La pectorale, longue tie |irès d’un pied et demi, se trouvait recourbée
, étroite à son sommet, et arrondie en demi-cercle à sa
base. La queue, profondément fourchue, était composée d’im
lobe supérieur haut de i 5 ponces, large de 4 à 5 pouces, et d’un
lobe inférieur aigu, étroit, haut à peine de 8 pouces. La première
ventrale était élargie, écbancrée en arrière, et placée à
2 pieds 5 |)ouces de la naissance de la pectorale. La deuxième,
écbancrée en arrière,se trouvait presque au niveau delà dorsalc
postérieiire.
Un vert-d’eau bleuissant, dit glauque, colorait le dessus de la
tète, le corps, les deux dorsales et la queue. Un blanc nacré
était propre an museau et à tout le dessous du corps, y compris
le dedans des nageoires pectorales et les deux ventrales. I/oeil
était bleu clair.
La chair de ce squale analogue à celle du touille, était
très-blanche et délicate.
3. ROUSSETTE MALAtSlENNE.
Scyllium malaisianmn, I , e s s .
(Pl. 451, dess. aux deux tiers de g. n.).
Cette roussette est longue d’environ 27 pouces. Sa tête est
courte, conique, tout d une venue avec le corps qui est peu
renflé, et qui se prolonge en un cylindre allongé et robuste.
Deux appendices charnus , pointus, occupent le rebord de la
lèvre su|)érieure, et deux lobes membraneux, ovales, sont placés
à la commissure de la bouche. Ses yeux à iris rouge sont
étroits et oblongs. L ’ouverture de f évent est large, circulaire,
et placée immédiatement sons l'oeil. Les branchies s’ouvrent
au-dessus de la pectorale en cinq fentes un |jcu espacées.
La dorsale s’élève au tiers antérieur du corps. Elle est lisse ,
obaignè au sommet, élargie à sa base, et terminée par un feston
pointu et saillant. La deuxième dorsale, très-distante, est plus
large a son sommet qu’à sa base, et, arrondie au bord antérieur,
elle est aiguë et obliquement coupée au bord jtostérieur. La
pectorale, éjjaisse a sa base et en même temjjsrétrécie, se dilate
et s arrondit obliquement a son extrémité. I.a première anale
est à peu près de même forme, et n’est placée qu’à 3 pouces de
la pectorale. Quant à la deuxième anale, elle est petite, obtpia-
drangulaire, et touche presque la caudale. Celle-ci courte , peu
apparente, se compose de deux lobes oblongs dont le dernier
est arrondi, et tous les deux [tlacés sous le prolongement aminci
et terminal du corps.
La peau de cette roussette est qtartout également rugueuse.
Ses couleurs se rap|)roclieut de celles de notre roussette commune.
C est un roux brun plus ou moins foncé sur le dos, plus
clair sur les flancs et sur la queue que recouvrent des taches
arrondies, rarement oblongucs, et plus rarement diffuses. Toutes
les taches dont l'aniinal est parsemé sont d’un roux très-
brun , passant au ferrugineux dans les endroits où la teinte
fauve s'éclaircit.
La figure peinte d’après nature par M. Bévaletest d’une grande
exactitude. Elle repose sur un individu parfaitement conservé
que nous avons déposé au Muséum.
Nous péchâmes cette roussette dans la baie d’Offack de l’Ile de
Waigiou.
4. ROUSSETTE FERRUGINEUSE.
Scyllium ferrugineum, I æ s s .
Koumoune, dans la langue des naturels de Waigiou.
Kalouyon, dans le dialecte malais des Guébéens.
Cette roussette fauve-ferrugineux sur le corps et sur les flancs,
blanche en dessous, mais d’uu blanc légèrement rosé, est sans