yeux sont gros, saillants et rouge vif. La peau de cette espèce
est lisse en dessus , et uu peu rugueuse seulement sur le ventre.
Sa couleur est uu vert bleuâtre glauque sur le dos, et blanchâtre
eu dessous.
Cette petite espèce serait des Moliupies, s’il faut en croire l’étiquette
du bocal où elle est conservée. Mais comme cette étiquette
a été mise au Muséum, noos croyons qu’il y a eu
trausj)oshion, et nous trouvons dans nos notes qu’elle a été recueillie
dans les marais (swamp) Ae la chaîne des montagnes
Bleues de la Nouvelle-Galles du Sud, lorsque nous explorâmes
ce système de montagnes En effet, eu campant pour passer la
nuit dans ces marais découverts, nous recueillîmes là de très-
petites grenouilles , que nous pouvons presque assurer être
l'espèce cpie nous venons de décrire. Le nom de rana malayana
devra donc plus tard être changé.
23. CRAPAUD MINIME.
Bufo minimus , L ess.
(Pl. V I I, fig. 4 , g. n.)
Ce ora])aud minime et grêle habite file d’Amboine. Ses 4
doigts antérieurs sont libres, courts ; et les 5 postérieurs, entièrement
libres, sont longs, grêles et effilés. Sa tête est ramassée
et obtuse; son corps un peu renflé, puis rétréci au bassin; ses
membres antérieurs courts, les postérieurs plus longs; il a lo
lignes de longueur totale. Ses yeux sont un peu saillants; sa
peau est presque lisse. Elle est colorée sur le corps en vert-
glauque lé g e r, que relèvent sur les flancs deux raies longitudinales
et un peu sinueuses noires , au milieu desquelles est placée
une ligne étroite d’mr blanc pur. Le cou est verdâtre.
Quelques taches brunâtres, petites, sont semées sur les cuisses
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et les jambes qui sont vertes. Le ventre est lilaucbâtre ainsi que
les flancs, et sont ponctués de noir assez vif.
Nous trouvâmes cette espèce dans les lieux frais et humides
de Batou-Gadja à Amboine.
24. CRAPAUD ARUNCO.
Bufo arunco, S ch n .?
(Pl. VII, fig. 5, g .n .)
Ce ]ietit batracien, peint avec les plus riches couleurs, habite
les mares situées au ])ied des montagnes qui abritent la ville
de la Concepcion au Chili. Il est extrêmement multiplié. Le nom
Ai arunco, que nous lui conservons, est celui d’une espèce très-
mal décrite par l’abbé Molina, et que Daudin place même parmi
les grenouilles ( Rcpt., t. VIII, pl. i 34). Cet arunco n’a point les
pieds palmés, ainsi que le dit Molina, mais son corps est couvert
de verrues; tel est le seul caractère qui, avec la patrie,
conviennent à notre espèce.
Ce cra])aud, peint de grandeur naturelle, a 15 lignes de
longueur, le corps court, gros, bombé, les membres robustes
à proportion, les doigts arrondis, très-libres. Son museau est
contracté et obtus. Ses sourcils sont gros et saillants en bourrelet.
Sa peau est dense et verruqueuse.
Le dessus de la tête, du corps et des membres de ce crapaud
sont d’un vert-brunâtre sale, mais ces parties sont semées de
verrues coniques, arrondies, brillant de toute la vivacité du
cinabre. Des teintes rougeâtres avoisinent le museau, teignent
les pattes, les oreilles; des taches noires occupent les joues. Le
ventre est granuleux, blanc et tacheté de noir.