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premiers valets des pages, quatorze palfreniers,
quatre maréchaux , un arrofeur de manège, un concierge
, quarante-deux grands valets de pied. Le
haras du roi a pour officiers, un écuyer capitaine
du haras , iix gardes du haras , deux maréchaux,
deux pages , médecin, chirurgien , apothicaire ,
taulpier. Les officiers de la petite écurie font, uri
écuyer de main ordinaire, & vingt écuyers de
main, appelles écuyers de quartier, qui doivent
donner la main au roi quand il fort & par-tout ou
11 va , un écuyer ordinaire , commandant la petite
écurie, 8c deux autres écuyers ordinaires , vingt
pages portant la livrée du ro i, les poches en long,
un argentier provifeur, un gouverneur, un précepteur,
un aumônier. Tous lès pages doivent faire
leurs preuves anciennes 8c militaires, de quatre générations
paternelles. Tous les officiers des écuries
font commenfaux de la maifon du roi. La petite
écurie a feize petits valets de pied par commiffion.
ECUYER fe dit de celui qui tient une académie,
qui fait le manège, & qui enfeigne aux jeunes
gentils-hommes l'art de manier les chevaux, 8c de
les dreffer. On dit auffi d’un homme qui fe tient
bien à cheval & de bonne grâce , qui fe connoit
bien en chevaux, que c’en un bon écuyer.
ECUYER cavalcadour, chez le roi & chez les
princes , eft celui qui commande l’écurie des chevaux
qui fervent à leur perfonne. Il y a dans la
maifon du roi, le grand-écuyer , auquel appartiennent,
à la mort du roi , les chevaux • 8c les
harnois de l’écurie ; le premier écuyer 8c des
écuyers de quartier, qui aident au roi à monter a
cheval 8c à'en defeendr'e, le fuivem a cheval, 8c
portent fou épée, Il y a auffi des écuyers de main ;
dont l’emploi eil de donner la main a la reine, aux
princeffes 8c aux dames de la première qualité, v
r EFFET fe dit des mouvements de la main qui
fervent à conduire uh cheval. On diftingue quatre
effets de la main , en fe fervant de la bride çour
pouffer un cheval en avant, le tirer en arriéré ,
ou pour le changer de main, a droite ou a gauche.
EFFILÉ. Cheval effilé , ç’eft celui qui a 1 encolure
déliée. , - , .
EFFLANQUÉ. Un cheval efflanqué eft celui
dont le ventre va en étréciffant. vers, les cuiffes.
Cheval efflanqué par une courfe trop violente , ou
par un trop grand effort de travail.
EGARER la bouche dun cheval, ceff en diminuer
la fenfsbilitè par ignorance ou par brutalité.
EHANCHÉ. Cheval dont la hanche a foufiert
un ft grand effort, que l’os qui la forme eft def-
cendn plus bas que celui de l’autre côté ; en dit
auffi épointé. I . ,
ÉLANCÉ. Cheval long 8c qui a peu de ventre.
ELARGIR fe dit lorfqu’on fait embraffer un
plus grand terrain à un cheval que celui qu’il occu-
poit ou le faire marcher large. Cela fe pratique
îorfqu’un cheval travaille fur un-rond, oü manie
fur les voltes , 8i que s’approchant trop du centre ,
on veut qu’il gagne du terrain, Pour faire élargir
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un cheval, il faut pincer des deux talons , on
l’aider des deux gras des jambes , 8c porter la
main en dehors. Lorfqu’un cheval fe lerre , ou
s’accule à main droite, il faut l ’élargir en le pinçant
du talon de dedans , 8c en le ioutenant avec
la jambe de dehors pour le porter en avant, §C
faire marcher les épaulés. Dans ces occafions les
écuyers difent feulement large , large.
EMBRASSER fe dit d’un cheval qui maniant
fur les voltes, fait de grands pas 8e embraffe beau-
coup dë terrain. C ’eft le contraire de battre la
poudre , qui fe dit .lorfque le cheval ne fort
prefque point de fa place. Le cheval embraffe bien
du terrain , quand de l’endroit où il a poféles pieds
de devant, jufqu a l'endroit où il les pofe encore,
il a parcouru ou embraffe à-peu-près l’efpace d’un
pied Si depii ; 8c il bat la poudre, lorfqu’dpofe fes
pieds de devant tout auprès de l’endroit d’où il les
a levés. Un cheval ne fauroit trop embraffer de
terrain , pourvu que fa croupe n’échappe point,
c’eft à-dire , quelle ne forte pas de la volte,.
EMBRASSER fon cheval, ou le tenir embraffe,
c’eft ferrçr.médiocrement les cuiffes , 8c tenir fes
jambes près du ventre de fon cheval quand on eft |
deffus. ..............................
EMPORTER ( s’ ) fe dit dun cheval qui, n ayant
point de fenftbiliteâla bouche, 8c ayant de 1 ardeur
, va toujours , fur-tout au galop , malgré touis
les efforts que le cavalier, fait pour l’arrêter.
ENCAPUCHONNER ( s' ) ou être encapuchonné
, fe dit du cheval qui baiffe la tête 8c
s’arme. Voyet^ s’armer. - ,
ENCASTELÉ. Un cheval encaftele , c eft un
cheval dont le talon eft trop étroit 8c la fourchette
trop ferrée. , .
ENCOLURE- Quelques - uns çhfent encoulure.
Partie du cheval depuis la tête jufqu’aux épaules.
On dit qu’un cheval eft chargé d’encolure, qu’il
l’a fauflë, renverfée, qu’il l’a trop çpaiffe, pour
le méprifer ; 8c au contraire qu’il l’a fine , bien
tournée 8c bien relevée , pour le louer. On appelle
encolure de jument, celle qui eft trop effilée, troji
mince, où il y a peu de chair. On dit auffi déchargé
d’ çncplurp. On cherche fur-tout une encolure fine
dans les chevaux de parade, rien n’étant plusef-
fentiel à qn beau cheval qu’une belle encolure ;
mais un cheval (le harnois n’en vaut pas moins
pour avoir l’encolure un peu épaifiê 8f charnue ; il
en rend même plus de fervice 8c de profit. On dit
d’un cheval qui g l’encolure élevée & tournée en
arc , ou comme un oigne , 8c qui tient la tête haute
l fans contrainte, ferme 8c bien placée , qui fou-
tient bien fonencolure , qu’il porte beau, quil
porte en beau lieu. On dit d’ un cheval qui a l’encolure
naturellement molle , mal formée » qui
baiffe trop la tête , qu’il porte bas. Quand un cheval
porté bas, il a l’encolure mal placée 8c mal
tournée; lorfqu’il s’arme, il a l'encolure tropCouple
, 8c il veut fuir la fujétion de la bride.
ENCRAINÉ. Cheval encrainé, pour dire éga:
- - rote,
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dw e .n!r i f
& Vigoureux. Ce cheval enforcit touts les jours, il
e IgB B de moitié 8c enforctra encore.
! 2 ENGRENER fe dit des chevaux qu on aourrit
dé bon grain, pour les rétablir lorfquils font mainu
au’ils ont été malades. , . . .
i S ENSELLÉ. Cheval enfellè fe dit du cheval qui
l'épine du dos encavée. Les chevaux enfellés
fiitro levès de cou 8c de tê te , 8c ont les rems bas,
i c’eft pourquoi ils couvrent bien leur homme.
ENSEMBLE fe dit d’un cheval q u i, en mat
chant, approche fes pieds de derrière de ceux de
d e v a n t , enforte que le devant eft léger, que les
hanches foutiennent en quelque maniéré fes êpau-
I les, 8c que le cheval ne peut s’atterrer, m galoper
fut les épaules. On dit mettre bien enfemble
I un cheval , .le mettre bienfous lu i, quand on le met
[ fur les hanches. Un cheval qui eft court de reins , I & qui a de la foupleffe, fe met bien mieux en-
I femble que celui qui eft long; mais outre la lou- I pleffe, il faut qu’il ait une force pliante dans les I hanches. Mettre bien un cheval enfemble , ou lut
I ’ les hanches, ou le mettre fous lu i, eft une des
| leçons les plus nèceffaires du manege.
ENTABLER fe dit d’un cheval , lorfque fa
E croupe va avant fes épaules, lorfqu’il manie fur
I les voltes, 8c qu’il ne manie pas avec juttelle ;
I car pour manier avec jufteffe , il faut que la moine
I des épaules aille toujours avant la croupe. Un
I cheval s’entable, parce qu’en maniant d un cote, E il a l’inclination de fe jetter fur le talon du même
K côté. On prévient cette faute en prenant la rene I du même côté, en tenant fort près la jambe de ce
■ côté , & en éloignant la jambe du coté oppple
jufqu’à l’épaule du cheval. Un cheval ne peut s’en- -
tabler qu’il ne. s’accule; mais il peut s’acculer fans
s’entabler. j
ENTAMER le chemin , commencer a galoper.
ENTAMER du pied droit, du pied gauche. M.
de Neueaftle s'eft fervi le premier de ce terme, qui
a été adopté dans le manège, parce qu il eft très-
exprèffif.
ENTERRER ( s ’ ) Te dit du cheval , lorfque
cherchant un point d’appui fur la main du cavalier
, il baiffe la tête & s’abandonne fur les épaules. -
ENTRERAS eft uh train ou amble rompu , qui ;
iie tient ni dup a s, ni du trot: C ’eft le train que
vont leschevaux qui vont furies épaules, qui ont
les jambes ruinées , ou les reins foibles. On l’appelle
autrement le traquenard. Voyez T r aque*
NARD.
ENTRER dans les coins, fe dit du cayalier lorfqu’il
tourne fon cheval dans .les quatre coins du
manège en fuivant exa&ement la muraille.
EPARER fe dit d’ un cheval qui détache des
ruades, & qui .nouel’aiguillette. Un cheval doit
s’éparer de toute fa force à l’air des cabrioles. Il
ne s’épare qu’à demi aux ballotades, & point du
Equitation t EJcrime 6* Danje,
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tout aux croupades, 8c tout cheval qui s épate eft
"^EPAULE, en térmes de manège , fe dit de la
partie du train de devant d’un cheval, compnfe
entre le garot, le poitrail Si les côtes. Un bon cheval
doit être léger des épaules Si fujet des hanches.
Le coup de lance eft une marque que quelques
barbes St chevaux d’Efpagne St de Turquie ont a
l’épaule. C ’eft un ligne de bonté. On dit auffi qu un
cheval a les épaules chevillées . quand elles font
engourdies 8t fans mouvement. Il faut avoir rendu
les épaules d’un cheval fort fouples, avant qimde
lui demander des fauts. Lorfqu’un cheval ne s al-
feoit pas fur les hanches, & ne plie pas les ,
il s’abandonne trop fur ie s épaules , oc pete a la
main. Il faut faire enforte que les hanches dun
cheval foutiennent les épaules & le train de devant,
pour le rendre léger à la main & le mettre bien
enfemble. Cheval chargé d’épaules , qui les a grol-
fes trop charnues & pefantes. On dit quun cheval
forge , lorfqu’il va trop fur les épaulés. O a
affouplit un cheval qui a les épaulés & le cou roides
avec un caveçon à la Neueaftle.
EQ UITA TION . Conduite du cheval. Voyet
Monter. i - 0
ESCAPADE. C ’eft l’aéhon fougueufe & emportée
d’un cheval qui n’obéit pas au cavalier.
ESCLAME. Vieux terme qu’on employoit pour
défigner un cheval trop fatigué 8c qui n a point de
boyau. .
ESQUIAVINE s’eft dit autrefois dans le ma-
nège cTun long 8c févère châtiment qu’on faifoit
fouffrir au cheval, pour le rendre fouple 8c obéiffanr.
I HH HH , ESTRAC fe dit d un cheval qui a peu de corps j
peu de ventre, peu de flanc, qui eft ferré des
côtes. On dit plus communément cheval étroit de
b oyau, cheval qui a peu de flanc.
ESTRAPADE eft une défenfe du cheval qui
ne veut pas obéir, qui en même temps lève le devant
8c détache des ruades avec furie. Il porte la
croupe plus haut qu'il n’a la tê te , 8c pendant ce
contre-temps, il recule plutôt que d’avancer. Donner
des eftrapades, redoubler l’eftrapade.
ESTRAPASSER un cheval, c’eft le fatiguer à
force de lui faire faire un violent 8c trop long ma-
' nège. Ou dit furmener un cheval, quand il eft fatigué
par un trop long voyage.
ETENDRE un cheval. Quelques-uns fe fervent
de cette -exprefiion pour dire élargir, foire aller
forSe- ™ .
ETRECIR ou SERRER. Cheval qui s e tre c if;
qui fe ferre , eft celui qui perd de fon terrain, qui
ne va pas affez large, qui s’approche trop près du
centre de la volte. I .
E TRO IT , en termes de manege, fe dit d un
cheval qui aies côtes plates , ferrées, ou raccourcies
, qui a le flanc retrouffé tel que celui d’un
lévrier? On l’appelle auffi cftrtqc, ou étroit de boyau.
Il travaille 8c mange peu, parce qu’il a trop d’ar-
N