
font éclos, k mère les foigne avec la plus grande
attention 8c les plus vives inquiétudes : elle ne
" couche jamais deux fois de fuite avec fa couvée
dans le même nid ni dans le même lieu ; 8c
lorfqu’ils font un peu plus gros, on dit qu’elle
les prend tous Jes foirs fur fon dos & qu’elle
les porte l’un après l’autre fur la branche où ils
doivent paffer la n u it; le lendemain matin, elle
faute devant eux du haut de la branche de l’arbre
en bas 8c les accoutume ainfi à faire ufage de
leurs ailes. Le fromen t, l ’o rg e, &c. & l’herbe
tendre font la nourriture ordinaire de cesoifeaux.
Ils perdent, vers la fin de juille t, les plumes de
la queue, qui repoufïent enfuite au printems.:
Pendant cet intervalle , l’oifeau eft trille 8c fe
cache. B u f f . to m . A *p. i . L a th . S y n . I L i . p . 668.
n . i . L ’In d e 3 V E u ro p e .
L. 44. E.. P. 24. R. 18.
a . L e P a o n v a r ié diffère du précédent, en ce
qu’il a les jo u e s, la gorg e, le haut du ventre
8c les couvertures des aîles femées de taches
blanches. B r ijf. O r n ith . tom . 1. p . 288. L ’E u ro
p e .
b. L e P a o n b la n c a tout le pumage d’une
blancheur uniforme : les miroirs des couvertures
de la queue font tracés par une légère
teinte pltis foncée. Une particularité, remarquable
à l’égard de la femelle de cette variété,
c’eft qu’elle a une très-grande relfemblance avec
le mâle du P a o n ordinaire par fa teinte 8c la
difpofition des couleurs. Elle eft repréfentée fur
la planche 8 3 , fig. i c , fous le nom de P a o n
p a n a c h é . M . Latham en a vu un individu vivant
chez Lady Tynte. Elle y a vécu pendant plu-
iieurs années ; mais après avoir fait plufieurs couvées,
elle perdit infenfiblement toutes les plumes
oeillées de fa queue; & dans ces derniers mo-
mens, elle reffembloit à un jeune P a o n mâle. !
On voit aufti une autre femelle empaillée exactement
femblable à celle que M. Latham avoir
obfervée vivante, dans la colle&ion de M.Levers.
L a th . S y n . I I . 1 . p . 672. n . 1. V a r i é t . B .
L ’ErERONNiER. 2. P . I r i s . P . Corpore f u p r à o b f
c u re f v f c o j c irc u lis v e rjîcoloribus egregié c o n f-
p c r fo y ju b i î i s fu f c o , lin e is n ig ris tra n fv e r s lm
f .r ia t o : v e rtic e J u b c riJ la to ^ fa c ï e c a lv â fu b p i -
lo sâ : tem p o r ib u s a lb is : rojlro n ig ric a n te : p e - ,
d i t us fu f c i s j b ica lc a ra tis .
Le deffus du corps d’un brumobfcur, émaillé
de taches rondes,de diverfes couleurs ; lé deffous
b ru n , rayé tranfverfalement de noir : uneefpèce
de huppe fur le fommet; de la tête : la face nue
8c femée de quelques poils : les tempes blanches
: le bec noirâtre : les pieds bruns, armés de
deux éperons. (PL 8 3, fig. 2. )
Le plumage de cet oifeau eft d’une beauté
admirable. Sa tête eft furmontée d’une efpèce
de huppe plate, formée par les plumesdu fommet,
qui fe relèvent 8c dont la pointe revient
un peu en avant. Entre les yeux , dont l’iris eft
jaune, & le bec, dont la mandibule fupérieure
eft rouge & l’inférieure brune, il y a une peau
dégarnie de plumes , couverte feulement de
quelques petits poils noirs 8c colorée de jaune.
Les joues font blanches : le cou eft ondé tranf-
verfalement de brun-fombre fur un fond brun-
vif & pourpré. Le dos, les plumes fcapulaires
8c les couvertures de l’aîle font d’un brun-foncé,
nué de teintes plus claires; & fur ce fond fombre,
on apperçoit une multitude de taches d’or 8c
de pourpre, en forme d’yeux, dont l’éclat eft
relevé par l’obfcurité du fond : on croiroic voir
une belle peau de Marte Zibeline, enrichie de
faphirs, d’opales , d’émeraudes 8c de topafes.
Les couvertures fupérieures de la queue font
beaucoup plus longues que les reélrices ; elles
font difpofées fur plufieurs rangées , comme
celles du Paon, 8c femées à l’extrémité de miroirs
ou de taches brillantes, de forme ovale
8c d’une belle couleur de pourpre avec de reflets
bleus, verds 8c or. Ces miroirs font d’autant plus
d’effet, qu’ils font terminés 8c détachés du
fond par un double cercle , l’un noir 8c l’autre
orangé-obfcur : chaque reétrice a deux de ces
miroirs accolés l’un à l’autre, la tige entre
deux. Les plus grandes pennes de l’aîle n’ont
poinr de miroirs ; elles font d’un brun-foncé ou
noirâtre; toutes les autres en ont chacune un;
8c quel qu’en foie l’éclat, leurs couleurs, foit
dans les aîles, foit dans la queue, ne pénètrent
point jufqua l’autre furface de la penne,
dont le deflous eft d’un brun-fombre, uniforme.
Le mâle furpaffe en grofleur le Faifan ordinaire
: il a deux ergots à la partie poftérieure
de chaque patte. La femelle eft d’un tiers plus
petite que le mâle 8c paroît plus lefte 8c plus
éveillée : elle a, comme lui, l’iris jaune, mais
point de ronge dans le bec 8c la queue beaucoup
plus petite. Quoique fes couleurs approchent de
celles du mâle, cependant elles font plus mattes,
plus éteintes & n’ont point ce luftre, ce jeu,
ces ondulations de lumière qui font un fi bel
effet dans les miroirs du mâle. Les plumes
Jcapulaires, celles du dos 8c les couvertures de
l’aîle ont pareillement à l’extrémité, une tache
ronde, d’un brun-obfcur , entourée d’un cercle
orangé. La partie poftérieure du dos & le croupion
font émaillés de petits points de brun plus
clair fur un fond fombre. B u f f . tom . 4. p . 121.
Lath. S y n . I L 2. p . 6 7 3 . « . . $ . L a Chine.
L e Chinquis. 3. P. Tibetanus. P. Corpore fuprà
chiereo-i nigricante-Jlriato,6' punciis albidis macu-
Us que fplendidé caruleis adfperfo ; fubtks grifeOj
lineis nigricantibus undulato : remigibus guttis
duabus ex nitente-caruleo j cauda vero teclricibus
auatuor : rojlro cinereo : pedibus grifeis j bicalcaratis.
f ,
Le deffus du corps cendre, raye de n o ir ,
femé de points blanchâtres 8c de taches d’un
bleu-éclatant; le deffous gris 8c pareillement
ondé de noirâtre : deux taches d’un bleu ref-
plendiffant â chaque penne de l’aîle 8c quatre
à chacune des couvertures de la queue : le bec
cendré : les pieds gris, armés de deux éperons.
(P I . 3 .)
La groffeur de ce bel oifeau égale celle de
la P e in ta d e . Il a l’iris des yeux jaune ; le bec
cendré 8c long d ’un pouce fept lignes ; le fond
du plumage de même.& émaillé de lignes
noires 8c de points blancs ; mais ce qui en fait
l’ornement principal 8c diftinélif, ce font de
belles 8c grandes taches rondes, d’un bleu-écla-
tant, changeant en violet & en or , répandues
une à une fur les plumes du dos 8c les couvertures
des aîles ; deux à deux fur les pennes
de l’aîle ; 8c quatre à quatre fur lés longues
couvertures de la queue , dont les deux du milieu
font les plus longues de toutes, les latérales
allant toujours en fe raccourciffant de chaque
côté. Le mâle a , à la partie poftérieure de chaque
pied, deux ergots, dont le fupérieur eft le plus
petit. Ses aîles, lorfqu’elles font pliées , ne s’étendent
pas au-delà de l’origine de la queue.
On ne fait rien de fon hiftoire, pas même s’il
fait la r o u e e n relevant en évantail fes belles
plûmes, chargées de miroirs. B r ijf. O r n ith . tom .
i. p. 294. n. ïo . B u f f . tom . 4. p . 116 . L e
royaume de T h ib e t.
L. 25|,E .. . P... R...
Le Spicifere. 4. P.Japonenfis.P. Corpore fuprà ex
virefcente-caruleo ; fubtùs cinereoimaculis nigris,
albo-ßriatis varto : crifiâ in verticefpicatâ :peclore
caruleo & viridLaureo piclo : remigibus primants
yiridibus 9 nigro tranfverfim lineatis teclricibus
cauda fuperioribus caßaneis & ocellatis :
rofiro pedibufque einereis.
Le deffus du corps mêlé de verd 8c de bleu ;
k deffous cendré avec de taches noires, rayéès
de blanc : une aigrette en forme d’épi fur le fommet
de la tête : la poitrine refplendiffante de
b le u , de verd 8c d’or u les grandes pennes de
l’aîle vertes, traverfées de lignes noires î les
couvertures fupérieures de la queue d’un brun-
marron 8c ceillées : le bec 8c les pieds gris.
Gette éfpèce eft fur-tout remarquable par
l’aigrette en forme d’épi qui s’élève fur fa tête:
cette aigrette eft haute de quatre pouces 8c
brille de verd 8c de bleu. Le bec eft cendré,
plus long 8c plus menu que celui du P a o n :
l'iris eft jaune 8c le tour des yeux rouge comme
dans le F a ifa n . Le fommet de la tête 8c le haut
du cou ont de taches bleues, mêlées de blanc,
fur un fond verdâtre. La diftribution des couleurs
forme , fur la poitrine, le dos 8c les aîles,
des efpèces d’écailles qui préfentent divers reflets
en différens endroits ; bleus fur la partie des aîles
la plus proche du corps ; bleus 8c verds fur le
dos ; bleus , verds 8c dorés fur la poitrine. Les
cuiffes, le ventre 8c les flancs font cendrés 8c
marqués de taches noires, rayées de blanc. Les
grandes pennes de l ’aîle font vertes dans le milieu
de leur longueur & rayées de noir; enfuite
jaunâtres avec de raies noires, pareillement tranf-
verfales 8c finiftènt par être noires à leur extrémité
: les pennes moyennes portent les mêmes
couleurs que les couvertures : celles qui recouvrent
la queue font en plus petit nombre ; le
fond en eft plus rembruni 8c les miroirs plus
grands, mais brillans des mêmes couleurs que
dans le P a o n d’Europe. On croit que le mâle
n ’a point d’éperons à la partie poftérieure des
pattes. La femelle eft plus petite que le mâle :
elle a les mêmes couleurs que lui fur la tê te ,
le cou , la poitrine, le dos 8c les aîles ; elle en
diffère cependant par une plaque noire qui recouvre
le deffus du corps. Les couvertures du
croupion, qui font plus courtes que les rec-
trices, font ornées de quatre ou cinq miroirs
affez larges, relativement à la grandeur dés
plumes. Le verd eft la couleur dominante de la
queue, dont les pennes font bordées de bleu,
avec une tige blanche. Telle eft à-peu-près la
defeription qu’Aldrovande a donnée de cec
oifeau, d’après une figure peinte que l’Empereur
du Japon avoit envoyée au Pape ; mais ce
Naturalifte ne parle point de fes moeurs, ni s’il
’ étale fa queue, comme le P a o n o r d in a ir e , donc
il a à-peu-près la taille 8c la groffeur. A ld r o v .
a v . toril. 1 1 .^ . 3 5. ta b . 3 3 6* 34. B r i jf . O rn ith ,.
tom . 1,/?. 289. n . 8. B u f f . tom . 4. p . 118. L e
Ja p o n .
Z 1