i8 o V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E ,
teinte citron ; ensuite le disque du poisson est marqué de sept
bandes qui paraissent orangées et lisérées de violet, en courant
obliquement sur uu fond blancbâtre. Les quatre premières
vont en montant se perdre sur la dorsale ; la cinquième
arrive à son bord postérieur ; la sixième coupe obliquement
la (jueue et est interrompue sous la pectorale; la
septième marche ¡jarallèlemeut à la ligne du ventre et suit
la base de l’anale. 11 y a en outre le long du bord de l’anale
une bande noire, suivie d’une ligne jaune et d’un petit liséré
noir comme à la dorsale. La caudale a sur son milieu une
bande noire, et vers son bord une brune, précédée d’uii liséré
jaune et suivie d’un liséré blanc. Les pectorales et les ventrales
sont de la couleur du fond qui paraît d’un blanc jaunâtre
, mais qui dans le frais est d’uu blanc bleuâtre. Entre
la pectorale et la gorge il y a trois lignes parallèles orangées.
La hauteur de ce poisson est une fois et demie dans sa
longueur. Sa dorsale et son anale se terminent en angle obtus
et un peu arrondi. Ses épines sont fortes, mais sortent
peu d’entre les écailles. »
58. G E R R E S D U PÉ R O U .
Gerres peruvianus.
Cuv., Poiss., t. Y I , p. 467.
D. an. 4 , etc.
Ce poisson, long de 5 pouces, est blanc d’argent très-brillant,
teint vers le dos d’un léger violet. S’il y a des lignes longitudinales,
elles sont le produit de reflets plutôt que d’une
teinte particulière. Les aiguillons du dos sont plus arqués et plus
courts que ceux du gerres Plumieri; le deuxième est moins fort
à proportion et surpasse peu le troisième en grosseur. Son diamètre
étant près de onze fois daus sa longueur. Le deuxième
aiguillon de son anale est moins long que daus le lineatus, quoique
aussi fort. Son sous-orbitaire n’a aucune dentelure, et le
bord inférieur est coupé en arc rentrant comme dans la plupart
des autres. La dentelure de son préopercule est presque insensible.
Ce poisson a été pris daus le port de Payta, sur la côte du
Pérou, par le 5' degré de latitude N.
59. CO ESIO T IL É .
Coesio tile.
Tilé, dans la langue des insulaires des Carolines.'
Coesio tile, Cuv., Poiss., t. V I , p. 428.
P. a 3 ; cl. ; cat. ÿ ; a. 7^ ; c. 17.
Ce coesio, que nous avons découvert au milieu des archipels
des Carolines, a été décrit d’une manière si détaillée et si complète
dans le tome V I ' de l’Histoire naturelle des poissons jm-
bliée en i 83o, par M. Cuvier, que nous nous bornons à copier
ce que ce savant en dit ;
<c Son corps en fuseau rappelle un peu les proportions d’un
petit maquereau; seulement sa queue n’est pas si mince et n’a
aucune crête latérale; ses grandes écailles empêchent d’ailleurs
que l’on ne songe à le placer dans la même famille. Sa bauteur
au milieu est cinq fois dans sa longueur totale, la caudale comprise
, qui y est cinq fois et demie ; la téte y est quatre fois et
demie. L ’épaisseur du corps est des deux tiers de sa hauteur.
La hauteur, de la tête à la nuque, est des trois quarts de sa longueur;
elle est transversalement arrondie en dessus, et la ligne
du profil se continue du dos au bout du museau, presque sans
s infléchir. Celle de la gorge se courbe un peu plus pour aboutir
au meme point. I f oeil occupe le second quart de la longueur