77. PÉLOll A FILAMENTS.
Pelor filamentosum.
(PI. X X I , fig. I, g .u .)
C u v ., Poiss. , t. IV, p. 4^8 , pl. XCIV.
B. 7 ; pect. -ry-, d. V ; «R- j ; '=■
Ce pélor, aussi singulier que bizarre, babite les mers de 1 de
Maurice. On en trouve une description complète dans le
tome IA5 des Poissons de M. Cuvier, qui a paru eu 1829, et
comme elle repose sur les individus, types de notre planche,
et que nous avons déposés au Muséum, nous ne pouvons mieux
faire que de la rejiroduire.
«Son corps est allongé, son' ventre renflé, son dos élevé
au-dessus de sa téte qui est petite, et dont le profil , concave,
interrompu par la saillie des yeux, se renfle pour former la
bouche qui le termine.
«La hauteur de son corps aux pectorales, où le dos est le
plus haut et le ventre le plus renflé, lait le tiers de sa longueur ;
mais à l'anus, où l'enflure du ventre n’a jdus lieu, elle n’en
fait plus que le cinquième. Son épaisseur fait les deux tiers de
sa hauteur.
« La longueur de sa tête fait le quart de sa longueur totale.
Le crâne est très-court, plus large que long et très-concave
entre la nuque et les yeux. Les yeux ont leurs orbites saillants
verticalement au-dessus du crâne et du museau. Leur intervalle
est lui-même très-saillant, mais moins qu’eux, plus large
que long, relevé dans son milieu d’une tubérosité. Une arête
osseuse dont la courbe est concave, va de cet intervalle au bout
du museau qui se relève beaucoup, et cependant moins tpie la
séparation des yeux à ce bout du museau, plus que double delà
longueur du crâne. Cette partie du museau, vue de haut, est
aussi large que longue, e t, de chaque côté de son arête mitoyenne,
elle est creusée en une large concavité dont les bords
extérieurs, relevés de quelques tubercules, sont formés par les
soLis-orbitaires et le préopercule, en sorte qu’il y a un grand
espace entre l’oeil et les sous-orbitaires, et que le bord inférieur
de l’orbite n’est point osseux. Le préopercule a en arrière une
pointe obtuse, et l’opercule deux, mais qui paraissent peu au
travers de la peau. L’ouverture de la bouche est au bout du
museau; l’intermaxillaire en forme le bord supérieur qui est
demi-circulaire et vertical. La mâchoire inférieure plane et
aussi demi-circulaire, remonte obliquement pour fermer la
bouche. Le maxillaire s’élargit à son bord externe et ne peut
guère se cacher sous le sous-orbitaire. Des bandes de dents en
fin velours ras garnissent les deux mâcboires et le devant du
vomer. Mais il n’y en a aucunes aux palatins, ni à la langue,
qui est large, triangulaire, assez charnue, et médiocrement
libre. Les ouïes sont assez fendues, quoique leur membrane
s’attache de cbaque côté â fistlime; elles ont sept rayons dont
le dernier est difficile â voir sans dissection. Dans le haut de
leur ouverture, une petite jîroduction cartilagineuse de l ’opercule
intercepte une légère échancrure ronde qui a l’air dun
trou j)articulier, et dont il est possible que le poisson se serve
pour respirer quand il ne veut pas entièrement ouvrir ses
ouïes. La dorsale commeuce immédiatement à la nuque, c est-a-
dire, presque sur les yeux; elle s'étend jusqu’à la caudale.
Quinze épines droites, fortes et pointues occupent plus des
deux tiers de sa longueur dont le reste est soutenu par huit
rayons mous et branchus. Les trois premières de ces épines sont
garnies presque jusqu’à la pointe |)ar la membrane, mais les
suivantes eu sont dégagées itour leurs deux tiers supérieurs f[ui
sont cependant enveloppés de la ])eau,et cette peau a meme sur