yeux : un demi-collier blanc : le bec & les
pieds noirs. ( PI. 18 , fig. 3. )
La phrafe fpécifique renferme à-peu-près les
traits principaux qui cataâérlfent cette efpèce
de Manchot, dont la taille égale prefque
celle du Papou. L’iris forme un cercle noir
autour de la prunelle ; & un efpace nud, ovale,
d’un rouge fanguin, environne l’orbite des
yeux. Forfttr. Comm. Goett. 3. p. 146. Lath.
Syn. III. p. 571. n. 7 . 1. ’Océan aujlral3 qui
avoifine Us terres de Kerguelen & la nouvelle
Guinée,
L. 1 8 , E... P... R...
L e Q u e th u . io . A. Ckiloen/ïs. A. Corporefuprà
& Jubtàs lanuginofocinereo : alis impennibus:
pedïbus tetradaclylis y palmatis.
Le deflus ôc le deflous du corps couverts' d’un
duvet cendré : les aîles dépourvues de pennes,
les pieds garnis de quatre doigts, avec ' une
membrane intermédiaire.
Sa groflèur égale celle du Canard fauvage.
Ses ailes font abfolument dénuées de plumes
& forment deux nageoires pendantes. Tout fon
corps eft couvert d’un plumage ferré, très-long,
de couleur cendrée, un peu crépu & fi doux que
leshabitans del’Archipel de Chiloë, où ces oi-
feaux font très-communs, le filent & en font
de couvertures de lit fort eftimées. Ses pieds
font divifés en quatre doigts ; les trois antérieurs
font joints par une membrane intermédiaire :
celui de derrière eft libre. Hift. du Chili y par
A/. VAbbé Molina, p » 210. Chiloë,
X I X e. G e n r e .
PLONGEON, Mer gus. Brijf. Ornith, tom. 6.
p, 104.
Corpus latum y deprejfum y albo y fufco & ni-
gro-maculatum aut Jlriatum 9 nitore vario.
Caput protraclum y jvertice complanaium aut
fubrotundum. Roftrum longum y rectum y edentu-
lum y fubulatum ; maxilla fuperior inferior e lon-
giort Oculi parvi y fupfrà oris angulos pofiti. Na-
res nuda , fere linear es. Lingua longa 9 acuta
ad bafim utrinque fer rat a,
Çollum longumt
AU ad yolandum idoneét y vix ultra caudam
extenft.
Femora intra abdomen condita. Pedes nata-
torii y tetradaclyli : digiti. très anteriores membrane
conjuncti ; poftico liber0» Ungues parvi y
acuti.
Caudâ brevifjîma»
Aves hujus generis Borealium prefertim ma*
rium incola y vix in arido conjpiciuntur ; &tunc
corpore ereclo & claudicantes y incedunt : at
facile natant & expeditiffimè urinantur y qubd
experiuntur qui fclopetis eas pétant ; nam , vifâ
pulveris pyriiflammây aquis fe condunt antequam
globus eo pervenire pojjit. Incubationis tempore
in aquis dulcibus degunt, & nidum aquis con-
tiguum Jlruunt utfaciliàsafcendere pojftnt. Menfe
junio y fotmïna ova duo y très aut quatuor ponit
Gallinaceis Jîmilia & nigro-maculata.
Le corps large, aplati, tacheté ou rayé de
blanc, de brun ou de noir avec divers reflets.
La tête prolongée en avant, plane ou arrondie
fur le fommet. Le bec long, droit, dépourvu
de dentelures & terminé en pointe : la mâchoire
fupérieure plus alongée que celle d’en-bas. Les
yeux petits ôc placés au-defliis des angles de
la bouche. Les narines nues ôc prefque linéaires.
La langue longue , pointue ôc dentelée , de
part ôc d’autre, à la bafe.
Le cou alongé.
Les aîles propres pour le vol & à peine plus
longues que la queue.
Les cuifles pofées dans l’abdomen. Les pieds
palmes ôc divifés en quatre doigts : les trois
antérieurs engagés par une membrane ; celui de
derrière libre. Les ongles courts ôc pointus.
La queue très-courte.
Les oifeaux de ce genre habitent principalement
les mers du Nord ; à peine les voit-on
quelquefois fur le continent , ôc alors ils fie
tiennent dans une attitude perpendiculaire ôc
marchent en vacillant ; niais ils nagent avec
beaucoup de facilité & plongent avec une
promptitude extraordinaire : c’eft ce qu’éprou*
vent les chaflèurs qui tirent ces oifeaux, car à
l’mftant qu’ils apperçoivent l’éclair du feu, ils
fe meuvent dans l’eau d’une manière fi prefte
qu’ils ont difparu avant que le coup puifle les
atteindre. Dans le tems de la ponte, ils cherchent
les eaux douces ôc conftruifent leur nid
fur le bord de l’eau afin d’y parvenir plus facilement.
Au mois de Juin , la femelle pond
deux , trois ou quatre oeufs, femblables à ceux
des Gallinacés ôc tachetés de noir.
Le grand Plongeon, i . C, Glacialis. C» Corpore
fuprà nigricante , maculis albis y quadratis, or-
dine pofitis Confperfo ÿ fubths albo : fafciâ guU
alba y interruptâ .* roftro pedihufque nigris.
Le deflus du corps noirâtre ôc parfgmé de
taches blanches, carrées, difpofées avec ordre $
le delîbus blai# ; une bandelette blanche,
interrompue fur la gorge : le bec & les pieds
noirs. ( P I • * 9 y fig, 1 • )
Le plumage de cet oifeau prefente un coup-
d'oeil agréable. On voit fous la gorge une efpece >
fle collier tracé par de petites raies longitudinales,
alternativement noires Ôc blanches :
le fond de couleur dans lequel tranche cette
bande eft noir, avec des reflets verds au cou
Sc violets fur la tête. Tout le defliis du corps :
Sc les couvertures des aîles font brunes & fe-
mées de mouchetures blanches, pofées avec fy-
métrie \ celles du milieu du dos font plus
grandes que les autres Ôc d’une forme carrée,
©blongue. Les pennes font noirâtres & d’une
longueur à-peu-près égale à celles de la queue,
lorfque l’aîle eft pliée. Le deflus du corps eft
blanc. Le mâle ôc la femelle portent la même
livrée : les petits n’ont point de taches blanches
fur le corps. Ce Plongeon fréquente également,
la mer, les lacs ôc les rivières : il fe nourrit
de l’éfpèce de Salmone que nous avons appellée
Arctique Ôc d’autres petits poiflons. Au retour
de la belle faifon, il fe retire, dans les lacs les
plus éloignés des habitations pour y faire fa
ponte. Ori dit que la femelle pond deux oeufs
bruns ; quelle eft fort attachée à fes petits $ ôc
qu’à l’approche de l’ennemi, elle les défend à
coups de Bec. Au refte , ces oifeaux fe meuvent
avec tant de rapidité qu’ils évitent la balle, en
plongeant à l’éclair du feu, au même inftant
que le coup part : aufli les bons chaflèurs adaptent
à leur fufil un morceau de carton, qui, en
laiflant la mire libre, dérobe l’éclair de l’amorce
à l’oeil de l’oifeau. Briff, Ornith. vol 6 . Bujf.
tom. 15. p. 401. Oth. Fabriç. Faun. Groenl.
p. 0 7 . VEurope feptentrionale.
L. 30. E. 51. P. 30. R. , 20. ^
a. Le Plongeon que nous avons nomme 1m-
brim ôc qu’on voit fur la planche déjà indiquée
figure 3 , paroît être la femelle du grand Plongeon
ou une variété de cette ^fpèce. Le bec
eft plus mince, plus pointu : les aîles font plus
courtes ôc fes couleurs également difpofées. La
différence principale qui les. diftingue confifte
dans les dimenfions du corps, qui font beaucoup
moindres.
L e L umme. 1 . C. Arclicus. C. Corpore fuprà nigro;
fubtùs albo : fronte & gulâ nigris : vertice 6* collo
fuperior e cinereis fafciâ in pectore ex nigroviridi
: fcapularibus & tectricibus alarum albo-
maculatis : roftro pedihufque nigris.
Le deflus du corps noir : le deflous blanc :
le fronç ôc la gorge noirs : le fommet de la
tête-& le haut du cou cendrés t une plaque de
noir changeant en verd fur la poitrine : les
plumes fcapulaires ôc les couvertures de l’aîle
tachetées de blanc : le bec Ôc les pieds noirs.
( P I . 19, f ig . 4. Fem e lle . )
Le Lumme eft de la taille du C an ard : il a le
bec noir Ôc long d’environ trois pouces 3 le devant
de la tête ôc la gorge d’un beau noir j la
nuque cendrée ôc les côtés du cou tachetés de
noir fur du blanc î ces taches s’étendent jufque
fur les parties latérales de la poitrine. Une
bande longitudinale noire avec de reflets verds
ôc violets, longue-de cinq pouces ôc Large de
deux , recouvre le devant du cou. Le deflus du
corps eft d’un noircinftré, tacheté de blanc fur
les plumes fcapulaires & les couvertures de
l’aîle. La poitrine & le ventre font blancs \ les
côtés noirs & les pennes moyennes de l’aîle
variées de blanc Ôc de noir. La queue eft pareillement
noire ôc étagée. Les pattes ont une
teinte rougeâtre en dedans des doigts. La femelle
fe diftingue particulièrement du mâle, en
ce que la bande longitudinale, placée fur le
devant du cou eft d’un brun-marron rougeâtre :
de plus, le noir eft moins foncé ôc tirant au
cendré fur plusieurs parties. Les Lummes habitent
les mers du Nord : ils fréquentent, en
été, les. côtes de la Norwege, du Groenland ,
de l’Iflande ôc y font leur ponte , qui , fuivant
M. Anderfon , 11’eft que de deux oeufs. Le père
ôc la mère élèvent leurs petits avec les foins les
plus tendres ôc une foiiicitude extraordinaire.
Aux approches de l’hiver, ils abandonnent les
mers glacées ôc fe retirent vers le Sud, fur les
côtes de l’Amérique. L in n . f . n . 221. A r c l .
Z o o l. 2. p . 25 a. L e s mers du N o rd .
L. 27.. E. 44. P. 30. R. 20.
L e petit Plongeon. 3. M . S te lla tu s . M . Corpore
fu p rà nigricante y lineo lis candicantibus v a rio ÿ
fu b tu s albo : ju g u lo p a llid e cinereo : roftro g r ife o -
fu fc o : ped ibu s fu fe is .
Le deflus du corps d’un brun-foncé , rayé
de blanchâtre; le deflous blanc : le menton
d’un cendré-pâle : le bec d’un brun-grifâtre •
les pie,ds bruns. ( P I . 19 , fig '. i.)
Le deflus de la tête &du cou font cou vèrts de
plumes cendrées, bordées de gris, de part ôc
d’autre. Le dos eft d’un cendré-brun, varié de
deux lignes blanchâtres fur chaque plume : la
gorge eft d’un gris-pâle ; cette teinte s’éclaircit
vers les parties latérales du cou. Les grandes
pennes de l’aile font brunes ; les moyennes
d’un cendré-brun, masquées 4e deux lignes