mollasse. Sa tunique-est lâche et comme plissée. Son nucléus
à peu jirès au niveau de l’ouverture asjiirante est en forme
d’oreille; il est brun et olivâtre. Deux très-longs bras latéraux,
faibles et pointus, terminent cette extrémité qui s’ouvre en
fente ovale par deux lèvres dilatées formant l'entrée d’nn canal
qui prolonge le corps en le traversant dans toute sa longueur
pour aboutir â l’ouverture inhalante. Les branchies constituent
nn ruban droit. La tunique se renfle un [leu à l’ouverture anti-
nucléale.
Ce salpa est molla.sse, diaphane, entièrement strié et linéolé
trè,s-finement de traits anastomosés d’nn rouge de brique.
24. BIPHORE DE FORSKAL.
Satpa Forskalii, L ess .
( Pl. IV, fig. 1 , 1/2 g. n. )
Ce salpa a les plus grands rapports avec celui figuré planche
X X X V , f. a., par Forskal,et copiédans la pl. LX XIV, f 2,
de l’Encyclopédie, \e salpa maxima de Linné, de Gmelin et
de Shaw (Mise., t. 7, pl. 232). En lisant la descri|)tion de Forskal,
on voit qu’il s’agit évidemment de notre espèce ; mais la
fio-ure et le texte ne donnent qu’un seul a|)])endice à fextré-
mité nucléale, tandis que la notre a deux bras tentaculaires
bien symétriques.
Ce salpa représenté de moitié grandeur naturelle atteint
donc jusqu’à 11 et 12 pouces de longueur. Il est large et robuste
dans son ampleur. Le nucléus est arrondi, coloré en
rouge aurore, taché de brun très-foncé, et renfermé dans
une sorte de tête cartilagineuse, dense, très-lisse et parfaitement
hyaline. I.a tuniipie se compose de deux surfaces, lune
dorsale qui naît à la partie globuleuse renfermant le nucléus,
et qui se continue jusqu'à rextrémité opposée, en finissant ou
plutôt en concourant à former une longue pointe en cône déprimé
et â arête centrale. La deuxième face du salpa pourrait
être désignée par le nom de ventrale. Llle est beaucoup plus
ample que la précédente, et s'ouvre au-dessous du nucléus
par une large ouverture à deux lèvres rebordées, que surmontent
en arrière et en s’attachant au-dessous et sur les côtés du
nucléus, deux bras pointus à leur extrémité, membraneux,
peu denses relativement à la solidité du prolongement comtjue
opposé. Ces deux bras sout aplatis, longs de deux pouces.
L’ouverture anti-nucléale n’est point terminale mais bien transversale,
à lèvres un peu rebordées, el munies en dessous d’une
sorte de petit sac conique, résultat de la terminaison de la face
ventrale, et de son attache avec la base solide et conique de la
¡¡ortion dorsale. La cavité intérieure est donc ample et très-
dilatable, et nous trouvâmes renfermés dans plusieurs individus
accolés fun à l’autre par le cône anti-nucléal, un jeune
salpa , long de 2 pouces, en tout semblable au salpa mère, et
tenant â celle-ci par un cordon de vaisseaux passant |iar un
trou ovalaire. Ces jeunes sortent du sein maternel par l'ouverture
anti-nucléale, et sout rejetés tout vivants. Cette région
ventrale est à sa surface hérissée d’éminences, et couverte de
jilissures et de rides, (|ui ont sans doute pour but d'aider à sa
dilatation. La face dorsale est plus dense, plus solide, plus lisse.
La trachée est verticale et colorée en rose. Le coeur situé sous
le nucléus donne naissance à un large vaisseau <pii court parallèlement
au ruban branchial et qui revient en côtoyant ce
dernier.
Ce mollusque est d’un blanc hyalin, mais tout son parenchyme
est strié de vaisseaux d'une grande ténuité, et anastomosés
entre eux et colorés en rose tendre.
C’est dans la première quinzaine de mars, que nous le rencontrâmes
dans la Méditerranée au voisinage du cap de Palos