
7* O R N I T H
blanchâtres, une de chaque côté. La queue eft
étagée & brune : les pieds, les doigts, les membranes
& les ongles font bruns en dehors &
rougeâtres du côté intérieur. Celui ci ne diffère
du précédent que par fes dimenilons, qui font
beaucoup moindres : leurs habitudes naturelles
font à-peu-près les mêmes. On en trouve dans
toutes les faifons de l’année fur nos étangs,
qu’ils ne quittent que lorfque la glace les force
à fe tranfporter fur les rivières 8c les ruiffeaux
d’eau vive. Nos chaffeurs difent que la femelle
pond trois ou quatre oeufs d’une forme exactement
ovale, d’une couleur fombre & un peu
tachetés de noir ; ils a durent encore que quand
on approche du nid, la mere fe précipite, fe
plonge, & que les petits fe jettent à l’eau pour
la fuivre. C’eft par un mouvement très-vif des
ailes & de la queue que ces oifeaux nagent &
plongent. M. Heberc a obfervé qu’en nageant,
leurs pieds ne le dirigent pas d’avant en arrière,
mais de côté & qu’ils fe eroiffnc en diagonale.
M. BriJjbn. Omît h. vol. 6 . p. i oS.Arci. Zoo/. 2.
p . 519. VEurope feptentrionale3 T Angleterre 3
la France»
Plongeon a gorge rouge 4. M. Septentrio-
nàlis. M. Corpore fuprà nigrïcante ; fubtîis albo :
collo antice ferrugineo lateribus & fuprà nigro-
lineato : roft.ro nïgro : pedibus ex tus nigrican-
tibus j ïntàs albïdls.
Le deffus du corps d’un brun-fombre} le
deffous blanc : le cou rouflâtre par-devant &
rayé de noir par les côtés 8c en defliis : le
bec noir : les pieds noirâtres en dehors, blanchâtres
en dedans.
Nous ne pourrions donner de defcription
plus exaéte fur cet oifeau que celle qui eft contenue
dans la Faune de Groenlandpar M. Otho
Fabricius. Suivant ce grand Naturalise , ce
Plongeon eft de la grofleur du Canard que nous
avons appelé Tadorne. Il a le corps aplati ;
le cou long j le bec alongé, aminci, pointu ,
fillonné en deffus de trois cannelures , donc
celle du milieu eft blanchâtre \ les deux- autres
font noires , ainfi que la mandibule inférieure.
Les yeux font fitués un peu au-deffus de l’angle
de la bouche ; ils font petits , brillans & environnés
d’un iris brunâtre. Le fommet de la
tète eft d’un gris un peu foncé , dont la teinte
Vaffoiblit fur les joues. Le devant du cou eft
garni d’une efpèce de plaftron rouffâtre, au-
deflous duquel il y a quelques traits, tantôt
bruns, tantôt d’un verd luftré de noir : on
en voit de pareils fur les parties latérales du
O L O G,I E.
cou & fur la nuque. Le dos 8c le deffus des
aîles font ordinairement noirâtres & quelquefois
d’un brun fombre tiqueté de blanc : les
plus petites taches font fur la partie antérieure
du dos 8c les plus grandes fur le croupion •
le milieu n’eft prefque pas tacheté. Les dix
premières pennes de l’aîle font d’un brun plus
foncé que les autres ; la tige eft noire & doublée
de blanc. Les aîles pliées dépaffent un peu la
queue , dont la longueur n’excède pas deux
pouces : les plumes qui la composent font
brunes & celles du milieu blanches à l’extrémité.
La membrane des doigts eft blanchâtre
en défi us 8c noire en deffous. Le mâle 8c la
femelle portent à-peu-près les mêmes couleurs j
cependant , félon les obfervatioris de M. Brif-
fon , la femelle diffère du mâle en ce que la
bande longitudinale, placée fur le devant du
cou , eft d’un brun-marron rougeâtre j le brun
du dos eft aufli noir , mais tirant au cendré
fur plufieurs parties. Les petits Lummes
n’onr point de plaftron fur la poitrine, ni de
taches blanches fur le dos. Ce Plon g eon fréquente
les eaux ; on le trouve rarement fur
mer. Il paroît en Groenland à la fin d’Avril ou
au commencement de Mai, 8c repaffe dans
les contrées auftrales en Septembre ou en Octobre.
H fe nourrit de poiffon & d’infeébes aquatiques.
Sa peau fournit une excellente fourrure.
Pour être plus en fureté , il fe retire 'aux
mois de Juin , fur les petits lacs, ou il fait
fon nid fur le bord de l’eau. La femelle pond
deux oeufs plus alongés que ceux de P o u le &
d’une couleur grife, tachetée de noir. On ne
trouve jamais deux couples enfemble. Oth. Fa•
bric. F a u n . G ro en l. p. 95. B u f f . tom. 1 5 j p . 405.
L *Am é r iq u e & l ’ Europe.
L. 29 , E. 3 8, P. 30, R. 20.
L e S t u d e r . 5 . M . Im m e r M . corpore fu p r à nigri-
cante pennarum margïnibus cineréis ; fubths
albo : g e n is , collique lateribus niaculis minutis,
a lb ïs : fem i-to rq u e fu b fu fc o : rojlro fa turate
cinereo : pedibus obfcuris.
Le deffus du corps noirâtre } les plumes
font bordées de cendré 5 le deffous blanc les
parties latérales de la tête & du cou pointillées
de blanc : un demi-collier brun : le bec d’un
cendré tirant fut le brun : les pieds^d’une couleur
fombre.
Ce P lon g eon à la tête & le deffus du cou
bruns j les joues, les tempes & les parties latérales
du cou, jufqù’à l’infertion des aîles ,
d’un cendré-clair, pointillé de brun. La gorge mm eft
Ô R N I T H O L O Q 1 E.
eft blanche *. vers le milieu de la longueur du
cou, on apperçoit une bande tranverfale , noirâtre
, d’environ un pouce de large, qui forme
uneefpècede demi-collier. Le manteau, le croupion
8c la queue présentent un fond^brun , ondé
de gris-blanc j toutes les plumes font noirâtres
Sc liférées de cendré. Les pennes de l’aîle font
noires} celle de la queue font étagées & bordées
de blanc. Cet oifeau eft un excellent
plongeur j il defcend à de très-grandes profondeurs
& nage entre deux eaux à cent pas
de diftance, fans reparoître pour refpirer : aufli
ce n’eft point au vol qu’il confie fa fuite &
fon falut ; mais à l’approche de l’ennemi,
il fe plonge par un mouvement aufli léger
xjue rapide. Il pofe fon nid fur l’eau , au milieu
des grands joncs dont le pied eft baigné.
Au rapport de M. Briffon, il parvient à la
grofleur d’une Oie. Raj. a v.^ p, 1 1 6 j n. 8.
Buff. tom. 15. p . 390. Les mers du Nord,
le lac de Confiance.
L. 3 , E. 4 7 {, P.. R. 10.
* L e P longeon tacheté. 6 . M.Navius. M,corpore
fuprà nigticante 3 maculïs candidis vario j fubtus
albo : capite & collo fpendidè nigris : taniâ iranf-
verfâ in collo inferiore , albo & nigro longitu-
dinaliter firiatâ : rofiro pedibusque nigrican-
tibus.
Le deffus du corps noirâtre , femé de taches
blanches \ le deffous blanc : la tète 8c le cou
d’un beau noir : une bande tranfverfale, formée
de raies blanches 8c noires, longitudinales 8c
pofée fur le bas du cou : le bec 8c les pieds
noirâtres.
On reconnoîtra facilement ce Plongeon à
fon manteau noirâtre , chargé de mouchetures
blanches j les unes rondes, les autres prefque
carrées : les flancs font variés de même ; le deffous
du corps eft d’un beau blanc | la tête ,
la gorge 8c le cou brillent d’un noie éclatant :
le bas du cou eft marqué d’une bande tranfverfale,
large d’environ dix-huit lignes $£CQm-
pofée de raies longitudinales, alternativement
blanches & noires. Les pennes de i’aîle 8c
de la queue ne montrent que du noirâtre. Ce
Plongeon fe trouve dans les mers du Nord :
jtî .voyage aufli quelquefois dans l’intérieur du
jcontineiîfrj on en a vu en. Allemagne. Briff.
Ornith. iom. 6 . pf 217. n. 5.W^illughby.Ornith.
pag. 259. Les mers du Nord 3 les rivières de
Allemagne,
L. 29^» E. 39, P. 30, R. 10,
(i, Lç Plongeon Çat?Marin décrit par M. de
73
Buffon, diffère peu du précédent, au rapport de
fe Naturalifte ^ mais il ne nous dit pas quelles
font les différences qui le caraéterifent. Il ajoute
feulement que le plumage des jeunes , jufqu a
la mue , eft d’un noir-enfume fans^ aucune des
taches blanches dont le dos des vieux eft par**
femé. La femelle fe diftingue du mâle par la
taille, étant de deux pouces à-peu-ptes au-deffous
des dimenfions*de celui-ci, qui font de «eux
pieds trois pouces de la pointe du bec au bout
des ongles , & de trois pieds deux pouces de
vol. Cet oifeau entre avec la maree dans
les embouchures des rivières 8ç fe porte fou-
vent à des diftances très-confiderables. Il arrive
en Automne fut les côtes de Picardie 8c fe
nourrit de frai de poiffon. Les pécheurs prétendent
qu’il niche fut les Sorlingues, B u ff. tçm.
15. p . 397. L a Manch e,
L. 17. E. 38. P... R-
* L e P longeon r a y é , 7. C , S ir ia tu s , C , corpore^
fu p r à fu fc o ; fu b tu s albo : capite & collo dilutc
çinerels 3 nigroque f i r ia t i s : g enis a lb is : rofiro
nigro : pedibus qbfcuris, '
L e deffus du corps brunj le deffous bl^pc:
la tête 8c le cou d’un cendré-clair , raye^ de
npir : les joues blanches ; le bec noir ; les pieds
obfcurs.
Cet pifeau , nommé Mathemoqua a la baie
d’Hudfon , a le bec affez gros, long de trois
pouces & d’une couleur noire j les joues blanches
3 la tête & le cou d’un cendré-clair, feme
de lignes noires, difpoiées avec ordre 8c regu-1
laricé. Les plumes dû dos 8c les fcapulaires font
d’un hrun uniforme 8c celles du ventre entif^
rement blanches. Les premiètfcs pennes de l’aile,
celles de la queue 8c les pieds offrent une couleur
fombre 8c obfcure. C e Plon g eon fréquente
les lacs voifins de la baie d Rudfon : il a une
voix très-défagréable, & le vol élevé, mais fans
ordre ni direction réglée. Au mois de Juin , la
femelle pond deux oeufs. Son poids eft de deux
ou trois livres. A r c l, Z o o l . 1 , p . 519 3^n, 442.
L a th , S y n , I I I . L . p . 345 ? n. 6 , L a baie d ’ Hud*.
fo n .
* L e Plongeon de l a C h ine. 8. M. Sinenfis. M,
corpore fu p r à e x vire fcen te -fufço ; fu b tà s fu b ru -
f o maculis f i i f ç i s , o vatis confperfo : rofiro
obfcuro : pedibus cinereis.
Le deffus du corps d’un brun luftré de verd;
le deffous rouffâtre , femé de taches brunes ,
ovales : le bec obfcur : les pieds cend^s ( PL
lO y f t g . ic.) .
M. Latham trace ainft les caradères qui
K