1 ,2 V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
uns des autres, et s’alternent sur le bord même de la caudale.
Nous primes ce poisson dans les mers des Moluques.
(3. B A L IS ÏE D U G R A N D -O C É A N .
Balistes conspicillum.
(Pl. IX , fig. I , i/4 g. n.)
Ikscharek, dans la langue des insulaires des Carolines.
Balistes eonspicillum , S ch n . ; R enard , Poiss. t. I , pl. X V ,
fig. 88.
Balistes amencanus, Gm. ; Lacép., Poiss., t. V I , p. 74 , édit.
Oesmarest; Sownerat, Journ. physiq., t. III, p. 445-
U® dorsale 3 épines; a® dorsale a8 rayons; pectorale i 4 ; anale 22;
caudale 12.
Bien que cette espèce ne soit pas rare dans les collections ,
bien qu’elle ait été décrite depuis long-temps, nous avons du
en donner une figure exacte faite sur le frais , et rectifier plusieurs
détails de sou histoire.
C’est bien gratuitement que ce baliste est dit, dans l’Histoire des
poissons de Lacépède, habiter les mers d’Amérique. Il est commun
dans rOcéan Indien qui baigne les îles Maurice et de Bourbon,
mais on le rencontre fréquemment surtout sur les côtes
de la [ilujjart des iles de fOcéanie, au milieu des archi|)els des
Carolines, sur les rivages de la Nouvelle-Irlande et de la Nou-
velIc-Guluée. C'est Xik scharek ou le poisson scharek des Caro-
lins de Tamatam et de Fanadick.
Le baliste du Grand-Océan a été très-mal décrit par Lacépède,
bleu que cet auteur ait eu les notes fournies par Com-
mersou ; mais c’est surtout par rapport à ses couleurs que les
descri|)tions qui le concernent ont besoin d’être rectifiées.
Il atteint commuuéuieut dans le développement de ses proportions
jusqu’à I pied de longueur, suruucélévatiou de 5 pouces.
Le corps est assez épais, convexe, et se présente sous forme
d’un ovale allongé presque régulier, s’amincissant à la queue,
et donnant au museau une coupe bombée et courte. La bouche
est étroite, peu fendue, garnie de dents coupantes, serrées.
L’oeil très-distant est médiocre. L’ouverture branchiale s’ouvre
en fente longue au-devant de la pectorale. Celle-ci est élargie
et coupée à sou bord postérieur. La première dorsale se compose
de 3 épines dont l’antérieure est convexe, haute, rugiieuse, et
la troisième courte, petite, éloignée de la deuxième. La seconde
dorsale est médiocrement élevée et régulière à son bord, iillc
occupe la pai’tie postérieure du dos, et s’arrête à une faible distance
de la^queue. L’anale aussi étroite, est légèrement arrondie
à son bord. Le bassin est saillant, garni d'une tubérosité
conique et hérissonnée, suivie de ([uel([ues épines peu apparentes.
3 rangées d’aiguillons arment les côtés de la (¡uene. Ces
aiguillons sont noirs et crochus au nombre de 5 , 7 ,8 . La nageoire
caudale est lai’ge , comme quadrilatère, et presque rectiligne
ou très-peu arrondie à son bord terminal. 12 gros rayons
la traversent et sc divisent à son extrémité qui est sensiblement
dentelée. Les écailles de ce baliste sont, comme toutes celles des
poissons de ce genre, en losanges, soudées les unes aux antres ,
chagrinées sur leur surface, ponctuées et rudes.
Les couleurs des balistes sont en général d’une rare beauté.
Celles de l’espèce que nous décrivons ne le cèdent à aucune autre.
Telle est leur distribution : un liséré noir encadre les dents ;
une écharpe aurore entoure le museau, et se trouve bordée ])ar
une bande noir velours que relève une ligne légère orangée.
Le front et les joncs sont d’un noir fuligineux (|uc circonscril
en avant de l’oeil une écharpe dilatée au sommet d'un vert pomme
simiolé de roussâtre, et qui s’étend de l’une à l'autre ouverture
rnyage Se la Cnqallh. — 7.. Tarn. U , Partie l. > 5