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a v e r t i s s e m e n t .
^ ^ U oique les oifeaux aient été dans tous les temps l’objet des recherches & des
obfervations des philofophes, il nous refte cependant bien peu d’ouvrages fut
l’hiftoire de ces'animaux : Ariflote & Pline font les feuls , parmi les anciens, qui nous
aient lailfé quelques détails fur l’ornithologie (i). Le premier a fait, à fa manière,'
un tableau comparé des moeurs des oifeaux, de leurs habitudes & de leur conformation
extérieure, rélativement aux autres animaux; c’eft le plan d’un projet qui
devoit s’exécuter un jour, & l’ébauche d’un travail qui ne pouvoit être achevé que
lorfqu’on auroit recueilli un nombre fuffifant de matériaux.
Pline, qui a confacré aux oifeaux le dixième livre de fon ouvrage, a parlé d un
affez grand nombre d’efpèces, mais d’une manière confufe & fans ordre; il seft
moins occupé de donner des defcriptions exactes, que de faire le récit des fictions &
des contes ridicules qu’on attribuoit de fon temps à l’efpèce volatile.
Pendant le cours des années qui fe font écoulées , depuis l’exiflence de ces deux
naturaliftes jufqu’au milieu du feizième fiècle , l’ornithologie a été cultivée avec
peu de fuccès : Belon êt Gefner dont le zèle & les connoiffances méritent les plus
grands éloges, ont donné les premières impulfions à cette fcience (2). Leurs ouvrages
font aufli recommandables par les principes & les obfervations intéreffantes
qu’ils contiennent, que par les détails hiftoriques qu’ils renferment; il y a des morceaux
qu’on lit encore avec intérêt êc même avec plaifir.
Aldrovande parut peu de temps après (3). Al’exemple de Belon , il fentit la nécellité
de clalfer les oifeaux, & il établit le fondementdefadiftribution méthodique fur les lieux
que les oifeaux fréquentent & les vivres dont ils fe nourriffent. Son ouvrage contient
tout ce qui avoit été dit jufqu’alors fur l’ornithologie ; il l’augmenta même d une grande
quantité de figures & de defcriptions nouvelles ; mais quoique fes portraits foient affez
exatts, fes gravures ne font pas meilleures que celles de Belon fit de Gefner.
Schvenckfeld publia en 1603, par ordre alphabétique, comme l’avoit pratiqué
( 1) Ce mot tiré du grec. de'lïgne dans un fens général la partie de l’hiltoire naturelle qui fe borne à U çon«
noiifance des oifeaux.
(a) L'ouvrage de Pilon a paru en ijjj . 8t celui de Gefner en 1
()) En 1599, '