les planaires (devenues aujourd’hui une famille divisée en plusieurs
genres ) aux mollusques gastéropodes nudibranches et
tectibranches, et cela sans efforts et sans saccade.
Quoi qu’il en soit, c’est près du genre Vlaaocève,planocera,
de M. de Blainville, que l'universibranche devra prendre place.
Malheureusement les détails que nous aurons à fournir sur ce
genre , exigeront de nouvelles recherches et un nouvel examen
de la part des voyageurs futurs. Lorsque nous avons recueilli
l’animal singulier qui lui sert de type, lorsque nous le dessinâmes
sur nature, il nous manquait trop de données pour en
faire , dans une relâche rapide, f objet d’un travail apjirofondi;
et depuis l’individu que nous espérions retrouver dans l’esprit
de-vin, où nous l’avions placé, s’y étantentièrenient dissous,
nous a jilongé dans une incertitude que n’a jtas peu augmentée le
vague des notes prises sur les lieux. Toutefois nous avons dû
reproduire notre dessin pour appeler l’attention sur cet animal
très-remarquable , et par sa taille considérable puisque c’est
le géant des planariées connues jusqu’à ce jou r, et par la
dis|)Osition de ses vastes brancbies en réseau dorsal.
L ’imiversibrancbe vu en dessous, se compose d’un corps
discoïde, plus large que baut, très-mince, très-aplati, â bords
réguliers très-dentelés. Au milieu est une boucbe ovale, nue,
lisse, garnie d’un large rebord renflé, lobé, jilissé. La surface
inférieure est jaune olivâtre, tandis que la boucbe est du plus
riche violet. Cette surface inférieure est couverte de stries rayonnantes
(¡ni semblent être des vaisseaux anastomosés. Sur les
bords sont des festons arrondis, flabellés, plus foncés en couleur,
très-striés, et ayant cliaeun deux ovales d’un blanc lacté.
Aucune autre ouverture uc s’est offerte â notre examen.
Cet animal est entièrement recouvert en dessus de branchies
touffues et éjiaisses. Ces branchies naissent sur la partie
moyenne du dos par quatre gros troncs vasculaires, qui s’allongent
en se dichotomaut uu grand nombre de. fois. Ces
troncs vasculaires vus en dessous sont lisses, aplatis, et colorés
en rose vif. Leur partie centrale est occupée jiar un canal
plus coloré. Mais en dessus ces troncs se couvrent de petits
rameaux, dus à une ténuité extrême du réseau et aux plissures
innombrables, et de la plus grande finesse, de la membrane
qui en constitue la trame. Ces foliolures forment donc sur le
dos et bien au-delà du disque du corp s, une couche épaisse,
dense, très-molle, finissant aux extrémités des dichotomies par
simuler des ramuscules. La couleur de ces branchies est un
gris bleuâtre mélangé de blanc.
La consistance de Xhomopneusis est mollasse , mucilagineuse.
Les dimensions du corps sont de 2 pouces et demi de
hauteur sur plus de 3 pouces de largeur, mais les dichotomies
lui donnent par leur dévelo]ipemcnt jusqu’à 6 pouces de
diamètre.
Nous trouvâmes cet animal adhérent aux rochers baignés
par la mer de la petite ile aux Tombeaux , dans la baie d’Of-
facb de l’île de Waigiou.
221. P L A N A IR E D E LA V É L E L L E .
Planaria velellæ, L e s s .
Corps ovalaire, arrondi, long de 8 lignes, large de 6,
légèrement siniienx sur ses bords qui sont déprimés, mince’
très-a])lati, très-contractile, blanc, ayant sur le dos e’t au milieu
une ramure bleu de ciel tendre où aboutissent des stries
nombrenses, anastomosées, aussi bleues, et qni couvrent toute
la face dorsale en s’arrêtant à son limbe. En dessous la bouche
s ouvre en un trou arrondi, percé dans une rainure longitudinale
où aboutissent des stries anastomosées , courtes.
Cette planaire s’attache aux vélelles dont elle dévore la partie