WÊÊÊÊHESmMâ
188 MA N
piftes. Il ne s’agît abfolument que de motiver la
pui (lance de la rêne du dehors fur la progreffion
cintrée qu’on veut obtenir, tantôt en plus avec l’a-
vant-main , tantôt en moins avec l’arrière-main du
cheval. En conféquence, pour que celui qu’on a réparti
la hanche, autrement les deux bouts en dedans,
puiflè articuler , en raifon convenue , chacune des
quatre divifions des deux cercles , qu’il trace de
gauche à droite , on laiffe la rêne-droite, déjà conservatrice
du p li, gardienne des parties du dedans,
& ce font les preffions , plus fenties que les fou-
tiens de la rêne gauche, qui portent alternativement
les jambes 2 & 4 , ou feulement au-deffus
de celles 1 & 3 , ou qui font que ces (feux jambes
du dehors outrepaffent entièrement les deux jam-
b l :s du dedans, comme il art c pendant les channrents
& contre-cha ngen
pi;(tes. Le fuccès d’une volt
ou1 du moins de valeuir qu’
ré;ne du dehors , puifiF -e ,, ii les deux jambeè'du
dehors font toujours, quoique relativement entre
elles , des pas plus éloignés que les deux jambes du
dedans , c’ eft par la raifon que les premières entament
une aélion . dont les dernières leur facilitent
uniquement la préparation. Tout ce qui précède
nous a dure bien que les huit effets des rênes adroitement
liées , & foutenus par des preffions cor-
refpondantes dés jambes égales , mènent à l’exécution
des airs variés qui compofent la première ctaffe
du travail : car telle eft l’infaillibilité des principes
• fucceffivement établis depuis les éléments , que
même la tranfpofition des différentes-parties dont
■ leur chaîne eff formée, ne peut en altérer l’efficacité
particulière. Le cheval de retour fur lé point;
originaire de la voîte, on le porte définitivement
dans la diagonale du premier changement de main
‘ de gauche à droite, qu’on lui fait parcourir fur deux
pilles , jufqu'à ce qu’il ait atteint celle qui la termine.
P r em iè r e s f r o t t io n s d 'u n e v o i t? , d e g a u ch e à d r o ite ,
e x é cu té e s f u r d e u x p iftes»
La volonté ne fuffit pas toujours en équitation.
Ave c la meilleure envie de mener un cheval fur la
voire , foi-t à deffein qu’elle précède un changement
de main fur deux piftes, foit à T effet d’exécuter cette
évolution circulaire pour elle-même, il peut arriver
telles circonftances qui mettent oMaclès aux
defirs du cavalier. Les unes, & ce font les feules
vraiment excusables , tiennent abfolument au cheval
; comme, par exemple, lorfqu’on en monte un
dont la grande jeuneffe exige du ménagement, ou
bien lorfque, dans'le courant de la leçon, on ap-
perçoit que le cheval montre un peu de répugnance
à recevoir la combinaifon préparatoire des deux
bouts en dedans. Alors-l’élève abandonne prudemment
une partie de fon projet, pour fe contenter
quelquefois de la moitié, quelquefois du quart de
la volte ; deux fradions qui réunifient le double
J avantage, & de tenir le cheval moins affujetti que ;
j la voice entière , & d’équivaloir au changement de
• main , fans avoir la peine d’en fuivre la diagonale.
Nous favons , en effet , que chaque divifion d’une
volte a la propriété de remettre le cheval fur la
même longueur d’où elle le tire , mais dans la Situation
inverfe qui réfulrc du changement de main
le mieux fermé. La fécondé claffe d’évènements
nuifibles aux voltes,ne connoît d’autrecaufe que la
diftraêUon du cavalier réduit à la demi-volte parla
prodigalité du terrein qu’il deftinoit à la totalité de
1 évolution, ou qu’un peu trop de précipitation
oblige à fe reftreindre au quart de volte. Au fur-
plus , qu'il y ait indulgence, ou manque de précaution
, le cavalier, en^doptant l’une de ees deux
fraâious , fuit à la lettre les loix générales dé la
volte complettement exécutée fur deux piftes. C’eft-
à-dire que la première demi-volte , conduire de
gauche à droite , émanera des preffions delà rêne
gauche , qu’il aura foin de réitérer au préjudice des
foutiens de la même rêne du dehors, afin que la
marche des épaules , doublée fur l’aclion des hanches
, engage chaque bipède dans les deux quarts
| de cercle que le cheval-décrit, en abandonnant la
: partie fupérieure de l’une des grandes longueurs de
la carrière, 8c revenant, de la tête à la queue, fur
la pofition inférieure de la même grande parallèle.
Eft-il feulement queftion de crayonner un quart de ,
vojte , dirigé de gauche à droite. Auffi-tôt la fortie
d’un angle ouvert à gauche, la puiffance des jambes
égales du cavalier contient l’arrière-main deffous
le centre du cheval, pendant que les temps encore
preffês de la rêne du dehors font, pour ajn.fi dire ,
pirouetter le bipède de devant autour de celui de
derrière, enforte que le cheval eft tout étonné de
fe trouyer, cheminant de droit à gauche fur la
petite parallèle qu’il frayoit auparavant de gauche
à droite.
Puifque le changement de main entrepris fur
deux piftes, tel chargé d’ornements qu’il pniffe-
être , n’a pas d’autre but que celui qu’on exécute
avec la plus grande fimplicité ; puifqïie ces deux
évolutions, comme leurs dérivés, tendent à donner
au cheval une dire&ion diamétralement oppofée ;
donc elles ont une fin égale. Ainfi, qu’un élève
amplifie le premier changement de main fur deux
piftes, ouvert de gauche à droite, de toutes les
variétés imaginables : qu’il le fyncope par moitié,
par quart, ou qu’il pouffe bonnement le cheval
dans la première diagonale qui lie les deux grandes
parallèles du manège, & la lui faffe parcourir de
gauche à droite , fur le droit 8c fans aucune interruption,
dans tout état de caufe, le cavalier apporte
autant d’attention à fermer l’évolution enjolivée,
qu’à clorre l’évolution unie.
Je fuppofè à préfent le cheval définitivement
entré dans la fécondé pifte qu’il trace de droite à
gauche , & , fans m’arrêter à la manière dont on l’y
a porté , j’obferve que le demi-arrêt, accompagné
de la defeente abfolue des deux mains féparées,
liiffe l’élève iftaître, en reprenant les renes , de
préparer les maffes du cheval de façon à leur donner
telle nouvelle impulGon qu’il jugera convenable.
Or , fi toutes les leçons qui compofent le travail
preferivent de remonter les mains en raifon
inverfe à leur defeente, il en eft de même à celle
des deux bouts en dedans dont on s’occupe. En
conféquence le pli reparoît à gauche d apres la ten-
fion de la rêne gauche aéluelle du dedans , & la
rêne droite plus élevée, parce qu’elle eft dqjte-
hors , non-feulement a foin de répartir le cheval
les deux bouts en dedans, mais elle fe charge encore
de le diriger de droite à gauche. Ceux de mes
leéleurs qui auront, à cette fécondé main, la cu-
riofité d’analyfer les effets des rênes, voudront
bien , en cas d’incertitude, avoir recours aux dé-
jnonftratiotis écrites avant le premier changenfent
de main de gauche à droii.e , en faifant toutefois
réflexion que , vu la nouvelle direéhon du cheval;
qu’on mène actuellement de droite à gauche, les
jambes 2 & 4 remjflacent fur le dedans les jambes.
1 & 3 qui jouent fur le dehors.
Prendre un coin qui f e préfente a droite. Second
changeaient de main de dro its a- gauche , execute fu r
d eu x p i f es f coupé p a r un contre-changement de
main également exécuté fu r deux p i fie s , repris en-
fu ite , 6* interropipu par un renverfement d'épaules
encore exécuté f u r deux piftes-; enfin entamé par .une
%>olte, ou bien une d em i-v o lte, ou fermé par un
quart de vo lte.
Me voilà, cette fois,, bien légitimement difpenfé
de renouveller aucun des préceptes adaptés , tant
au paffage des coins qui fe préfentent à droite, qu’à
l’exécution , fur deux piftes , du fécond changement
de main de- droite à gauche, ainfi qu’aux di-
verfes variations qu’il comporte. L ’élève a fi. fou-
vent éprouvé que la fécondé partie de chaque le çon
eft une fidèle copie de la première divifion ,
qu’il fait employer la méthode enfeignee pour
l’une aux évolutions comprifes dans - l’autre. Pa(-
fons à l’arrêt.
V A r rê t.
Revenu fur la pifte où les reprifes commencent
& finiffent, on difpofe le cheval à marquer l’arrêt
qu’il attend. Premièrement, avec les temps de la
rêne droite, d’abord écartée , puis foutenue , on
repouffe la croupe, du dedans fur le dehors , juf-
qu’à ce que les hanches foient retournées derrière
les épaules. Cette préparation achevée, ( préparation
effentielle à l’air de la hanche, autrement
des deux bouts en dedans , en ce qu’elle s’accorde
avec le précepte qui dit : « Ne marquez jamais
l’arrêt de tel air que ce fo it , qu’après avoir remis
» le cheval dans fa première dire&ion ».) Cette
préparation , dis - j e , achevée , l’élève anéantit
l’adion de la rêne du dedans , en plaçant fes deux
mains abfolument à la même hauteur. Dès que la
tête, l’ençolure ? les épaules, le corps, les hanches
du cheval préfentent une ligne droite, on ramène
à foi les rênes, dont la puiffance calculée fur la
preffion des jambes égales du cavalier fait refluer
au centre les deux colonnes vertébrales dans un
degré de proportion qui détruit leur mouvement.
Pofition du C avalier pendant la leçon de la hanche ,
ou bien des d eu x bouts en dedans.
L’utilité des connoiffances qu’on acquiert dans
un art augmente leur valeur. Auffi voyons-nous
que les plus importantes de toutes les découvertes,
qui font journellement l’objet des recherchés de la
plupart des écuyers-profeffeurs , ont en vue l’entretien
de l’aplomb du cheval, conféquemment la
fureté du cavalier. Or , à force de travail & d’expérience,
les maîtres de notre art ont établi cette règle
générale : le cavalier ne peut fixer l ’accord parfait
qui doit invariablement fubfifter entre-la perpendiculaire
du haut du corps , l’affiette immuable
du milieu du corps , Vextenfion flexible du bas du
corps , 8c le centre de gravité du cheval fur lequel
il porte, s’il n’apprend pas à contourner fes hanches
fuivant la direéUon qu’il fait communiquer à l’individu
qu’il gouverne. C ’eft par hommage pour cette
vérité, digne à touts égards d’une adoption.u-niver-
felle-, que , depuis la première leçon des éléments
.où j ’offre le tableau de la vraie pofition de l’homme
à cheval, je ne ceffe de répéter , que la feule façon
de conferver l’affiette qu’on^a prife, eft de maintenir
la ceinture 8c les hanches portées en avant,
quelle que foit la tournure ou la rapité des mouvements
du cheval. De-là cet autre précepte, qui
en. émane, & dont toutes les leçons du travail
retentiffent ; il faut s’afieoir par préférence fur le
côté où l’on porte fon cheval, parce que cette attention
entraîne, autant l’obligation d’avancer l’épaule
du'dehors , qu’elle néceffite Teitenfion du
talon du dedans. En effet, quel eft le piéton qui
n’a pas éprouvé qu’en avançant, par fuppofition ,
la pointe de l’épaule gauche, la perpendiculaire
du haut du corps , viffé de gauche à droite ,vient
tellement à plomb fur le» talon droit, qu’on ne
peut s’empêcher de ployer un peu le genou
gauche ?
. D ’obfervation en obfervation , nous venons de
remonter à la fonree des confeils épars dans les
leçons précédentes. Les éléments preferivent de
regarder entre les oreilles du cheval qu’on mène
fur le droit à fes allures naturelles, afin , y eft-il
d it, que les deux épaules du cavalier reftent perpendiculairement
au-deffus de fes deux hanches qui
doivent toujours être parallèles aux épaules du cheval.
La leçon du pas d’école où on amène le bout
du nez du cheval fur le dedans , par conféquent où
le cheval rentre médiocrement fon épaule du dedans,
ayertit le cavalier d’imiter la tournure qu’il
fait prendre au cheval, en portant, comme lu i, la
tête & le haut du corps un peu fur le dedans. La figure
plus compliquée de l’épaule en dedans , exigeant
de la part du cheval une démarche moins