s’arrête à son bord ; entre cette niéine convexité et le rebord de
cette enveloppe très-mince et lisse, dans l’espèce cpii nous occupe
du moins, règne un sillon ; toute la partie postérieure de
ranimai, dans cette sorte de rainure, est hérissée de cryptes
on de boursouflures qni se gonflent dans l’eau et qui semblent
être j)Our cette onchidle un réservoir à air destiné à la respiration
lorsque l’animal est couvert par la mer, car il lui est iinjtos-
silfle de nager. Deux poches placées à se toucher et très-amples
se font remarquer surtout à l’extrémité du corps. Des pores
placés sur le rebord du manteau et du pied, en arrière, conduisent
aux organes pulmonaires, et répondent aux loges aériennes
de la face dorso-inarginale du manteau. La boucbe,
|)etite, arrondie, s’ouvre sous nn muscle labial à deux lobes
minces et convexes qui l’abritent complètenient, tandis que le
rebord antérieur du pied la cache en avant. Deux tentacules
oculaires, arrondis, dilatés et renflés à leur base, dans fétat de
contraction, minces dans leur parfaite extension, surmontent
la téte. Entre ces deux tentacules saille l’organe excitateur qui
est arrondi, à sommet mamelonné, et perforé d'une infinité de
trous, à la manière d’une pomme d’arrosoir; a la base de cet
organe s’ouvre un trou qui aboutit à une jjoche génératrice
destinée à recevoir forgane excitateur d un deuxième individu;
de sorte (pie la fécondation de cette onchidle est double comme
celle des limaçons terrestres. L ’anus est nu, ouvert vers 1 extrémité
du pied, à la jiartie-postérieure, inférieure et moyenne du
manteau. Le canal digestif est robuste et très-musculeux, mais
peu de molliistjnes présentent des filets nerveux plus volumineux
relativement à la taille de l’animal.
L’oncliidie marbrée a 12 lignes au plus de longueur dans sa
[lins grande extension. Dans la liqueur elle est pelotée et très-
convexe; en vie elle est aplatie, mince, et son |)ied forme un
ruban étroit. Sa pean est lisse, ou du moins à grains à peine
discernables à la vue simple, mais serrés et très-granuleux a
l’oeil armé d’une loupe. Le pied est forme par nn muscle éjiais,
strié en travers ; les stries sont par rangées, denses et granuleuses.
Il est en dessus d'un jaune olivâtre marbré de noir. Le
|)ied et le dessous du manteau sont jaune clair.
Ce mollusrjue était excessivement commun sur les rochers
qui bordent le port Praslin, â la Nouvelle-Irlande. 11 n’était
recouvert par les eaux de la mer qu’à chaque marée montante,
et par conséquent quatre heures au plus jiar jour. Il supportait
facilement sur les rochers l'influence d’une chaleur très-forte, a
laquelle succédait une couche de deux pieds d’eau pendant un
certain temps.
37. ONCHTDTE G R A N U L E U SE .
Onchidium granulosum, L e s s .
(Pl. X IV , fig. 2 , g .n .)
Cette espèce appartient â la section des oncbidies dont le
manteau est recouvert de granulations espacées et saillantes
ayant l’aspect de petits tubercules. Sa forme est ovalaire, sa
face dorsale est convexe; sa longueur varie de i 5 à 18 lignes.
Son manteau est bombé, couvert de petites verrues, et déborde
largement le pied ; mais cette épaisseur inférieure du manteau
est plane et parfaitem'ent lisse. Le pied, charnu et épais, légèrement
strié en travers, est ovalaire, oblong. L ’anus est large,
perforé â l’extrémité du manteau et sur la ligne médiane. Les
tentacules oculaires, cylindriijiies et minces, étaient dilates a
leur sommet pour porter le globe de l’oeil. Pour les détails,
voyez la descriiition de l’oncbidie ferrugineuse.
Ce inollustpte était en dessus d’un vert brunâtre, plus clair
sur le bord inférieur du manteau. Le |)ied était jaunâtre. Nous
le trouvâmes communément sur les rivages du jiort Praslin, a
38.