
a v e r t i s s e m e n t .
C e volum réunit les .trois arts enfeignés dans nos académies ; fçavolr ; l’Art As
TEauitation , celui de /’Eferime £’ celui de la Danfe. On y a joint l An de Nager , trop
p -eii répandu parmi nous , & qui ferait f i utile en un grand nombre dê circonfiances.
L ’Art de l’Equitation , cultivé par les anciens , perdu , pour awfi dire , dans les fiicleS
de barbarie qui J'uhircr.t celui d’Augufie, reparut en Italie après le renouvellement des
lettres , départs & ‘des‘fcietûcs) Frtdïriço Grifone , gentilhomme Napolitain, f u i e pre-
'viier qui en donna dés préceptes. Claudio Cutgjo Laurentius CuJJiiis , Cæjar FiaJiht,
Pajcale Caràctiolo ajouièrcritieurs découvertes dtlx fiennes , & furent imites par un
grand, nombre d'autres autéîïfs. On 'établit des academies , dotit Naples fu t le Jiege prin*
iip a l, & que les talents fupérièurs de Jean-Baptifie Pigndtelh rendirent célébrés dans
toute l ’Europe. La noblefe de France & d’Allemagne alla puifer fous les yeux de ce,
grand'maître les principes de l ’art. Ce fu t delà que MM. de la llronc & de Pluvmel les
'rapportèrent eri franc e.
Alors dès académies fùrérit'fondeis'à Paris , â'Tours-, à Bordeaux, a Lfon , & ces
établiffemente fe font multipliés depuis dans tout le royaume. , ,
Le duc de Newcafle, gouverneur de Charles I I , ayant fa it de l-art de l équitation fon
unique étude , perfectionna les principes de fes prédéceffeurs , fit d keitreufes découvertes ,
& fu t quelque temps le guide le plus f ir . Mais/comme touts les'arts fe perfectionnent fans
cêjfe , plufieurs écuyers plus modernes , en reeon'n'oijfanï & adoptant les principes de ces
grands maîtres , ont donné des méthodes plus régulières, plus flires & p ia f faciles. Oh
' trouvera dans ce OïCAobnfile celles qùi-noùsontparu expofées arec leplus d étendue , d ordre
& de clarté. I ln ’était pas pojfible de les donner toutes', & une feule n aüroitfàtisfait
ni touts les, auteurs , ni touts les leéleurs. I l arrive fouventquune'très-bonnemethode agréé
moins à certains efprits qui une autre qui ne la vaut pas. Enfin la plupart de ceux qui étu-
fiiéirt. revoient avec plaifir lès mêmes préceptes fous des formes differentes. De plus , en
pârtourani plufieurs ouvrages fur lé même art, on a le plaifir de voir ce que chacund eux
à ajouté au travail des autres. M. de là Guerinière a recueilli les préceptes de MM. de
la B roué & de Pluvinel, & y adjoint ce iqii il aVoit appris parfon expérience. Nous donnons
ici ce qu’il a publié fu r l ’équitation, en y ajoutant ce qu en ont écrit les auteurs plus,
modernes. Leurs noms indiqueront touts les morceaux tires de leurs ouvrages^ quant aux
articles qui ne contiennent que l’explication des termes de manège, ils ont etc pris dans
la première édition de l ’Encyclopédie , ou plutôt dans le dictionnaire fa it pour l intelligence
de l'ouvrage du baron d’Eifcnberg, d’ou ces articles avaient ere tires pour l En-,
cyclopèdie ; nous y en avons feulement ajouté quelques-uns qui m’oient été omis.
On trouvera à t article M O R S un calcul des forces de cette puijfance par M . D e i,p r o -
feffeur de mathématiques à l ’école militaire. S’i l n a pas une grande utilité pour la pratique
, i l efi du moins curieux pour la fcience. ; _ , ,
Qiiant aux planches , nous n avons donné que ceyui etoit necejfaire , & fupjmme un
grand nombre de celles que l’on voit dans la première Encyclopédie , parce qu elles nous
ont paru îi être que de luxe, & ne contribuer en aucune manière a la connoijpznce de
l ’art. La vue d’un beau cheval, très-agréable en gravure , n’ enfeignepoint à le mener.
I l feroit inutile de réfuter ici l ’ancien préjugé, qu’on lia befoin que de pratique pour
conduire un cheval. I l ne pouvoit régner que dans un temps où l’art etoit peu connu. I l
l ’efi généralement aujourd’hui, Ht on ne doute plus qu’il ne faille le çonnoitrepour le pratiquer.