Le deffus du corps d’un brun - noirâtre ;
le deffous d’un blanc - fale : une légère
excroiffance fur le front, collée à la mandibule
fupériëure : la tête 8c le cou blancs ,
ondes de brun : les reftrices marquées tranfverfalement
de roux : le bec couleur de
chair-pâle : les pieds bruns. ( PL 110. fig. 2 . )
Un amateur très-diftingué 8c qui a rendu
de très-grands fervices à l’Hiftoire naturelle ,
M. Poivre, a envoyé de l’île Manille , un
individu de cette efpèce au cabinet du Roi.
Son bec eft long de deux pouces 8c demi,
légèrement courbé, terminé en pointe, dépourvu
de dentelures 8c fur-monté d’un léger
fefton proéminent, adhérant à la mandibule
fupérieure 8c qui- ne forme qu’un
(impie renflement. La tête 8c le cou font
d’un blanc lavé de jaunâtre 8c ondé de brun.
On remarque fur le menton une petite bande
noire, qui remonte, de part 8c d’autre, fur
les joues. Le deffus du corps, les ailes 8c
la queue font d’un bran-noirâtre, avec quelques
franges blanchâtres , légèrement tracées
dans les pennes de l’aile ; celles de la queue
font de la même couleur ; elles ont feulement
dans le milieu de leur longueur, unef
bande rouffe, de deux doigts de largeur.
Buff. tom. tß. p. 2iß. üîle Manille•
L. 20. E.. P.. R..
Le Tock. 10. B. Nafutus. B. Corpore fuprà
pCumis nigricantibus, margine albidis vefiito ;
fubtàs albicante : front e levi : fuperciliis albis ,
anguflis, decurrentibus : reBricibus baß nigricantibus
, apice albis : roßro pedibufque ruberi-
tibus.
Le deffus du corps revêtu de plumes noirâtres,
bordées de blanchâtre : le front fans
excroiffance : des fourcils blancs, étroits 8c
prolongés : les re&rices noirâtres à la bafe,
blanches à l’extrémité : le bec 8c les pieds
rougeâtres. ( PL no. fig. 3. )
Le bec du Tock diffère de celui des autres
efpèces, en ce qu’il eft fimple 8c fans excroiffance
; du refte, il eft gros, en forme de
faulx, dentelé fur fes bords 8c d’une couleur
rougeâtre, ainfi que les pieds, dans l’oifeait
adulte. Les jeunes, au contraire, ont le bec
noir 8c le plumage gris - cendré ; mais cette
dernière couleur prend avec l’âge une teinte
différente 8c devient noirâtre fur le deffus
du corps, les'ailes 8c la queue; 8c blanchâtre
tout autour de la tête, du cou &£
fur toutes les parties inférieures du corps.
Sur la figure des planches enluminées , on
voit une tache blanche, qui part du bec Ô£
embraffe le globe de l’oeil ; 8c un autre filet
blanc tracé au-deffus des yeux, en manière
de fourcil 8c prolongé jufque fur la nuque.
Le bec a trois pouces cinq lignes de longueur,
fur douze lignes 8c demie d’épaiffeur
à la bafe : les pieds ont dix-huit lignes de
hauteur 8c la queue fix pouces dix lignes de
longueur. On affure que ces oifeaux font
très - niais , quand ils font jeunes : on les
approche alors 8c on les prend fans qu’ils
s’enfuient ; mais lorfqu’ils font adultes , ils
deviennent très - fauvages ; ils fuient 8c fe
perchent fur la cime des arbres, tandis que
les jeunes reftent tous fur les branches les
plus baffes 8c fur les buiffons. Ils vivent de
fruits fauvages dans leur état de liberté ; en
domefticité, ils mangent du pain 8c avalent
tout ce qu’on veut leur mettre dans le bec.
Les deux defçriptions données par M. Briffon