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tras gauche fe plie deyant, eu faifant Ion contrafic
an pied droit.
11 y a une autre efpèce de pas de bourrée qui
fe fait en place & en préfence ; mais comme ce
pas eft ouvert d’abord, les bras imitéht les pas ;
par exemple, vous prenez votre demi-coupé du
pied droit à côté à la fécondé pofition , & comme
vos deux bras font ouverts, vous pliez les deux
poignets en faifant un rond entier de haut en bas ,
je dis un rond entier, parce que les mains retournent
en haut comme elles étoient \ mais au fécond
pas que vous portez à côté, comme il efi dit dans
la manière de le faire, en tirant l’autre pied derrière
qui fait le troifième pas , vous pliez, le même bras
du pied que vous tirez derrière ; ce qui fait le con-
trafie au pied qui fe trouve devant.
La manière de faire les bras à ce pas efi différente
des autres ; parce que vous oppofezde bras^ au pied
en commençant, & à celui-ci vous ne l’oppofez
qu'à Ton-dernier pas. *
11 s’en fait encore d’une autre forte de côté en
effaçant l’épaule, dont il y en a deux dans le premier
couplet de l’aimable vainqueur, dans la bre-
tagne , dans la nouvelle forlanne, & dans plufieurs
autres, & dont l ’oppofition ne fe fait qu’à la' fin
du pas t par exemple, vous avez le pied gauche devant
, & le bras droit oppofé ; vous faites votre
demi-coupé en pliant fur le pied gauche , & vous
vous élevez.fur le droit, qui dans le même temps ou
le bras s’étend , vous donne la facilité d’effacer le
corps , on dé vous tourner un peu de côté, ôc le
pied gauche s’étant porté-derrière , vous reftez fur
la pointe des deux enluite vous laiffez gliffer le
droit devant à la quatrième pofition , le bras gauche
fe plié du même temps , & s’avance aufli devant
, ce qui fait l’oppofitiou au bras droit.
Il y en a d’autres aufli que l’on appelle pas de
bourrée vîtes, ou. à deux mouvemensj, ce pas fe
fait en avant & de côté : quant au bras, il n’y a
qu'une oppofition ; en ce que fi vous le prenez du
pied droit, c’eft le bras gauche qui fe plie en devant
, & ïorfque vous faites le dernier pas de ce
même pas, qui eft un derni-jetté, le bras gauche
s’étend : ainfi les deux bras font ouverts.
- Mais quand vous le faites de côté , il efi uirpeir
différent, en ce que fi vous faites votre demi-coupé
du pied droit en le croifant devant le gauche, c’eft
le bras gauche qui vient s’oppofer, & s’étend tout
auflitôt à ce fécond pas & au troifième , Ïorfque
vous tirez le pied droit derrière , en vous jettant
for le gauche pour fôn quatrième pas ( ce qui fait
une efpèce de pas tombé ) ; dans ce; temps, l'es
deux bras qui font étendus fe baiffent un peu & fe
relèvent ; ce qui finit l’aélion que les bras doivent
©bferver dans tout le cours du pas- .
Comme il fè fait d’e^ coupés de plufieurs façons y
félon l’enchaînement des pas dont la danfe eft
eompofée, je vais vous en décrire de plufieurs
fortes, afin que vous- foyez. inftruit des uns & des
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autres, & je commencerai par ceux qui fe font
en avant.'
Xorfque vous voulez faire un coupé, fuppofé
que vous le preniez du pied droit en avant, par
conféquem vous devez avoir le pied1 gauche devant
ôt le bras droit oppofé ; c’eft pourquoi en
pliant votre demi-coupé, vous étendez ce bras en
lui faifant prendre fon contour de bas en haut, &
fans plier le gauche; mais Ïorfque vous gliffez le
pied gauche devant, qui-fait la fécondé partie de
votre coupé, ce bras droit fe plie en devant ; ce
qui fait la jufte oppofition du bras au pied.
Il y en a d’autres où l’on ne fait que porter la
pointe du pied à côté fans pofer le corps deflus ;
pour lors ayant étendu un bras à votre demi-
coupé , vous laiffez les deux ouverts comme ils
font repréfentés par la première figure ci-devant,
qui démontre la hauteur cm les bras doivent être;
d’autant que Ïorfque vous êtes placé a. la féconde
; pofition, il n’y a pas d’oppofition, à moins que
vous n’ayez un pas en tournant à faire apres ; ce
; qui eft très-rare, en ce que c’eft de la première ou
quatrième pofition que l ’on doit tourner.
D’autres fe terminent par une ouverture de
jambe où vous devez obferver la même chôfe au
demi-coupé , qui eft d’étendre le même bras du
pied que vous faites le demi - coupé , fans néanmoins
que ni l’un ni l’autre bras faffe aucun mouvement
pendant l’ouverture de jambe.
D ’autresque vous prenez en avant; c’eft qu ayant
étendu le bras en prenant votre demi-coupe, vous
; le paffez; avec le même pied , fi vous devez, tourner
y parce que ce doit être ce bras qui vous fert
: de guide ou-de balancier pour vous faire tourner ;
c’eft pourquoi, règle générale, fi vous avez à tourner
du côté droit, il faut que le bras droit fe plie ,
'■ parée qu’après il s’étend & donne par fon mouve-
; ment la facilité au corps de fe tourner : ainfi de
: même quand vous tournez du côté gauche. -
Le coupé en arrière eft différent en ce quil
faut faire deux oppofitions ;.fçavoir, une en pliant
• votre demi-coupé, fuppofé' que vous le fafliez du
pied droit, c’eft le bras droit aufli qui s’oppofe ÔC
fe remet dans le même temps ; l’autre oppofition
eft que le pied gauche fe paflant derrière ^le bras
gauche , revient aufli devant, ce qui fait l’oppoie
au pied, qui eft devant.
Pour ceux qui fe font de côte, fi vous les commencez
du pied droit, vous pouvez faire une op-
pofition- du bras gauche , en faifant votre demi-
coupé , ôc l’étendre dans le même temps au fécond
pas, parce qu’il eft ouvert ;• c’eft, pourquoi il ne
faut pas de contrafte. -
Pour moi je trouve que l’on peut faire un mouvement
des deux poignets en faifant ce coupé»
cela même m’a paru moins embarraffanr.-
II y en à qui fe font devant ôc fe finiffent der-»
rière, dont.la manière eft finguliere en ce que, fi
vous faites un demi-coupé en- avant du pied droit,
en w u 9 relevant la jambe gauche s’approche de ra
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droite, faifant un battement derrière ; &. fe remet
à la même place où ■ elle.étok avant à la quatrième
pofition derrière, ce qui fait le coupé entier dans
ce-pas en prenant votre demi-coupé en avant du
pied droit , ç eft le bras gauche qui s oppolc à la
ïambe droite , ôc pour le mieux diftinguer, l épaulé
droite s’efface, fon bras fort étendu en arriére ,
ce qui dégage le corps ôc lui donne de l’agrément;
pour ceux qui fe font en avant ôc qui font battus
au fécond pas , on ne doit faire aucun mouvementde
bras dans le temps que vous formez vos
battements ; parce que ce pas n’eft que pour faire
la liberté de jambe que vous pofledez fans tourmenter
le haut du corps , ce qui le dérangeroit de
la grâce qu’il doit toujours confervér.
J’ai féparé le coupé de mouvement, des autres
coupés, pour ne le pas confondre, ôc pour faire
fentir toute la grâce qu’il faut lui donner ; ce pas
fe fait en avant ôc dé côté.
Mais comme je veux fuivre dans tout ce plan
ce que je me fuis propofe , qui eft de commencer
toujours par le plus aifé, pour vous donner aufli
plus de facilité, je vais commencer par ceux qui
le font en avant.-
C’eft pourquoi, Ïorfque vous prenez votre premier
pas , qui eft un demi coupé fort foutenu dans
ce même temps, vous laiflez tourner vos deux
bras un peu en-deffous , Ôc vous faites un demi-
mouvement des poignets ôc des coudes en commençant
de bas en haut: ce qui doit être accom
pagné aufli d’une petite inclination du corps ôc de
la tète imperceptible Ôc fans paroître affeélée ; mais
ïorfque vous prenez votre fécond mouvement,
qui'eft le jetté échappé en commençant votre plié ,
vos bras s’étendent, ôc dans le même moment ils
prennent un petit mouvement de l’épaule , en fe
baiffant Ôc en fe relevant, le corps fe redreffe de
même que la tête, qui doit fe retirer en arrière ; ce
qui lui donne un port majeftueux ôc fait une liaifon
parfaite de touts les mouvements , tant des jambes
ôc des bras que de la tête ôc du corps.
Quant à ceux que l’on fait de côté, quoique les
mouvements des bras fe prennent à-peu-ptès de
même, il y a cependant quelques petites obfervi-
tions à faire qui font un peu différentes ; fçavoir,
Ïorfque vous prenez votre demi coupé ( foit du
pied droit ) , comme il fe croife devant le gauche a la cinquième pofition , cela vous oblige , pour
vous aflùjettir en quelque façon à la règle de l’op-
pofition , d’effacer un peu l’épaule droite , ôc de
laiffer venir un peu aufli la gauche en devant, qui
par conféquent fait cette forte d’oppofé au pied
droit, fans néanmoins vous diftraire de faire ces
mouvements de bras du bas en haut ; mais les laiffer
un peu baifles en prenant votre fécond mouvement
, ôc les relever en le finiffant, comme aufli de
faire une demie inclination du corps Ôc un petit
baiflement de tête , eu obfervant pourtant que fi
c’eft du côté droit que vous alliez, la tête doit aufli
s’y tourner à demi.
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Toutes ces observations mifes en ufage font un
effet merveilleux dans la danfe , & lui donnent la
vivacité & le bon goût qu’elle n’auroit pas fans ces
agréments. '
Comme j’ai fait une démonftrarion du pas tomba
& du pas de gaillarde , qui eft un pas compofé ,
en ce qu’il renferme dans fon étendue plufieurs
autres pas & plufieurs mouvements , je vais expliquer
la maniéte de faire les bras convenables à ces
différens pas.
Par exemple , fi c’eft un pas tombe finple, tel
que je l’ai déjà dit dans la manière de le^ taire , il
faut que vous le commenciez par vous elever fur
la pointe des pieds , les bras étant à la hauteur que
le repréfente la figure qui eft au commencement
de cette fécondé partie ; ainfi Ïorfque votre pied fe
tire derrière en tombant, les bras quoique étendus
fe baillent ; ce qui fe fait par le mouvement de
l’épaule qui fe détend , en laiffant bailler les bras ,
St les relever dans le moment : vous voyez par là
la conformité des jambes avec les bras ; puifque
dans les temps que vous tirez votre pied derrière,
St que les genoux fe plient, comme files forces
vous manquoient ( ce qui tait votre pas tombé),
les bras fe baiffent aufli & fe relèvent , lorfquo
vous -faites votre fécond pas qui termine votre pas
tombé , qui eft un demi jetté : ainfi pour ce pas ,
les bras ne font que fe baîffer & fe relever, ce qui
eft le mouvement de l’épaule, puifque ce n eft que
par cette jointure que ïusbras fe meuvent.
A l'égard du pas de gaillarde, il faut le prendre
différemment!, en ce qu’il fe commence par un
affemblé ; c’eft pourquoi les bras fe tournent en-
deffous avant que vous pliez , ïorfque vous affem-
blez les bras & les poignets fe plient à demi en les
prenant de bas en haut ; mais Ïorfque vous faites
votre fécond pas que vous portez à côté à la fécondé
pofition , vos bras en retournant de haut en.
bas, s’étendent dans leur première fituation : aufli
Ïorfque vous vous élevez (ur le pied que vous avez
porté à côté pour tirer enfuite l’autre derrière, les
bras font le même mouvement que je viens de dire
au pas tombé , qui eft de fe bailler & de fe relever.
11 fe fait encore lin autre pas en avant qui ap-
proche du pas de gaillarde, & que j’ai oui nommer
pas de fiffonne de chaconne ; pour celui-ci . comme
il fe fait en avant, vous pofezun bras au pied contraire.
Mais comme j’ai déjà dit que ce pas fe com-
mençoit par un affemblé, ainfi fi vous le faites du
pied droit en avant, c’eft le bras gauche qui doit
s’oppofer en avant de bas en haut ; par exemple,
en prenant votre mouvement pour aflembier, le
bras droit qui étoit devant s’étend en-deffous ; &
dans le même temps le gauche fe tourne aufli en-
deffous , & vient s’oppofer au pied droit qui s’af-
fembïe devant le gauche ; mais à peine cet affemblé
eft-il fait, que le pied droit fe gliffe à la quatrième
pofition , & en gliffanl, le corps & la tête
font un petit mouvement ; puis ils fe redreffeiit en
vous élevant fur ce pied droit, & le b a s gauche
B b b ij