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an Mn.sénm un de ces jiaijnets que nous sommes parvenu à
conserver avec beaucoup de peine dans l'alcool.
La cyntliie sociale a donc son enveloppe extérieure lisse,
consistante , diajibane, d’nn blanc lacté , et dont les parois
pellueides laissent apparaître les intestins à reflets irisés. Les
oriliecs des branchies et de l’aniis ne sont point saillants hors
du te s t, mais ils sont bordés de quatre surfaces mamelonnées,
rapjirochés l’un de l’autre, fendus en croix et colorés en jaune.
Ce inolUi.s(|ue n’est jamais que juxtaposé an corps ou à l’animal
qui lui est opjiosé, et n’adhère qu’à l’aide de l’aplatissement
de sa surface et d’une sorte de mucus qu’il sécrète.
Nous avons rencontré la cyntliie sociale sur les bords du
port Louis, ou au milieu des fucus de la baie de la Soledad,
jetée sur les grèves à la suite des coups de vent.
206. SY C O Z O A SIG IL T .IN O ID E .
Sfcozoa sigillinoides, L e s s .
( Pl. X I I I , fig. 15 , g. n . , et 15’ l’animal très-grossi. )
Ce genre d’ascidien a pour type une agrégation d'animaux
biforés, logés dans un corps jiyriforme ou plutôt imitant une
figue, pédoncule, libre , de consistance gélatineuse et assez
ferme, de forme conique, tronqué à l’extrémité élargie, aminci
vers le pédoncule qui est cylindrique et court. Ce corps est
translucide, flottant librement sur la surface de la mer et unique.
Du moins telles sont les circonstances dans lesquelles nous
trouvâmes notre sycozoa. Les animaux sont très-petits, arrondis,
oblongs , et dilatés à leur extrémité postérieure qui est renflée.
Ils sont logés dans la substance même du corps pyriforme,
et par rangées verticales espacées et régulières, toujours accolées
deux par deux , bien que certaines aient beaucoup moins d animaux
que celles qui les avoisinent. L’extrémité antérieure de
ch.ique animal se trouve donc saillir sur la face externe du
corps qui les renferme tous , et cette extrémité colorée en
rouge de cinabre foncé, est percée de deux ouvertures très-
rapprocbées. La supérieure ou la boucbe est en fente à quatre
festons que surmontent un rebord blanc, et l ’inférieure plus
petite sert à l’issue des matières contenues dans le tube intestinal.
Le reste du corps est blanc byalin. De la partie postérieure
de chaque animal part un tube très-fin , d’un blanc
nacré qui remonte dans le pédoncule dont le centre est oc cupé
par la réunion de tous les tubes. Nous ignorons quelle
forme affectent les branchies.
Le sycozoa, peint sur le vivant et de grandeur naturelle, a
au plus i 5 lignes de longueur sur 8 ou 9 de diamètre dans
l’endroit le plus large. Nous le rencontrâmes flottant par un
beau jour de calme, en décembre 1822, à trente lieues au sud
de la Terre-des-Ltats, par 53 degrés de latitude australe, dans
le voisinage du cap Horn.
207. PO L Y Z O A R A Q U E T T E D E MER.
Polyzoa opuntia, L e s s .
Cet ascidien composé est des plus remarquables par la forme
du parenchyme dans lequel sont engagés les animaux nombreux
qui n’apparaissent que par leur extrémité antérieure, s’élevant
en mamelons coniques et arrondis sur la masse charnue commune
à tous.
Le polyzoa se compose de corps ovalaires assez épais, aplatis
sur les côté s, longs de près de 5 pouces et larges de 2, et dilatés
à l’extrémité lib re , amincis et arrondis à leurs sommets
où s attache un court pédoncule de forme cylindrique. Chaque
corps isolé n’imite pas mal une articulation de raquette tuua.