
leur font peu considérables en comparaifon de
ceux que la P Ouïe 9 le Pigeon , & plufieurs
autres familles ont, fubies en domefticité ; aufli
les Oies 8c les Canards font-ils beaucoup moins
éloignés de l’état fauvage & beaucoup moins,
fournis ou captivés que lesautres Gallinacées.
Briff. ibid. p. 1 6 5.
L*oie - de neige. 8. A. Hyperboreus. A : corpore
fuprà & fubtàs niveo : teclricibus alarum ci-
nereis :. remigibus decem primarïis baji albis y
apice nigris : “iroftro luteo : pedibus rubris.
Le deflus & le deffous du corps d’un blanc de
néige : les couvertures de l’aîle cendrées : les
dix premières pennes blanches à la bafe, noires
à l’extrémité : le bec jaune : les pieds rouges.
Les jeunes individus de cette efpèce ont d’abord
quelques teintes fombres fur le front, des
nuances jaunâtres fur la nuque 8c vers les épaules;
& les bords du bec noirâtres ï lorfqu’ils ont
acquis leur entier accroilfement, toutes ces
ombres difparoilfent ; 8c le plumage' paroît
alors d’une blancheur éclatante. Un cercle rouge
environne les yeux : le bec eft finement dentelé
en fes bords & d’une couleur jaune. Un
gris de cendre règne fur les couvertures de
l’aîle : les dix premières pennes fon blanches
à la bafe, & ont la moitié fupérieure noire;
les Rayantes font terminées de gris ; celles de
la queue font courtes 8c égales en longueur.
Ces Oies arrivent vers les mers du Nord au
milieu du printems ; on en voit alors des troupes
nombreufes dans ces contrées glaciales :
elles font fort recherchées par les habirans de
la Siléfie Orientale, qui en 'font leur nourriture
ordinaire. Elles font de la grofleur de notre
Oie domeftique 8c pèfent fix ou fept livres.
Philof. Tranft vol. z .p . 433. U Amérique Sep-
tentrionale _, la baie d’Hudfon.
L. 32, E- 36~. P.. R,,-
Le Coscoroba. 9. A. Coftoroba. A, corpore
fuprà & fubtàs albo : oculis nigris : roftro apice
dilatato, fubrotundo 3 rubro : pedibus rubris.
Le'deflus 8c le deffous du corps blancs : les
yeux noirs : le bec rouge., épaté, arrondi à l’extrémité
: les pieds rouges.
Cette Oie eft entièrement blanche, à l’exception
des pattes 8c du bec qui brillent d’un
rouge éclatant, 8c des yeux qui font d’un beau
poir. Cette efpèce, dit M. l’Abbé Molina , eft
«on-feulement recherchée à caufe de fa grandeur,
mais principalement à caufe delà grande
facilité avec laquelle on peut la rendre domeftique
& jnçme/e i>ttaçhçt fd point quelle -
fuit par-tout la perfonne qui lui donne â manger.
Uijl. du Chili par M. VAbbé Molina'. p,
207. Le Chili.
* Le Cage. 10. A. Hybridus. A. corpore fuprà
& fubtàs albo : cerâ rubrâ ; caudâ acutiufculà *
roftro pedibufque1 luteis.
Le deflus •& le deffous du corps blancs : la
cire rouge : la queue un peu pointue ; le bec
8c les pieds jaunes.-
C’eft une nouvelle efpèce qui habite les îles
de l’Archipel de Chiloé. Suivant M. l’Abbé
Molina, elle eft remarquable par la différence
qui exifte entre le mâle 8c la femelle , -relati-
vëment aux couleurs du plumage. Le male eft
entièrement blanc, à l’exception du bec & des
pieds qui- font rouges. La femelle eft noire ,
avec quelques teintes blanches à l’extrémité 8c
fur les bords de plufieurs plumes : fon bec 8c
fes pattes font rouges. Cet oifeau eft- de la
groffeur des Oies domeftiques : fes pieds offrent
la même ftruéture; mais le cou eft jflus court;
les aîles 8c la queue plus longues. Le mâle &
la femelle vivent dans une liaifon intime ; 8c
11e fe trouvent jamais en bandes nombreufes ,
comme les autres oifeaux aquatiques. Dans le
temps des amours, ils fe retirent fur le rivage
& la femelle pond huit oeufs blancs dans un
trou qu’elle creufe dans le fable. Hiß. du Chili.
par M. VAbbé Molina. p. 213. Le Chili.
* L’Oie c e n d r é e . 11. A. Cinereus. A. corpore
fuprà einereo > fubtàs obfeuro remigibus primarïis
reclricibufque nigris ,* fecundariis exterius
albis : roftro aurantiOj baß fufco , apice nigro i
pedibus fufcoftaviçantibus.
Le deflus du corps cendré; le deffous obf-
cur :• Jes grandes pennes de i ’aîle 8c les rec-
trices 'noires ;- les moyennes pennes blanches
du côté extérieur ; le bec. orangé , brun à la
bafe 8c noir à l’extrémité -: les pieds d’un brun-
jaunâtre.
Le bec, qui a trois pouces de longueur, eft
orangé , brun à la bafe 8c teint de noir à l’extrémité
: l’iris eft pareillement d’un jaune-
orangé, encadré de noir. U11 grisrcendré domine
fur toute la furface fupérieure du corps,
depuis le fommec de la tête jufqu’à l’origine
de la queue ; le deffous eft obfcur : les cuiffes
offrent un cendré-bleuâtre. Le tour de l’anus
eft blanc. Le pli de l’aîle eft armé d’un tubercule
jaune, de fubftance cornée. Les grandes
pennes de .l’aîle 8c celles- de la queue font
' noiresN 8c courtes ;Jes moyennes pnt du blanc
du côté extérieur f çe qui forme une bande
tranfyerfdç
tranfverfale de cette couleur, lorfque l’aîle eft
pliée. Les pieds font d’un orangé tirant fur le
brun ; les ongles noirs 8c la membrane intermédiaire
d’une couleur obfcure. 11 y a prefque
toujours fur le rivage des îles Malouines, dit
Dom Pernetti, une efpèce de Canard, qui
va par paires , quelquefois en troupes , dont
les plumes des aîles font très-courtes ; aufli ne
s’en fert-il que pour fe foutenir en courant fur
l’eau; & il ne Vole pas. Il a le plumage gris;
le bec 8c les pieds jaunes. Si on 11e le tue pas
roide , il fuit à la furface tant qu’il lui refte
un fouffle de vie. Sa chair eft huileufe 8c fent
1# marécage. Les gens de notre équipage en
mangeoient cependant quand on ne leur donnait
pas des Outardes. Chacun de ces Canards
pèfe Ordinairement dix-neuf ou vingt livres.
Qn les appelloit Oiesgrifes ou Oies duplein9 pour
les diftinguer des Oies à manchon qui fournif-
fent un fi beau duvet. Elles ne font pas meilleures
â manger que ces Canards : leur chair a aufli
une odeur défagréable que leur peau huileufe
conferve affezlong teins, même exppfée â l’air :
cette raifon nous a dégoûtés d’en faire des amas.
Hift. d’un V^oy. aux îles Malouines par Dom
Pernetti. vol. 2. p. 21. Philof Tranf. vol. 6 6 .
p . 104. Les îles Malouines.
L. 32. E... P... R...
L’Oie variée. 12. A. Pariegatus. A. Corpore
fuprà fufco & albo maculato j fubtàs fpadiceo 3
nigro & albo vario : capite & colli medietate
fuperiori albis : remigibus primants nigris ; fecundariis
viridibus : rofiro pedibufque nigris.
Le defliis du corps brun, taché de blanc; le
deffous d’un brun-rougeâtre , avec de taches
noires 8c blanches : la tête & la moitié fupérieure
du cou blanches : les premières pennes
de l’aîle noires ; les moyennes vertes : le bec 8c
les pieds noirs.
Cet oifeau, connu à la nouvelle Zélande
fous le nom de P00a Dugghee-Dugghée , a le
bec noir 8c long d’un pouce 8c demi ; la tête 8c
la moitié fupérieure du cou blanches; le bas du
cou, la poitrine 8c le ventre d’un brun-rougeâtre,
panache de noir 8c de blanc. Le dos eft d’un 1
brun-fombre , femé de taches blanches. On ne
voit que du blanc fur les couvertures de l’aîle :
les grandes pennes & les re&rices fonr noires
& les moyennes vertes. Une couleur de rouille
domine fur le croupion 8c autour de l’anus.
M. Jof. Banks poffede un individu defléché de
cette efpèce. Latk, Syn. IIL 2.p . 441. n. 6. La j
buie Dusky,
* L ’O ie antarctique. 13. A. leucopterus. A.
Corpore fuprà albo y lituris nigris tran/verfînt
vario ; fubtàs albo : capite y collo & teélricibus
alarum minoribus albis : fpeculo viridi : reclri-
cibus duabus intermediis nigris : rofiro pedibufque
■ nigris.
Le defliis du corps blanc, coupé par de petite!
hachures noires ; le deffous blanc : la tête, le
cou 8c les petites couvertures de l’aîle blanches y
un miroir verd : les deux reétrices intermédiaires
noires : le bec 8c les pieds noirs. ( PI. 3 o ,
fië' Ie-)
Il eft facile de reconnoître cette efpèce â la
hauteur des jambes & à la longueur du cou. Le
bec eft noir 8c long de deux pouces. Un blano
pur ou feulement lavé de quelque teinte grife ,
règne fur la tête, le cou, la poitrine, le ventre
8c les petites couvertures de l’aîle. Un beau
miroir d’un verd-foncé brille fur les grandes
couvertures : les grandes pennes fonr d’un brun-
noirâtre, ainfique les deux intermédiaires de la
queue. Une multitude de petites lignes ou hachures
noires coupent tran fverfalement la couleur
blanche du dos. Deplufieurs efpèces d’Oies9dont
lachaffe formoit une partie de nos reflburces aux
îles Malouines, dit M. Bougainville, la première
ne fait que pâturer; on lui donne improprement
le nom dé Outarde : fes jambes élevées lui fervent
pour fe tirer des grandes herbes ; 8c fon long
cou la fert bien pour obferver le danger. Sa
démarche eft légère ainfi que fon vol, 8c elle
n’a point le cri défagréable de fon efpèce. Le
plumage du mâle eft blanc avec de mélanges
de noir 8c de cendré fur le dos & les aîles : la
femelle eft fauve ; & fes aîles font parées de
couleurs changeantes : elle pond ordinairement
fix oeufs. Leur chair faine, nourriffante & de
bon goût, devint notre principale nourriture 2
il étoit rare qu’on en manquât. Indépendamment
de celles qui naiffent fur l’île , les vents d’Eft,
en automne, en amènent de volées, fans doute
de quelque terre inhabitée; car les chafTeurs
reconnoifloient aifément ces nouvelles venues *
au peu de crainte que leur infpiroit la vue des
hommes. Deux ou trois autres fortes d'Oies que
nous trouvions dans ces mêmes îles, n’étoient
pas fi recherchées, parce que, fe nourriflànt
de poiflon , elles en contraétejit un goût huileux.
Il paroît, en comparant cette Oie avec celle qui
eft décrite par quelques auteurs fous le nom
d’Oie des îles Malouines , que ce font deux
individus de ia même efpèce, ou quelles n*