
en plongeant. L a pointe de Ton bec eft recourbée
; & les côtés en fon t bordés d e petites
pointes q u i lui aident à fai fi r fa proie. L a Fregate
lu i fa it la guerre. C e lu i-c i a .de meilleurs inltru-
m e n s ; mais c e lle - là plus d e légéreté & de
fine fie . L o rfq u e le Fou a rem p li fon jabo t de
p o if io n , e lle l ’attaque 8c lu i fa it rendre fa
p ê c h e , qu’e lle re ço it en l ’air. Nous vîme s le
p rem ie r Fou vers le i 3? degré de latitud e Sud.
O n d it q u e la fem e lle pond tous les m o is de
l ’année deux ou trois oeufs 8c q u e lq ue fo is un
fe u l fur la roche toute n u e » . Sloane. Jamaïq.
2 . p. 312. Bujf. tom. 16 . p . 133. VOcéan
Indien , Atlantique , Septentrional\
L . 2 9 . E . 60. P . 3 7 . R . 1 4 .
a. L e s couleurs de ce t o ife a u , comme celles
d e plufieurs autres efpèces qui v iven t fous les
T r o p iq u e s , préfentent des différences a fiez
fenfib le s : on vo it des in dividus q u i ont le dos
brun & le ventre b la n c ; d’a u tre s , dont la poitr
in e eft blanche ainfi que le ventre ; 8c d ’autres
e n f in , d ont le corps eft entièrement brun.
Catesb. Carol. 1 , p, 8 7 . LsAmérique fepten-
trionale.
* Le P e t it fou. 11, P. Parvus.P, Corpore-fuprà
nigricante ; fubtàs albo : gulâ & peclore albis :
rojlro pedibusque luteïs.
L e deffus du corps noirâtre ; le deftous
blanc : la gorge & la poitrine pareillement
blanches : le bec & les pieds jaunâtres.
C ’eft en effet le plus petit que nous con-
noiflions dans ce genre d’oifeaux-foux. Nous
11’avons jufq u’ic i d’autre defcription que celle
q u ’en a donné M . d e Buffon 8c dont tous
lè s caractères o n t été exprimés dans la phrafe -
fpécifique. I l a le bec droit , m a is g a rn i de
dentelures. Bujf. tom. 16. p. 1 4 2 . Lath, Syn.
J ll. 2. p. 614. n. 2 9 . Cayenne,
L . '18 . E ,. P .. R , .
Le Fou brun. 13. P. Fiber. P. Corpore fuprà
ex-cinereo-fufco ; fubtàs ddutiore : fade nudâ ,
rubrâ : remigibus nigricantibus. : uropygio &
caudâ cinereis : rojlro pedibusque rubrisf
L e deffus du corps d’un cendré-brun ; le
deftous plus clair ; une peau nue 8c rouge entre
. le bec 8c l’oeil : le s pennes noirâtres : le croup
io n 8c la queue cendrés : le bec 8c les pieds
roug e s. ( PI. iGtfig* )
I l eft à-peu-près d e la gro fieur du Canard
domejlique 8c refteinble au précédent par les ■
form e s ; i l en diffère cependant par les couleurs,
T o u te la furfa ce fupérieure d u corps
eft d ’un gris- brun : le s g ran d e s j>enne$ d f l ’ape
font plus foncées; les deux intermédiaires tfe
la queue font cendrées ; les autres tirent fur
le brun. Je ferois porté à croire qu’il n’y a
qu’une différence d’âge ou de fexe qui le <fif.
tingue du Petit-fou ; ce qui confirme encore
cette conjecture c’eft qu’ils, fe trouvent l’un &
l’autre dans,le même climat. Bujf. tom. 16,
P- 1 43* feuill. Obferv. p. 98. Cayenne , les îla
Caraïbes.
L. 24. E.. P.. R. 14.
Le Fou de Bassan, 14. P. Bajfanus. P. Cor-
pore fuprà & fubtàs albo : facie nudâ3 coeruleâ ;
facco gûlari nigro , val de dilatabili : remigibus
prioribus nigris rojlro coeruleo, : pedibus ni-
gris. Le deffus 8c le deffous du corps blancs :
la face nue 8c bleue : une poche membraneufe
8c fufceptible d’une grande dilatation fous le
bec ; les premières pennes de l*aîle noires : le
bec bleu : les pieds noirs. ( PL i$ .fg . 4. )
Cet oifeau , qui eft de la grofieur d’une
Oie, a tout le plumage d’un beau blanc , excepté
les couvertures du deftiisdes aîles lès plus
éloignées du corps 8c les neuf plus grandes
pennes qui font brunes. Le derrière de la tête
paroît teint de jaune ; c’eft fans doute une
marque de vieillefle, comme M. Bâillon paroît
l’infinuer. La langue eft très - peti te 8c d’une
forme ovale : les yeux font rapprochés du bec :
l’iris eft blanc : le bec a fix pouces de long
& s’ouvre au point de donner paffage à un
poifion de la taille d’un gros maquereau. La
membrane des doigts eft noire avec une
bande bleuâtre fur le pied , qui fe fubdi-
vife en quatre traits étendus fur chacun des
doigts. Le doigt du milieu §ft dentelé à fon
extrémité. Les Fous de Bajfan tirent leur
nom de l’île de .Bufs ou Baftan dans le petit
golphe d’Edimbourg, où ils font en fi grand
. nombre qu’au rapport d’un voyageur, la terre
eft couverte des nids de ces oifeaux ; le ciel
eft obfcurci par la multitude de ceux qui
s’envolent; 8c ils font un fi grand bruit que
deux perfonnes ne pourroient s’y entendre. Ils
fe nourriffent de poifïons 8c leur chair en con-
tratte le goût. Leurs pieds font bruns, avec
des taches blanches, comme difpofées en crois
lobes, Bujf. tom. 16. p< 145. Linn. Sn. 217*
Vile de Bajfan,
L . 36. E. 65. P. 37. R. 12.
a. Le Grand fou ne paroît être qu’une va?
riécc de celui-ci. Son plumage eft d’un brun-
fpnçé, fçfliç de peçitçs taches blanchçs fur U
tête* 8c de taches un peu plus larges fur la poitrine
8c très-larges fur le dos. Le ventre eft d un
blanc terne. Le mâle a les couleurs plus vives
que la femelle. B u f . ibid. p . 139.
L.. E. 72. P.. R..
* L e Fou tacheté. 15. P. M a culatus. P . Cor-
pore fu p rà e x fu/co-nigricante , albo maculato ,
fubtàs albo , J lr i i fq u e fu f c i s , undulatis no tato:
ja d e nudâ , fla v ic a n te : a lis brevibus : rojlro .
pedibufque fu fc is* - • • - , A- ' *
Le deffus du corps d’uii brun-noirâtre, tacheté
de blanc ; le deffous blanc, ondé de brun :
la peau nue des joues jaunâtre : les ailes
courtes :.Ie bec 8c les pieds bruns. ( P L 16•
fig, i e . )
Cette efpèce pourroit être confondue avec
le G ran d f o u , fi on n’avoit égard qu’à la
taille & à la diftribution des couleurs ; mais
il en diffère eflentiellement par la brièveté
des aîles, qui font fi courtes dans l’individu
repréfenté P L enl. N°. 986, qu’on eft tente de
croiré que cet oifeau n’appartient pas réellement
à la famille des F o u s , fi d’ailleurs le caractère
du bec 8c des pieds ne paroiffoit l’y
rappeller. Quoi qu’il en foir, cet oifeau, qui
eft de .la grofieur du (Grand P lo n g e o n , a , %
comme lui, le fond du plumage d’un brun-
noirâtre fut le dos ; la tête 8c la poitrine femes
détachés blanches en traitsalongés.Ces traits,
petits 8c multipliés fur la tête, font plus larges
8c moins nombreux en tirant vers la queue :
le deffous du corps eft ondé de brun fur un
fond blanc. Les aîles pliées ne s’étendent pas
au-delà du tiers de la queue. B u jf. tom. 1 6.
p . 144. L a th . S y n * I I I . 2. p . 614. n. 30. C a -
' yenne.
* L e Fou b lanc. î 6 P. Pifcator. P. Corpore
fuprà & fubtàs albo • facie nudâ , rubrâ : facco
gulari aterrimo : teclricibus alarum & jcapula-
ribus apice fufco-maculatis : remigibus majoribus
fufcis : rojlro pedibufque rubris.
Le deffus & le deffous du corps blancs :
la face nue 8c rouge : une poche très-noire fous
le bec : le bout des plumes fcapulaires 8c des
couvertures de l’aîle tachées de brun : les grandes
pennes de l’aîle brunes : le bec 8c les pieds
toüges.
Tout le plumage eft blanc, à l’exception
des couvertures 8c des pennes de l’aîle. Celles
de la queue font blanches à la bafe 8c
noires à l’extrémité. La peau dégarnie de
plumes, entre l’oeil 8c le bec, eft d’un rouge
fort vif, ainfi que le] bec 8c les pieds. Les
individus de cette efpèce font moins ftupides
que les autres ; ils ne fe perchent point fur h s
arbres 8c viennent encore moins fe faire prend! e
fur les vergues des navires. Buf.tom. \6.p. 13 C.
Brif. Ornith. 9pl. 6.p. 501. n. 4. Vile de l’Af-
cenfionx la Chine^ lyInde3 VAmérique & l Europe »
L. 34. E. 61 P.. R. 14*
** * Efpèces dont ta firucture du bec efi encore
inconnue : on ne fait pas s'il y a ou s il n y
a point de dentelures.
* L e P élican huppé; 17. P. Crißatus. P. Cor~
pore fuprà viridi-nitente ,* fubtàs obfcuro çrifâ
in cervice longâ, fubfufcâ teclricibus alarum
margina ex nigro-purpufeo : rojlro pedibusque
obfcuris.
Le deffus du cqrps d’un verd-luifant ; le
deffous obfcur : une longue huppe brunâtre fur
le derrière de la rëcé : les couvertures de l’aîle
bordées* d’un noir luftré de pourpre ; le bec 8c
les pieds obfcurs. [PL t$-fig. 2.)
Ce Pélican a le bec étroit 8c long de quatre
pouces'; l’iris d’un verd éclatant; 8c la tête
furmontée, de part 8c d’autre d’une longue
touffe de plumes de couleur fombre. Tout le
deffus du corps eft d’un verd-refplendiffant,
luftré- de cuivre de rofette : le deffous eft
rembruni par une teinte fombre. La queue
eft compofée de douze pennes, qui offrent à-
peu-près les nuances du dos; mais le ton eft
plus foncé. Sa taille eft un peu moindre que
celle du Nigaud. B rit. Zool. 1. p. 292. tab.
102. Oih. fa bric. faun. Groenl. p. 90. La
Grande-Bretagne y la ( Norvège y VI[lande > le
Groenland.
L. 27. E. 42. P.. R. 12.
*Le P élican a huppe d ro ite. 18. P. Cirrhatus.
P. Corpore fuprà nigro ; fubtàs,,albo criftâ
ereclâ in vertiçe : area oçulorum nudâ teclricibus
alarum. litturâ 0 b longâ j albâ : caudâ ro-
tundatâ : rofiro pedibusque luteis.
Le deffus. du corps noir; le deffous blanc :
une huppe redreffée fur le fommet de la tête-:
une peau nuè autour des yeux :: une bande
blanche , oblongue fur les couvertures.de l’aîle5
la queue arrondie : le bec 8c les pieds
jaunes.
Ge Pélican, dont on voit un individu dans
1 ' le cabinet de M. Hunter, à Londres , a le
bec long de deux pouces 8c demi; la tête
! furmontée d’une longue, huppe pointue, re-
dreffée & un peu recourbée en avant. La
4 G