
lents, comme, par exemple , l’entrée d’Apollon ,
de l’opcra du triomphe de l’amour , & les airs de
loure.
Quand il faudra laiffer paffer quelques mefures
de l’air fans danfer , foit au commencement ou au
milieu d’une danfe, on les marquera par une petite
ligne qui coupera le chemin obliquement ; il y
aura autant de ces petites lignes que de mefures :
une demi mefure fera marquée par une demi ligne
oblique ; ainfi le repos marqué f ig . 41 eft de trois
mefures & demie. Lorfqu’on aura un plus grand
nombre de mefures de repos , comme par exemple
dix , on les défignera par des bâtons qui en
vaudront chacun quatre. V . la f ig . 42. Les temps ,
demi-temps 8c quarts de temps , fe marqueront par
un foupir , un demi foupir 8c un quart de foupir ,
comme dans la mufique.
Aux airs qui ne commencent pas en frappant , '
c’eft-à-dire, où il y a des notes dans la première
mefure fur lefquelles on ne danfe point ordinairement
, comme aux airs de gavotte, chaconne, gigue,
loure, bourrée, 8tc. on marquera la valeur
de ces notes au commencement. E o y e ^ F e x p l i c a t io n
d e F e x em p le c i-a p r è s .
Les figures des danfes fe divifent naturellement
en deux efpèces, que les maîtres appellent r ég u liè r
e s & irr ég u liè r e s .
Les figures régulières font celles où les chemins
des deux danfeurs font fymmétrie enfemble ; & les
irrégulières font celles où ces mêmes chemins ne
font pas de fymmétrie.
Il y a encore dans la danfe des mouvements des
bras & des mains ménagés avec art.
Les mains font marquées par ces caraélères re-
préfentés f ig . 43. Le premier eft pour la main gauche
, & le fécond pour la main droite ; on place
celui qui repréfente la main droite , à droite du
chemin, & le fécond à gauche. On obfervera ,
quand on aura donné une main ou les deux, de
ne point quitter qu’on ne trouve les mêmes fignes
tranchés. V ~ la f ig . 44. A repréfente la femme, B ,
l’homme, auquel la femme A donne la- main gauche
, qu’il reçoit dans fa droite ; ils marchent enfemble
tout le chemin A D B C , à la fin duquel
ils fe quittent ; ce qui efi marqué par les mains qui
font tranchées. '
Les differents ports de bras 8i leurs mouvements
font marqués par les fignes fuivans : A , B ,
Q 0 f ig . 45 , marque le bras droit ; le même figne,
f ig . 46 , tourné de l’autre côté, marque le bras gauche.
A marque l’épaule, B le coude , 8c C le poignet.
Pour placer les bras fur le chemin , on divulguera
les endroits, où on va en avant & en arrière,
de ceux où l’on va de côté ; à ceux où on va en
avant & en arrière , on marquera les bras aux deux
côtés du chemin , le bras droit du côté droit, & le
bras gauche du côté gauche ; à ceux où Ton va de
côté , on les marquera defîus & defîotis , obfervant
toujours que celui qui eft à droite eft le bras droit,
& celui qui efi à gauche efi le bras gauche.
Exemples des différentes attitudes des b rat»
45 & 46. Le bras étendu.
47. Le poignet plié.
48. Le bras plié.
49. Le bras devant foi en hauteur.
50* Les deux bras ouverts.
51. Le bras gauche ouvert, 8c le droit plié ait
coude.
<2. Le bras gauche ouvert, & le droit tout-à-fait
fermé.
53. Les deux bras ouverts.
54. Le bras gauche ouvert, 8c le droit fermé du
coude.
5ç. Le bras droit ouvert, 8c le gauche tout-à-fait
{fermé.
Exemples des mouvements des bras.
36. Mouvement du poignet de bas en haut.
57. Mouvement du coude de bas en haut.
38. Mouvement’de i’épanle de bas en haut.
59. Mouvement du poignet de haut en bas.
60. Mouvement du coude de haut en bas.
61. Mouvement de l’épaule de haut en bas.
62. Rond du poignet de bas en haut.
63. Rond du coude de bas en haut.
64. Rond de l’épaule de bas en haut. ~
65. Rond du poignet de haut en bas.
66. Rond du coude de haut en bas. .
67. Rond de l’épaule de haut en bas.
68. Rond du poignet de bas en haut,
i 69. Rond du coude de bas en haut.
70. Rond de l’epaule de bas en haut.
71. Double mouvement du poignet de bas en
haut & de haut en bas.
72. Double mouvement du coude. ^
73. Double mouvement de l'épaule.
Les bras peuvent agir tous deux en meme temps
l*ou l’un après l'autre. On connoîtra quand les deux
bras agiffent tous deux en même temps par une
_ liaifan allant de l’un à..l’autre. V . la f ig . 74 , qui
marque que les deux bras agiffent en même temps,
mais par mouvement contraire.
Si les deux bras n’ont pas de liaifon , c’eft une
marque qu’ils doivent agir l’un après l’autre. Le
premier eft celui qui précède : ainfi dans l’exemple
f ig . 76. Le bras droit, qui eft plus près de la pofi-
rion , agit le premier.
Explication des cinq premières mefures du pas des
deux lutteurs , danfé par MM. Dupré & Javiliers
dans F opéra des fêtes Grecques 6* Romaines 3 re-
préfentées dans la dernière planche de chorégraphie.
On a obfervé dans cet exemple la valeur des
temps que les pas tiennent 5 cette valeur eft marquée
par les têtes des mêmes pas, ainfi qu’il eft
expliqué ci-deffus ; on y a joint la. tablature de
l’air fur lequel ce pas de deux a été exéenté : on a
j marqué les mefures par les chiffres x , 2,3 » 8tc. >
O CH- 0
afin de pouvoir les. dçfignar plus facilement. Celles
de la chorégraphie font de même marquées, par des
chiffres placés vis-à-vis des lignes qui féparentTés
mefures} ainfi depuis o jufqu’au chiffre 1 , c’eft^ la
première mefure ; dépuis le chiffre 1 jufqu’au
chiffre 2 , c’eft la.fécondé , ainfi des autres.
Il faut aufli obferyer que , dans l’exemple pro-
poféi, les chemins des detix danfeurs font fymme-
trie dans plufieurs parties ; ainfi ayant explique '
pour un, ce fera dans les parties comme fi on* l’a-
voit fait: pour tous les deux. Dans les autres parties
où les chemins des deux danfeurs ne font point
fymmétrie, 8c où le tirs mouvemens ne font point
femblables & co-exiftans , nous les expliquerons
féparément, défignant l’un des danfeurs par la lettre
A , 8c l’autre par la lettré B. <
Avant toutes chofes, il faut expliquer par un
exemple ce que nous entendons par des chemins
fymmétriques. Soient donc les deux lettres-p p', elles
font femblables , mais elles ne font point fymmè-
trie ; retournons une de cès lettres en cetre forte j
qp o\\pq3 elles feront fymmétrie & une reffem-
blance de pofition. B 2 Y eft femblable à B 2 Y ,
mais fymmétrique avec Y 2 B ; il fuffit de les merrre
vis-à-vis l’un de l’autre B2Y-j isa pour s’en ap-
percevoir. Enfin., fi on fouhaite un autre exemple,
la contre-épreuve d’ une eftampe , ou, la planche
qüi a fervi à l’imprimer , font fymmétrie enfem-
fcle ; ainfi que la forme de caractères qui a fervi à
imprimer cette feuille, faifôit fymmétrie avec la
feuille que le leéteura préfentement fous les yeux.
Ceci bien entendu , il eft facile de comprendre
que fi le danfeur A , planche I I , fig. première, placé
vis-à-vis de celui qui eft en B , part du pied gauche
j ce dernier doit partir du pied droit ; c’eft en
effet ce que l’on obferve dans cet exemple. Ainfi,
comme nous n’expliquerons pour les parties fym-
métriques que la tablature du danfeur A , il faudra
pour avoir celle du danfeur B , changer les
mots droit en gauche , 8c gauche en droit.
Les deux danfeurs commencent par la quatrième
pofition ; le danfeur A fait du pied gauche un pas
droit en avant ; ce pas doit durer une noire ou
quart de mefure ; il eft fuivi d’un femblable pas
fait par le pied droit, qui vaut aufli une noire ,
comme on le connoît par fa tête qui eft noire ; le
troifième pas eft du pied gauche, 8c dure feulement
une croche, ainfi qu’on le connoît par fa tête
croche; il eft chargé çtè deux f i g n e s & l’élevé à
la fin ; le quatrième qui eft du pied droit, vaut aufli
une croche, 8c le fuivant une noire ; ce qui fait en
tout.quatre noires, 8c épuife la première mefure
de l’air à deux temps notés au-deffus. Tous les pas
de cette mefure font des pas droits en avant.
La fécondé mefure 1 , 2 , eft occupée dans l’air
par les notes re fa * fol ;; la première eft une
blanche pointue, & les deux dernières des croches ;
& dans la danfe elle eft occupée par des pofitions
& des pas. La première pofition où. on arrive à la
fin de la première mefure , eft la troifième ; elle eft
C H O 387
affeâée des fignes plié 8c cabriolé, de celui de
tourner un quart de tour ; ce qui met Ta préfenee
du corps vis-à-vis le haut de la falle de cette pofition
, qui vaut une noire ; on retombe à la quatrième
le pied droit en l’air : ce pied fait enfuite un
pas ouvert de côté , qui dure aufli une noire ; le
pas fuivant qui eft du pied gauche, d’une croche £
il eft affeélé du figne plié au commencement, 8c du
figne en fair, fuivi de celui de tourner un quart
de tour à gauche , qui remet la préfenee du corps
comme elle étoit au commencement ; 8c enfuite
du fauté, à la fin duquel on retombe à la quatrième
pofition, le pied droit en l’air, qui fait un pas ouvert
de côté, lequel n'eft point compté dans la
mefure, parçeque fa tête fe confond avec celle de
la pofition, 8c,qu’il n’eft qu’une fuite du fauté. Le
pied refiant en l’air ainfi, le corps eft porté fur
l’autre jambe ; elle ne pourra marcher que le premier
ne foit'pofé à terre en tout ou en partie , c’eft-
à-dire , feulement fur le talon ou la pointe du pied ;
dans la figure , c’eft la pointe du pied qui porte à
terre. Le pied gauche fait un pas droit en avant ,
lequel vaut une croche; il eft fuivi du figne de repos
ou quart de foupir ,‘ qui, avec les pas que nous
avons expliqués , achève de remplir la mefure.
La mefure fuivante 2,3, eft remplie, par trois
pas qui valent chacun une noire. Le premier qui
eft du pied droit, a le figne en l’air au commencer
ment; il eft fuivi de la première pofition aftéâée
du figne plié 8c fauté furie pied gauche, pour marquer
que le faut fe fait fur cette jambe, l’autre
étant en l’air; enfuite eft un foupir qui vaut une
noire de repos, après lequel eft un pas ouvert de
côté fait par le pied gauche ; ce pas eft chargé de
deux fignes qui marquent le premier qu’il faut plier
au commencement du pas, & le fécond qu’il faut
élever à la fin. Le pas fuivant qui eft du pied droit,
eft un pas droit du même fens qui ramène la jambe
droite près de la gauche.
Il faut Remarquer qu’aprês le foupir de cette
mefure , les chemins des danfeurs cçffent de faire
fymmétrie ; car l’un avance vers le haut de la falle,
-8c l’autre s’en éloigne ; cette diverfité de mouvement
continue jufqu’au troifième temps de la mefure
fuivante.
Le premier pas de la mefure 3,4, eft un pas
ouvert de côté du pied droit ; avec les fignes plié
8c élevé, le premier au commencement du pas ,
8c le fécond à la fin ; il eft fuivi d’un pas ouvert de
côté fait par le pied gauche, à la fin duquel le pied
refte en l’air pendant un quart de mefure. Le pas
fuivant qui eft un pas ouvert de côté, eft affeélé
du figne de tourner un quart de tour. On voit auprès
de ce pas la main droite que le danfeur A
donné à la main gauche de l’autre danfeur , faifaot
l’effort fimulé que deux lutteurs font pour renyer-
fer leur adverfaire.
Au commencement de la mefure fuivante , les
danfeurs font revenus à la première pofition , où
ils reftent pendant une demi*mefure; ce que l’on
C cc ij