iiière dorsale et de la ([iieiie de ciii([. La pectorale très-largement
lobée csl. longue de 5 pouces et demi sur [très de 4 de largeur à
sa base. Les ventrales sont à 4 pouces de riiisertion des pectorales.
Elles sont irrégulièrement quadrilatères, terminées eu dedans
et en arrière par deux longs tentacules de l'ap|iareil génitale
mâle, cylindracés , longs de 3 [louces , munis en dehors
d’une épine tranchante, aiguë, très-acérée et très-robuste. La
queue est â deux lobes larges , presque triangulaires , le supérieur
déjeté et le plus h a u t, tous les deux obtusement arrondis
â leur sommet. Les deux nageoires dorsales sont aussi remarquables
]>ar une juiissante épine qui est placée en avant de
chacune d’elles, el qui y est engagée dans les deux tiers de son
étendue à peu près. Ces deux épines sont triangulaires, très-
robustes , droites, aiguës, arrondies en avant, plaues sur leur
bord postérieur, et |iliis large à la base qui s’amincit successivement.
Mais ce que ce squale a surtout de remarquable est la tête.
Celle-ci grosse, courte et obtuse , a son museau conique et
garni de deux replis roulés en dedans sur eux-mêmes. L’oeil est
élevé, mais au-dessus s’étend une crête osseuse qui le recouvre
et l’abrite, en se continuant en avant et en arrière de la fosse
orbitaire , et s’abaissant assez brusquement sur l’occiput. Un
trou arrondi, percé sous l’oeil, indique jjrobablement un évent.
Les branchies s’ouvrent par cinq fentes d’autant [tins longues ,
qifelles sont phts antérieures et les dernières rapprochées. Ces
ouvertures branchiales sont percées au-dessus, et commencent
un peu en avant de la pectorale.
La bouche est placée près l’extrémité dumuseau. Elle est assez
ample et accompagnée d’une sorte d’appareil buccal très-sin-
gnlier. C’est ainsi que les deux maxillaires sont étroits, et présentent
leurs branches disposées en fer à cheval, et hérissées
de dents placées par rangées de sept toutes coniques et denticulées
à leur corps, se terminant eu lame triangulaire, lisse,
très-cou|)aute sur les bords, et aiguë au sommet. Toutes ces
dents, épaisses et àerrées, ainsi qu’on peut s’cn faire une
juste idée par la fig. A de notre planche I I , sont petites ,
tranchantes en avant, mais devicimeiit épaisses, arrondies en
arrière, et forment un tout continu, cylindrbjuc et simplement
mamelonné. Les dernières dents au fond du palais sont fort
grosses, rhomboidales et semi-coniques. Les deux branches du
maxillaire se rapprochent au poiut que les molaires se touchent
à l’endroit où cessent les dents aiguës, et en avant chaque
maxillaire forme une sorte d'entouiioir. La bouche est ample et
très-susceptible de dilatation, elle est bordée et jnunie â sa commissure
de festons qui lui donnent une jtlus grande amplitude.
M. Bonrdet de la Nièvre , dans un mémoire inséré dans les
Annales de la Société linnéenne de Paris (septembre iS a S ,
p. 36i ) , indique dans le mont de la Molière des jjalais avec
leurs dents de cestracion. C’est la première fois, ajoute ce géologue
, (|u’on ait trouvé fossiles eu Europe les dents si caracté-
risti(jues de ce squale de la Nouvelle-Hollande.
Les cestracions ont, comme les aiguillats et lesliumantins,de
fortes épines aux nageoires dorsales, et aussi quelques [joints
d’analogie avec certaines raies, par la nature de leur derme.
Tout le corps eu dessus, y compris la face supérieure des nageoires
pectorales et des anales, est revetu d’une [jeau dure , très-
solide , très-accrocbante ou très-rugueuse, tant sont serrées les
petites éminences chagrinées f[ui la hérissent. Mais en dessous,
et principalement sur le museau et le dessous de la tête, du cou
et le bord externe des [jectorales , la peau est revêtue de grains
durs, quadrilatères, d’une grande petitesse, et rangés comme
des pavés. Ceux des côtés du cou sont taillés en tête de clou, et
souvent étoilés à leur sommet.
Le cestracion est [jartout d'un fauve b ru n , dont les teintes
i8.