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changement, e'n faifant reprendre | cffmttié il
• vieilt- rd’ëtre' dit1, t ou j ouïs bien en avant.
Le cheval doit être bien fini , pour exécuter
av£c juftëffe‘ce changement de main.
1 Du Galop. (Thiroux)
Pour mettre dans tout leur jour les définitions
inféparabîes dë la matière quon va traiter , il faut
ùflîgnêr au volume du cheval une quantité ; quel-
‘conqüê i ' divifiblè en quatre parties, afin que
chacûfie d’elles corresponde a la pofition de la
maffe placée fur chaque jambe.' Si nous choilil-
fons;j pour ce poids fiétif., le nombre 24 , alors ,
fe cheVal étant égal, à' 24 chaque bipède équivaut
à i2, & chaque.jaqibe porte ;6. Ainfi la ja^nbe
droite de devant, remplacée, par le numéro 1,
Supporte 6 ; le numéro 2 ,. qui tient la placé de la
jambé gaiiché de devant, foutient païèillemènt 6 ,
le numéro 3, qui représente là jambe drfpe “e
derrière y!étaye 6; enfin la jambe gauche de der-,
rière , à laquelle lé numéro 4 eft fubfiitué, fe trouve
chargée ,du même poids- de 6. Ces Conventions
établies , avant que d’indiquer la méthode propre
au galop > P11 croit premièrement devoir définir ce
que c’eft que l'allure appèîlée g a l o p t Secondement
démontrer comment- un cheval peut galoper 1
fybifièthement ‘prèfçrire les règles qui fervent ,a
diftjngüçrrie galop vrai' d’avec lé galop^ faux. En-
fuite , 'âpres avoir enfeigné la façon d embarquer
lin cheval àii galhp, nous donnerons au. cavalier
la pbfition relative à cette allure, 8c finirons par
lui dévo'iler lés fënfàtiùns qu*il éprouvé , lprfqu au
lieu d’entamer le galop vrai, le çheval prend le
galop fapjf. ‘
Ce que c'ejl que le Galop.
* A l’infpéaion du galop, l’écolier le plus novice,
fans pouvoir rendre compte des moyens^ créateurs
de cette allure , apperçoit cependant qu elle en le
téfuitatdé plufiëurs Sauts confécutivement réitérés
en avant. Quant à notre élève, qui n’a jamais li
bien remarqué le jeu diftinét de chaque bipede du
êhéval que pendant le galop, non-feulement les
élans des jambes de devant,•& les-chaffers.de |
celles de derrière ne lui échappent pas , mais, plus •
inftruit, il remonte jufqu’à la fource de cette dôuble
combinaiïon. Sa première obfervation tombe
fur l'avant-main qu’il voit s’élever à latde-de 1 arrière
main ,& tirer fa -force centrifuge de 1 appui
tm’il en reçoit. Il reconnoît enfuite que le bipqde, ;
dé devant | uhë fois lancé-’& remis à terre, ne peut ,
Recommencer la mêméopération/ans le fecoursdu
bipède de derrière qui revient précipitamment Ions
lé centle , afin’dé lui prêter un nouvel appui (, .en
renouvellanj fa percuflion. D’où il conclut que, fi
la colonne de devant fe réploie fur Je centre , pour
pomper, dans la colonne de derrière., cette-put/- !
fonce élaftique , motrice du premier bond, qui la
met en état d’en fournir un fécond & ainfi de ,
fuite, donc lj galop exige un accord parfait éntre
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les deux bipèdes du ch e v a lp u ifq u ’il faut abfohi-
ment que le bipède de derrière fe retrouve à point
nommé fous le point central , pour foutenir &
I rechaffer le’ bipède de devant, dont les élans ainfi
répétés entretiennent la progreffion de cette allure.
C om m en t u n c h e v a l p eu t g a lo p e r .
Quelque fuperficielle qu’ait été l ’attention d’un
élève, durant.fanalyfe des deux premières allures
, il doit néanmoins avoir retenu que , pour fe
monvoir à celle du pas , qui ell la plus lente , le
cheval, lève & pofe tranfverfalement fes quatre
jambes les unes après les autres ,.enforte qu’à cette
démarche tardive , les 24 de fa maffe font confiant-
ment étayés par trois jambes alternatives, qui font,
tantôt une de devant & deux de derrière , tantôt
deux de jdevant & une de derrière. U n’a finement
pasoublié davantage,qu’au moyen dece quel’allure
du trot dépend d’un degré d’aélion plus accélère,
le troteur eil obligé d’enlever a-la-fois deux jam- I
bes tranfverfales , de manière que le mêraei vo-
lume ) q u i, au pas , repofe fur trois jambes , au
trot, ne s’appuie, plus que fur deux. En partant
de ces deux combinaifons , différemment calculées
dans le jeu tranfverfal des quatre jambes, dont le
cheval retranche toujours le fupport d’un à mefore
qu’il augmente de vîteffe , ne peut-on pas inférer
que la troifième allure ,. défigiiée ' par lé nom de
g a l opr e c onnue , pour le période du mouvement,
force le Cheval < à. détacher de terre trois
jambes à-la-fois, & conféquemment à n’en biffer I
qu’une deffous les 24 de fa tnaffei.-C’eft effeélive-
mer,! d’après ce procédé que le galop reçoit l’exif- I
tence. Mais la nature , attentive à la confervation I
du cheval qu’elle met un inflant en équilibré fur I
une feule jambe, comme s’il étoit un bipède, pour I
1 le dédommager des trois étaics dont elle le, prive I
pendant les enîeverS du galop, furveille la jufleffe
qu’il doit obferver dans la répartition de fes maf- I
fes , & lui rappelle, qu’à cette allure rapide , il ne I
peut enfreindre la loi tranfverfale qui lui efl im-
pofée , fans courir des dangers encore plus cer- I
tains qu’aux deux précédentes. Examinons aflqelle- I
meut le cheval prêt à s'embarquer au galop, & , I
gardons-nous de confondre la préparation de cette I
allure avec fon effet. ■ , ■
J’ai dit plus haut que le galop étoit le réfultat de I
plufiëurs fauts confécutivement répétés en avant. I
J’ajoute ici que cette dernière façon de fe mouvoir I
oblige le cheval à s’enlever fur une feule jambe , I
comme/çroit,un bipède,.Orf eetté j^mbe unique
à laquelle il féfie ne peut être qu’une de celles de I
derrière, d’après le principe que toute aflion ne j
devient progreffive qu’en vertu d’une puiffance I
pulfative d’arrière en avant. En conféquence, fidele I
obfetvateur des lois tranfverfales, le cheval , qui I
veut prendre le galop , choifit d abord une jambe 1
deflevant fur laquelle il fe panche, afin de lut I
faire fupporter les 12 de fen avant-main. Cette 1
préparation amène naturellement la répartition I
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inverfedes 12 de l’arrière-main . qui paffent anffi-
Slfur la jambe de derrière oppofee amfi qu ,1 eft
M è de s’en appercevotr au jeu du bipede de derrière
car lorfque l'ondulation de cette colonne
metmarche les jambes qu’elle dirige , non-feu-
” ment on voit une des jambes de dernere annoncer
fa légèreté, en s'avançant fous le centre plus
que l’autre , mais cette jambe allegee fe trouve
Encore être la tranfverfale de celle primitivement
déchargée'des 12 de l’avant-main. Voila linftant
où la préparation du galop abfolument terminée,
l’aâion commence : inllant que le cheval lailit pour
enlever btufquement fon avant-main fur le centre,
qui lui-même s’affeoit fur l’arrière-main. Dans cet
état, des deux jambes de derrière, certainement
la plus avancée fous le centre doit relier chargée
de la totalité de la malle , puifque le cheval, de-
' venu bipède au moyen de fon enlever, ne peut,
ainfi que nous, fe lancer en avant qu’à l’aide de
la jambe qu’il a plus près de lui. Aufli, lorfqu apres
avoir reployé la colonne de devant fur le point
central, afin de fe débarraffer du poids qui nuiroit
à fon premier élan, le cheval fait repaffer les 12
de l’arrière-main fur la jambe de derrière qui s elt
obliquement diligentée , la pôfition de cette jambe ,
prife fous le centre , la met en force pour fupporter
les 24 de la maffe, pendant que les trois autres
jambes s’élèvent plus ou moins. On dit plus ou
moins , parce qu'en fuppofant que le cheval commence
par alléger la jambe 1 aux dépens de la
jambe 2, infailliblement la jambe 4 j légère à fon
tour des 6 qui lui font affeélés, s’avance fous le
centre plus que la jambe 3 chargée feule des 12
de l’arrière-main. D’après cetre préparation , lorfque
le cheval enlève, pour la première fois, le
bipède de devant, toute'la charge de l’avant-main
paffe bien à travers le centre , & vient fur la jambe
4, mais la jambe 2 , à peine délivrée du poids qui
la furchargeoit , ne recouvre la faculté de partir
qu’à la fuite de la jambe 1 , qu’on voit s’élever au»
deffus d’elle , & conféquemment à fon premier
degré de légèreté , & conféquemment au fupport
de fa tranfverfale la jambe 4. Le bipède de devant
& le centre une fois appuyés fur la jambe 4, le
cheval, qui n’a plus le choix d’en faire jouer d’autre
que la jambe 3 , puifqu’elle eft tranfverfale de
la jambe 2 élevée la fécondé, achève de fixer à
terre cette jambe 4 , déjà chargée des 12 de l’a-
, vant-main , en faifant repaffer les 12 de l’arrièremain
de la jambe 3 fur la même jambe 4. Sufpen-
donsle cheval à fon premier élan , & nous pourrons
compter les trois jambes qui font en l’air par
gradation: fçavoir, la jambe 1 partie la première
& très-èlevée ; la jambe 2 qui l’a fuivie de près ,
& un peu au deffous ; & la jambe 3 prefqu’à fleur
de terre. On apprécie le temps que le cheval refte
en équilibre fur la feule jambe 4 , fi on obferve que
la jambe 3 , ébranlée la première dans le faut qup
fait le bipède de derrière , ne perd terre qu’au mo-
pientoù le bipède de devant eft à la vaille d’y
Equitation, Efcrimt & Dan Je*
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redefeendre, parce qu’alors le cheval, dreffé fur
la jambe 4 , repoufle à travers le centre les 2.y de
la maffe , qu’il renvoie tranfverfalement, de l’arrière
à l’avant main-, fur la jambe 1. Remettons
aéluellemcnc le cheval en aélion, & fuivons l’effet
du galop avec autant de fcrupule que nous venons
d’en anaiyfer la caufe. Le reffort de la jambe 4 ( je
continue la même fuppofition dans le jeu des jambes,
du cheval ) n’elt pas plutôt détendu , que le
cheval rabat le bipède de devant , fans déranger
l’ordre tranfverfal qui préfide à fon enlever. Ceft
ainfi que , d’apres le dardement de la jambe 4 , la
jambe 1 , partie la première , commence à toucher
terre où la jambe 2 revient auflïtôr. Comme ces
deux jambes de devant gardent, dans leur retour
fur la pille, le rang qu’elles avoient en ia quittant,
la jambe 1 , plus exhauffée , fe pofe au-deffus de la
jambe 2 ,.afin de recevoir , à fon tour, les 24 de la
maffe , lorfqu’enfin , pour quitter terre , la jambe
4 les-lance horifontalement à travers le centre. A
l’égard de la jambe 3 , enlevée à la fuite de la
jambe 2 , elle reprend près du cheval, en même
temps que cette jambe 2 fa tranfverfale , le polie
qui leur convient à toutes deux, afin de fe charger,
feulement en paffant , des 12 de leurs bipèdes
, pendant la préparation du fécond temps de
galop. Alors le cheval achève le premier pas du
galop, en précipitant 1 ondulation de fa colonne
de derrière, dont le bipède imite parfaitement la
pofition inégale de celui de devant ; c ell-à-dire
que la jambe 4, pour figurer avec fa tranfverfale
la jambe 1 , avance autant fous le centie que celle-
ci fe place au-delà, enforte que la même jambe de
derrière; qui confomme le premier temps du galop
, fe trouve prête à fournir le nouvel appui du
fécond.
Après avoir démontré que le branle du galop fe
perpétue par la vibration des 24 delà maffe, qui
portent à-plomb , pendant lienlever du bipède de
devant, fur une jambe de derrière que le cheval
range exprès , afin de foutenir le centre , & qui
font reportés en entier, pendant le çhaffer du bipède
de derrière, fur la jambe de devant oppofée
que le cheval avance à deffein de recevoir ce
même centre, on va prouver combien cette allure ,
quoique naturelle au cheval, devient dangereufe ,
toutes les fois que, dans fa préparation, le cheval
rebelle aux ordres de la nature , ou viflime des cir-
conflances , difpofe à cet ufage deux jambes parallèles
, au lieu d’employer deux jambes ttanfver-
fales.
Rèsles qui ferverti à diflinguer le galop vrai £ avec
le galop faux. ÇS • A l lu r e ).
Il eft à préfumer , qu’éclairg, par les différentes
combinaifons du pas, du.trot, & du faut entre les
piliers, l’élève ne doit plus héfiter à croire que la
moindre irrégularité dans la diflribution des maf-
fes qui dérange le jeu ‘tranfverfal des quatre jambes’,
peut ayoir, au galop , les plus funeftes con-.