ainsi s'exprime Linné : Corpus caudatum, lorica osseaautcorlacea
superne aut infernè, vel squamis superne obtectum. Oris mandi-
bula superior inferiorem pfxidum instar claudens. Dans ce genre
sont, classées trente-deux espèces.
M. Alexandre Brongniart, dans son Essai de classification naturelle
des reptiles, publié en i 8o5 , établit comme premier
ordre les chéloniens, et leur donne pour caractères distinctils
de ne point avoir de dents enchâssées, et d'avoir le corps
couvert d une carapace. Il propose de les diviser en trois genres
(]iii sont les suivants ; i° chélone, chelone, ayant pour types les
tortuesluth, caret, franche et couanne; -i° émyde, emjdes, dont
les espèces vivent dans les eaux douces, et qui sont les émydes
féroce, rostrée, matamata, bourbeuse, peusylvaiiique et tortue
à boite; 3° enfin les vraies tortues, testudo, seraient des espèces
terrestres, telles que la grecque et la géométrique, etc. M. Duméril,
en i8ü6, dans sa Zoologie analytique, range les tortues
dans son premier ordre ou les chéloniens, de la troisième classe,
les reptiles ; puis il divise ces chéloniens en quatre genres -.
i°les chélonées, dont les mâchoires sont cornées et tranchantes,
et les pattes terminées par des doigts immobiles et aplatis en
nageoires,' 2° les tortues, qui joignent aux mêmes caractères
ceux d'avoir les doigts réunis en moignons sans être aplatis en
nageoires ; 3“ les émydes, dont les doigts sont mobiles et réunis
par une membrane ; 4° enfin\eschélys, dont les mâchoires sont
])lates, sans bec corné, et les pattes membraneuses et palmées.
Daudin, dans son Hist. nat. des reptiles de l’édition de Buffon
|>arSonnini, adopta le genre testudo qu’il divisa en trois sections;
les chélones ou tortues marines, les tortues d’eau douce,
et les tortues terrestres qui comprennent 58 espèces. Toutefois
il est le premier qui ait séparé les tortues à boite comme
tribu. M. Latreille, dans son Hist. nat. des reptiles ( 1798),
faisant suite au petit Buffon de Déterville, admet les divisions
suivantes ; tortues de mer( chelonia de Brongniart), et y décrit
six espèces; tortues d’eaux douces et terrestres, et y admet treiite-
ime espèces. Celte division de M. Latreille est entièrement celle
proposée en 1788 par Lacépède, qui toutefois ne fit counaitrc
que vingt-six espèces.
Mais l’ouvrage le jdus important sur les reptiles qui nous
occupent, est celui que Sclioepff leur consacra sous ce titre;
Historia testudinum iconibus illustrata, publié in-4" aErlang,
en 1792, et enrichi de plus de vingt-ciii(| planches très-bien
gravées. Bounaterre, eu 1789, dans son Iralté d Erpétologie,
faisant partie de l’Encyclopédie, forme avec les tortues sa
deuxième classe ou celle des reptiles à queue, et décrit vbigt-
buit espèces sans proposer de divisions parmi elles. Merrcm ,
dans son Tentamen systematis amphibiorum, publié en 1820,
range les tortues dans le jiremier ordre de ses pholidota et d
les nomme lestudinata. Il les sous-divisc ensuite en quatre genres
qu’il spécifie ainsi ; pedibus pinniformibus : premier genre,
Caretta, testa cornea ; àewùéme ÿenre, Sphargis, lesta coriacea ;
y pedibus digitatis : troisième genre, Trionix, testa coriacea,
d ’a p r è s Geoffroy, et quatrième genre, lestud o, testa cornea. Ce
dernier genre a quatre sous-genres qui sont; matamata, labia
carnifa; emys, labia cornea, digiti distincli, sternum firmitm ;
terrapene, sternum lobo anteriore aut utroque mobili ; chersine,
digáis indistinctis. Il en décrit soixante-deux espèces.
Enfin M. Cuvier, dans les deux éditions de son Bègue animal,
a apporté de nombreuses modifications aux divisions de
cette famille et a introduit des changements heureux.
loes tortues ou chélonées ont doue le coeur a un seul ventricule
divisé en deux poches d’inégales capacités, commimiqiuuit
l’une dans l’autre et surmontées de deux oreillettes. Le sang du
corps, dit M. Cuvier (Règne animal, 2” édit., t. I I, p. 6), entre
dans l’oreillette droite; celui du poumon dans la gauelie'.mais les
Hoyage de lu Coquille. — Z. Toni. //, Partie I. 4