T
Cette coquille est très-finement striée en dessus et revêtue
d'un é|iiderme jaune olivâtre. Le dedans de la bouche est rosé,
et le péristome est blanc nacré.
I.'auricnle de Penco a de grandes analogies avec les lymnées,
et [leut-êtrc, malgré les dents de la columelle, est-ce dans une
section de ce genre (¡u’on devrait la placer.
89, T R O Q U E N O IR .
Trochus ater, L e s s .
(Pl. X V I , fig . 2 , g - « • )
Cette espèce a de grands rapports avec le trochus merula des
auteurs, mais nous l’en croyons distincte. Son diamètre est de
12 lignes sur 7 au plus de hauteur. Ce troque est arrondi, à
surface lisse, à spire courte, convexe, conitjue, surbaissée. Les
tours sont légèrement renflés, séparés par un sillon creux,
et le dernier est convexe, très-élargl, comme caréné dans son
inilien, à carène obtuse, arrondie, et devient plane inférieure-
incnt. La bouche est ouverte transversalement dans le sens de la
base, un peu obliquement relativement à la ligue horizontale
de la colunielle. La lèvre droite forme la moitié de la circonférence
de la base; elle est mince, coupante. La lèvre gauche est
obli(|ue, très-courte, surmontant la colnmelle qui est épaisse,
contournée, creusée d’une fossette au milieu de sa dilatation ; il
n’y a point d’ombilic.
Cette coquille est épaisse, massive, et légèrement rugueuse
à sa surface lorsqu’on l’examine à la loupe. Le sommet de la spire
est fréquemment teinté de rouge, elle est d’un bleu violâtre
foncé et à reflets noirs. Le dedans de la bouche est d’une
nacre brillante, et la columelle est blanc mat.
Ce trochus est abondant au milieu des fucus et sur les rochers
de l’ile de Quiriquine, à l'entrée de la vaste baie de la
Concepcion au Chili.
90. T O U P IE (T U R B O ) B IC O L O R E .
Trochus {lurbo, L a m k .) bicolor, L e s s .
(Pl. X V I , fig. 3 , g. m)
Ce turbo délicat et agréablement colore, est parfaitement
lisse; sa sjure est courte et coni(pie, à tours arrondis, saillants,
sé])arés par un sillon linéaire à peine visible, et â dernier tour
convexe, peu ou point caréné, déprimé seulement en bas, et
en arrière, et dilaté en avant. La bouche est obronde, entière,
â lèvre droite, mince et coupante, â lèvre gauche, sc continuant
sans soudure avec le bord columellaire qui est aplati, dilaté et
lisse. Il n’y a point de traces d’ombilic.
Cette coquille, ¡teii épaisse, stiborbiculaire, n’a que 10 lignes
de longueur sur 8 de largeur et 6 de hauteur. Elle est très-lisse,
d’un blanc légèrement argenté, et ¡larcourue daus le sens des
tours de la spire ])ar des rubans et des lignes espacés d’uu
rose tendre et violacé. Le dedans de la boucbe est iilsé, iiaci'é
avec de très-fines stries longitudinales. La columelle est blanc
argentin.
Cette jolie espèce habite au milieu des fucus, à une certaine
profondeur, dans la baie de la Soledad, aux îles Malouines.
91. C Y C L O S T O M E JA U N E .
Cyclostoma lutea, L e s s .
(PL X I I I, fig. 5 , g. n .)
Cette petite coquille est à spire courte, saillante, pointue ,
conique, â dernier tour venti'u, dévelop|)é, convexe, et bien
détaché de la S ] ) ir e par un sillon affaissé. La bouche est rebordée,
ronde, excepté an bord columellaire (pii esl un ¡leuéchan-
Voyage de la CoquUle. — Z, Tom. Il, Pari. I. l\ \