
fie O R N I T H
frangée de roux : le bee & les pieds noirâtres.
Si cette Alouette , qui a été rapportée de
Buénos-Aires par ML Commerfon , n’étoit pas
beaucoup plus petite, &c fi elle n’étoit pas
originaire d’un pays très différent du nôtre ,
il ferait difficile , dit M. de Montbeillard,
de ne pas la regarder comme une variété
de l’efpèce précédente. Elle a la tête , le
bec , les pieds , la gorge, le devant du cou,
toute la partie inférieure du corps & les
couvertures fupérieures de la queue d’un
brun-noirâtre ; les pennes des ailes & de la
queue d’une teinte un peu moins foncée ;
la plus extérieure de ces dernières bordée
de roux ; le derrière du cou , le dos, les :
fcapulaires d’un fauve-orangé ; les petites &
moyennes couvertures des ailes noirâtres &
frangées du même fauve, Buff, tom. pl.33.
Buenos-Aires,
L . 5. EL. P .. R ..
L’Alouette cujelter. 3. A. Arbotea. A. Cor-
pore fupra. plumis fufcis , margine rufo luteis
vejlito ; fubtùs albo : capite vittâ annulari albâ
cincto : peBore ex albo-lutefcente, maculis fufcis
, longitudinalibus infignito ; reBricibus duabus
lateralibus extics albis, interlus fufcis , apice albis
: roftro fuperne fufco , fubtùs lutefcente :
pedibus incarnatis.
Le deffus du corps revêtu de plumes brunes,
bordées d’un roux-jaunâtre ; le deffous blanc :
une efpèce de couronne blanche autour de
la tête : la poitrine d’un blanc lavé de jaune
& marquée de taches brunes , longitudinales
: les deux recfrices latérales blanches
extérieurement, brunes du côté intérieur &
terminées de blanc : le bec brun en deflus,
jaunâtre en deffous : les pieds couleur de
chair. ( PI, ///. fig. t , au lieu de fig. 4. )
Quoique le Cujelier ait de très-grands rapports
avec l’Alouette-ordinaire, il en diffère fi
confidérablement par le volume & la forme
du corps, par l’ordre & la teinte des couleurs
& par fes habitudes naturelles, que
nous n’héfitons pas d’en faire une efpece
particulière. Il a le bec brun en deffus, couleur
de chair en deffous & long de fept
lignes ; l’iris couleur de noifette ; une efpèce
de couronne blanche fur la tête ; la gorge
& le ventre d’un blanc-pur; le bas du cou,
la poitrine & les flancs couverts de plumes
blanches , lavées d’une légçrç teinte jaune
O L O G I E.
& marquées dans le centre d*ùne tache brune
longitudinale : celles de la tête, des épaules*
du dos & les couvertures de l’aile font brunes*
dans le centre, avec une bordure de roux-
jaunâtre fur le contour ; quelques-unes des
couvertures des ailes ont cependant un petit
liferé blanc à l’extrémité. Le croupion &
les couvertures fupérieures de la queue font
d’un gris tirant fur l’olivâtre : les pennes
ont du brun dans le centre & de l’olivâtre
fur le contour ; la première eft fenfiblement
plus courte que les autres. Les deux rettrices
intermédiaires font d’un gris-brun ; toutes les
latérales^ font brunes, fi l’on en excepte la
plus extérieure de chaque côté, qui efl: blanche
du cote extérieur, brune & terminée de
blanc intérieurement : en général * il y a
moins de blanc fur le plumage de cette efpece,
& les couleurs font plus foibles que dans
l’Alouette des champs, La femelle diffère du
mâle en ce qu’elle a moins de taches brunes
fur la poitrine : le bord extérieur des grandes
plumes de l’aile eft gris , tandis qu’il eft olivâtre
dans le mâle. Le Cujelier fe plaît dans
les terres incultes, voifines des bois : fon
chant tient plus de celui du RoJJignol , que
de celui de Y Alouette ; il le fait entendre la
nuit comme le jour ; & il a l’habitude de
fe percher fur les arbres. Il s’apparie de bonne
heure , & fait plufieurs pontes de quatre ou
cinq oeufs chacune. Il place fon nid, comme
Y Alouette, & s’élève comme elle en chantant.
Ces oifeaux fe raffemblent en automne
& volent en troupes pendant l’hiver. Linn,
f n, 0.8y. Buff. tom, g. p. 3 J. ÜEurope.
L, 6. E. 10. P.. R. 12.
* La Girole. 4. A . Italica, A. Corpore fupret
plumis cajlaneis , margine albidis vefito ; fib-
tus albo .* vitta occipitis albidâ, tranfverfâ .*
reBricibus 0B0 mediis cajlaneis , margine dilutio-
nbus ; penultimis apice albis ; extimis duabus
totis albis : roftro rubro : pedibus incarnatis.
Le deffus du corps revêtu de plumes d’im
brun-marron, liferées de blanchâtre ; le deffous
blanc : une bandelette blanche , tranf-
verfale fur l’occiput : les huit re&rices intermediaires
couleur de marron , avec une
bordure plus claire ; les fuivantes blanches
à l’extrémité ; &c les deux plus extérieures
entièrement blanches : le bec rouge ; les
pieds couleur de chair.
M. de Montbeillard foupçonne * avec une
O R N I T H
grande apparence de raifon, que la Girole
n’eft qu’une variété du Cujelier ? cette conjecture
eft d’autant plus fondée , qu’Aldro-
vande eft le feul Naturalifte qiii en ait vu
un individu tué aux environs de Boulogne,
fur la fin du mois de mai. Jufqu’à ce que
ce problème foit réfolu, nous laifferons cet
oifeau dans le rang que M. Briffon & les
autres Ornithologiftes lui ont affigné. Il eft
de la taille de Y-Alouette commune. La tête &
la furface fupérieure du corps eft couverte
de plumes d’un brun tirant fur, le marron ,
avec une bordure plus claire ou même blanchâtre
, lavée d’un peu de rouge : [tout le deffous
du corps eft blanc ; les plumes font
cependant grifes à leur origine. On voit fur
le derrière de la tête une petite zone blanche
, qui forme une efpèce de couronne. Les
pennes de l’aile font colorées comme les
plumes du dos : les huit intermédiaires de
la queue offrent la même couleur ; la paire
fuivante eft mi-partie de marron &: de blanc;
la dernière paire eft toute blanche. La queue
eft un peu fourchue & longue d’un pouce.
Le bec eft rouge & à large ouverture. Les
coins de la bouche font jaunes ; les pieds
couleur de chair & les ongles blanchâtres.
Aldrov. Ornith. tom. n, p, yGS. Buff. tom. q.
p . Gy. ÜItalie.
L. 8. E.. P.. R. 12.
L’Alouette des PRES. 5. A. Pratenjis. A . Cor-
pore fupra plumis nigricantibus , margine oliva-
ceis vejlito ; fubtùs fordidb albo : fuperciliis albidis
: peBore maculis nigris , longitudinalibus
infgnito : reBricibus duabus lateralibus extrerfùm
albis ; intus baß nigricantibus , apice albis :
rofiro fupernï nigro , infernï incarnato ; pedibus
fubluteis.
Le deffus dn corps revêtu de plumes noirâtres
, bordées d’olivâtre ; le deffous d’un
blanc-fale : les fourcils blanchâtres : la poitrine
marquée de taches noires, longitudinales
: les deux rettrices latérales blanches
extérieurement, noirâtres à la bafe du côté
intérieur & blanches à l’extrémité : le bec
noir en deffus , couleur de chair en deffous :
les pieds jaunâtres. ( PI. /■//. fig. 2. )
Les différences de couleur fuffifent à peine
pour diftinguer les oifeaux de cette famille ;
il faut de plus avoir égard à la taille , au
chant & aux habitudes naturelles, pour bien
reconnoître les efpèces ; Y Alouette des près fe
o l o g 1 e . 3 , ,
trouve dans ce cas ; on Pa fouvent confondue
avec le Cujelier ÔC Y Alouette-pipi : on la re-
connoîtra aux cara&ères fuivans. Son bec
eft noirâtre en deffus , couleur de chair en
deffous & long de fix lignes : l’iris des yeux
eft couleur de noifette ; les yeux font fur-
montes ^d’efpèces de fourcils d’un blanc-fale
& jaunâtre : le même fond de couleur règne
fur la gorge, la poitrine, le ventre & les
côtés, avec des taches noirâtres , longitudinales
, pofees avec affez de régularité. La
tête, le deffus du cou , le dos Ôt les ailes
font revêtus de plumes noirâtres, frangées
d’olivâtre : les redrices font colorées de
m^ecpe » excepté la plus extérieure de chaque
co te , qui eft blanche extérieurement depuis
1 origine jufquà l’extremité; & du côté intérieur
, depuis le bout jufque vers le milieu
de fa longueur. La queue a un pouce neuf
lignes de longueur, &c dépaffe les ailes de
huit lignes. L’ongle poftérieur eft plus court
& moins arqué que dans les autres efpèces*
La Farloufe , car elle porte auffi ce nom ,
fréquente les terres humides; elle fait fou
nid dans les près bas & marécageux ; cependant
elle fe perche. Son chant eft très-
agréable : elle fe nourrit d’infe&es & de
graines. Ces oifeaux fe réunifient en troupes
au milieu de l’automne & dirigent leur vol
vers les contrées méridionales : il en refte
néanmoins un petit nombre dans nos climats
au temps des vendanges, on en voit autour
des grandes routes , plufieurs enfemble &C
mêlés fouvent avec les Pinfons & les Linottes
qu’ils rencontrent fur leur paffage. Linn. f. n*
z8y. B rit. Zool. I. n. 138. Buff. tom. <).p. 43*
L’Europe.-
L. Ç E. 9, P.. R. Hr
a. La Farloufe-blanche ne diffère de la précédente
que par fon plumage, qui eft prefque
univerfellement d’un blanc - jaunâtre , mais
plus jaune fur les ailes : le bec & les pieds
font bruns. Il y a encore une autre variété
dont les pieds font noirs. Briff. Ornith. tom. 3*
p. 34G. L’Europe.
* La Fa r l o u z a n n e . 6. A. Ludoviciana. A*
Corpore fupra vindt - fufco G îiignccuite vario y
fubtùs fulvo 1 gutture ex fiavicante - grifeo
peBore maculato reBricibus penultimis apice-
. albis ; extimis altéra parte fufcis, attira albis.
Le deffus du corps varié de brun &c de*
noirâtre ; le deffous fauve * la- g.orge d’uni