
te s ailes tres-courtes , ou plutôt on ne voit
que les premiers rudimens des aîles : à la place
des pennes., il y a.cinq tiges rondes , allez
alongées.
. te s cuiffes groffes,. couvertes d’écailles. Les
pieds divifes en trois doigts antérieurs, garnis
d ongles. 11 n’y en a point par derrière.
Point de queue.
Le Cafoar n’habite que les. îles Moluques
Sc Sumatra. Il court avec une extrême vîtefle
& ne peut point voler. Il eft farouche, grogne
comme le cochon, & rue comme le cheval.
On 1 apprivoife facilement. Les végétaux forment
la nourriture ordinaire. Il avale indif-
tin&ement tout ce qu’on lui préfente. La femelle
pond des oeufs très-gros_, d’une couleur cendrée,
verdâtres vers le gros bout, & couverts, en cet
endroit de tubercules d’un verd plus foncé.
L e C asoar. i . C. galeatu_s. C. Corpore fuprà
& fabius ex fucefcente-nigro : gaieâ nudâ in
vertice : palearibus fub mento : capite & collo
fuperiore fe/è calvis : remlgum loco fcapi quin-
que nudi ; rojlro pedibufque ni gris,
Le deflus 8c le deflous du corps d’un brun
qui tire fur le noir : une efpëce de cafque nud
fur .la tête ; des.appendices fous le menton:
la tête & la partie fupérieute du cou prefque
dégarnies de plumes : cinq tiges dépourvues
- de barbes à la place des pennes de l'aile : le
Lee & les pieds noirs. ( PL 4. fig. 2.)
Sans être auflî grand , ni même aufli gros
- que l’Autruche, le Cafoar pzioiz cependant plus
lourd & plus maflïf, parce qu’il a le cou 8c
les pieds beaucoup plus courts. Son bec eft
noir, prefque conique & un peu recourbé à
l’extrémité. Les bords des deux mandibules
font un peu échancrées vers le bout, de forte
qu’elles paroiffent avoir chacune trois pointes.
Mais le trait le plus remarquable dans la figure
de cet. oifeau eft cette efpèce de cafque noir
par devant, jaune dans tout le refte, qui s’élève
fur Je front, depuis la bafe du bec jufqu’au
milieu du fommet de la tête. Cette protubérance,;
dont. l'extrémité eft un peu recourbée
en arrière, eft formée par le renflement des
os du crâne , & recouverte par des couches
concentriques d’une fubftance analogue à la
corne de boeuf. Elle a environ trois pouces de
haut, un pouce de diamètre à fa bafe, & trois
lignes à fon fommet. Les yeux font compofés
d’une iris couleur de ropafe* & d’une cornée
iingulièremenr petite, relativement au globe
de l’oeil. La paupière inférieure eft fa plus grande :
celle de delfus eft garnie, dans fa paf tie moyenne
d’un rang de petits poils noirs, lequel s’arrondit
en manière de fourcil, & donne au Cafoar
une phyftonomie que la grande ouverture d»
bec achevé de .rendre menaçante. Les orifices
extérieurs des narines font près de la pointe
du .bec.fupérieur. La tête & le haut du cou
fonr nuds , ou fimplemenc revêtus de quelques
poils noirs &. clair-femés , en forte que dans
ces endroits la peau paroît à découvert : elle
eft de différentes couleurs, d’un violer ardoifé
fous la gorge, bleue fur les côtés, & marquée
par derrière de taches d’un rouge plus ou moins
vif. Ces places rouges fout un peu relevées pat
des efpèces de rides obliques, dont le cou eft
lîllonné. L’ouverture de l’oreille eft fort grande,
& feulement environnée de quelques petits poils
noirs, fort courts vers la partie antérieure dit
. cou. A l’endroit où commencent les grandes
plumes, naiffent deux membranes charnues,
longues d’un pouce & demi, arrondies par le
-bout, larges, d’environ neuf lignes ;■ elles font
nuancées de rouge & de bleu. Tout le cotps
du C a fo a r , en y comprenant les allés & les
cuiffes, eft revêtu de plumes d’une ftruéture
particulière; la plupart font doubles',, chaque
tuyau donnant ordinairement naiifance à deux
tiges plus ou. moins longues &. fouvenr iné- ;
gales, entre elles. On peut voir la-figure d’tftie
de. ces plumes au-deffus de celle qui repréfenre
le C afo a r ( P I . . 4 , fig ., 1 . ). Les barbes de ces
plumes font défunies & les tiges qui les fup-
porrent font plates , noires luifantes. divi-
fees paf noeuds.en deflous. Chaque noeud produit
une barbe ou un filament, avec cette différence,
que depuis la racine jufqu’au.milieu de la*ige,
ces filets font plus courts, plus fouples,, plus-
branchus, 8c pour-ainfi-dire plus duvetés &
d’une couleur de gris-tanné, au lieu que depuis
le milieu de la même tige à fon extré-
lïûtej ils font plus longs y plus durs 8c de
couleur noire : & comme ces derniers recouvrent
les autres, le C a fo a r , vu à quelque dif-
tance, paroît être un animal velu & du même
poil que l’ours 8c le fanglier. Les plumes les
plus courtes font à la partie inférieure du cou y
îes plus longues font difpofées autour du croupion
: elles onr jufqu’a quatorze pouces de
longueur\-8i retombant fur la patrie poftérieure
du corps, elles tiennent lieu de queue , qui
manque absolument. L’aîle, qui n’a que cinq .
pouces de long , éft armée de cinq t iges- , ou
tuyaux de plumes, noirs, lui fa ns , prefque
droits S 8c creux dans toute leur longueur : le
plus long a onze pouces} c’eft celui du milieu.
Il y a , comme à l’Autruch e , un efpace calleux
& nud fur le ftern um , à l’endroit où porte le
poids du corps, lorfqtie . l’oifeau eft couché.
Les pieds font très-gros 8c courts, à proportion
de la taille de l’animal : chacun eft divifé en
trois doigts , de longueurunégale & garnis,
d’ongles droits., très-longs , pointus. 8c . de
couleur noire. Le premier doigt intérieur eft
le plus long. Tous ces caraéfcères font exprimés
avec beaucoup d’exaétitude fur la figure que
nous avons indiquée. Ce deflin a été pris fur
un individu vivant qui étoit au Jardin du Roi,
il y a environ deux ans j 8c qui de-la a été
tranfporté à la ménagerie de Verfailles, où il
eft mort. On lui donnoic de mie de pain,
d’herbages légumineux , de racines de carotte
groflîèrement coupées, de pommes, 8c généralement
toutes fortes de fruits. Je lui ai vu
faifir, en alongeant le cou, une poire quon
avoir attachée à la hauteur de fix pieds. M. Poivre,
ancien Intendant à l’Ifle-de-Franee, affure, dans
une note communiquée à M. Mauduic, qu ayant
mis un C a fo a r dont on lui avoit fait prefent,
dans un jardin , il avoir obfervé que lorfqu’il
ne pouvoir atteindre à certains fruits qui pen-
doient. à des branches trop élevées., il prenoit
de loin fa courfe 8c favoit la finir de façoi\,
qu’en s’arrêtant il frappoit le tronc de l’arbre
d’un des pieds, qu’il relevok ; il „avalent enfuite
les fruits que la fecouffe avoit détachés. L’homme
qui montroit celui que j’ai vu à Paris., nous
avertit qu’il ruoiu du derrière, 8c qu’il falloir
nous garantir de fon pied : en effet, il paffe
pour méchant.' Son .allure eft bizarre } mais
malgré la mauvaife grâce de. fa démarche, on
prétend qu’il court plus vîte que le meilleur
cheval. La vîtefle eft un, attribut fi eflentiel à
l’oifeau, que les plus.pefans de cet ordre, font
encore plus légers à la courfe que les plus légers
d’entre les quadrupèdes. Ses oeufs font d’un
gris de cendre, tirant au verdâtre, moins gros
8c plus alongés que ceux à&YAutruchey 8c femés
d’une multitude de petits, tubercules d’un verd
foncé. La coque n’eft pas fort épaifle. Les plus'
gros, ont environ quinze pouces de tour dans
le fens du plus grand diamètre. L i n n . f n. 165 .
B u jf. tom* 2 . p , 3 0 6 . & f u i v .• L e s î l e s , M o -
: , luques j de Ja v a & de S um a tra .
L. 6 0 E.. P. ,5. R..
* Le Casoar. de la nouvelle H ollande. 2.
C, noya HoliandU. C* corpore fuprà & Ju b n ) s .y
fu fc o & g rifeo va.no ! g a ie â in vertice n u llà :
, capite plum o fo: .* g u lâ & collo anterio.re p lu -
mis rarioribus v e jlit is : fe a p i s alarum n u llis :
ro jlro ped ibufqu e nigris.
Le deffus 8c le deflous du corps mêlés de
brun 8c de gris : le haut de la tête dépourvu
de cafque : la tête revécue de plumes : la gorge
8c le devant du cou garnis de plumes plus
clair-femées : point de tiges à la place des
pennes de l’aîle : le bec 8c les pieds noirs.
La defeription 8c la figure de cette nouvelle
efpèce viennent d’être publiées dans l’hiftoire
du V o y a g e du Gouverneur P h i ll ip à B o t a n y -
B a y . D’après la relation qu’on en donne, ce
C a fo a r eft plus gros, plus élevé fur fes pattes,
8c a le cou plus long que celui qui précède.
Son bec préfente à-peu-près la même ftruéture
& les mêmes dimenfionsj mais il n’y a point
de cafque fur la tête : de plus, cette dernière
partie 8c le cou font entièrement couverts de
plumes, excepté la gorge & le devant du cou
fur fix pouces de longueur, où les plumes fonc
plus clair-femées que fur le refte de fa fnrface.
Tout le corps eft revêtu de plumes, brunes 8c
grifes ,. frifées 8c redreffées. On ne voit-point
de tiges nues à la place des pennes de l’aîle y
comme nous l’avons remarqué à l’égard de
. l’efpèce précédente j mais toutes les plumes de
l’aîle font courtes, inutiles pour le.vol, 3c
difpofées par paires fur une. même tige. La
. queue n’eft prefque pas vilible. Les pattes font
couvertes d’éeail-les qui forment une dentelure
fur la partie poftérieure. Cet oifeau eft commun
. dans la nouyelle Hollande. Ôn en a trouvé
plufieurs aux environs de Bocany-Bay. 8c dans
d’autres, endroits. Celui qui a fervi de modèle
à cette defeription & à la figure qu’on en a
donnée dans l’ouvrage anglois, a été tué près
de lecabliflement, à S y d n e y -C o v e .. Sa peau a
été envoyée en Angleterre,, 8c on la voir
actuellement dans le cabinet de M. Jof. Banks.
Quoique ce C a fo a r ne pniffe pas.volcr, il court
avec tant de rapidiré qu’un lévrier peut à peine
l’atteindre. Le goût de fa chair reffemble, dit-
on, à celui du boeuf. V o y . du G o u v . P h illip
à B o t a n y -B a y . T r a d , Franc . 1791 , p . 2.12.
L a nouve lle Hollande.
L. p , E.. P.. K..
I I I * . G e n r e .
TURNflX , Turnix* ^ . .
Corpus ovatum y à lb o i n ïg ro i flarfimno &
fucej'cente yariegaturtt.