,58 V O Y A G E A U T O Ü I Î D ü M O N D E .
Iflaiic légcrenient rosé. La saillie de la carêne est relevée par
du rouge. T.e corps est caractérisé par cinq larges bandes circulaires
gris-ardoisé qui l’entoiLi-ent.
Ce naucrates vit sur les côtes de la Nouvelle-Irlande.
43. THYRSITE ACINACÉE.
Thyrsites lepidopodea, Cuv., Gai. de Paris.
( Pl. XV , g. n. )
P e c t., i 4 ; ¡ " d o r s a le , i 5 ép. ; 2 ' dorsale, 16 ; fausses nageoires, 4 ; catopes, ) ;
anale, -g-, fausses anales, 4 l caudale, 18.
liC thyrsite acinacée parait être le poisson figure et décrit
par M. Bory de Saint-Vincent, dans son voyage aux quatre
iles d’Afrique, et reproduit aussi dans l’Atlas du Dictionnaire
classique d’bistoire naturelle. Ce serait encore, suivant M. Cuvier,
le scomher dentalus de Blocb, ou le scomher atun d’Eu-
phrasen et de I.acépède.
L ’individu cjue nous avons figuré avait seulement toponees
de longueur totale. Le eorps est fluet relativement à son peu
de bauteur , et comprimé ; sa forme serait celle du fuseau
aminci latéralement, mais terminé en pointe du côté de la
téte, et très-grcle à la naissance de la caudale. De très-petites
écailles régulièrement imbriquées couvrent tout le corjts. Les
maxillaires et le palais sont garnis de dents saillantes, pointues,
espacées et toutes égales, moins les deux supérieures et
antérieures qui sont beaucoup plus longues que les précédentes,
cylindriques et très-atténuées à leur pointe. La boucbe
est fendue. La mâchoire inférieure dépasse la supérieure, et
s’arrondit à sa terminaison. Le iiréopercule écbancré â son
bord dans la jiartie inférieure et arrondi, et l’opercule légèrement
creusé vers en haut, sont très-lisses, amples et
s’étendent jusque sous la gorge. La ligne latérale naît du
bord supérieur de l'opereule, devient convexe, puis se Ilécbit
et se dirige horizontalement sur les côtés de la queue, qui
est sans carêne. Les lignes su|iérieures et inférieures du corps
flécbisssent, mais doucement et sans saccades.
La pectorale est élargie, à bord postérieur rectiligne, â sommet
aigu. La première dorsale formée par une rangée d’épines
droites, aiguës, arrondies et minces, que réunissent
des membranes échancrées â leur bord, sont régulières, et naissent
au nivsiiu de f attache de la pectorale, et vont toucher la
deuxième dorsale. C e lle - r i est composée, moins la jjremière
qui est comme épineuse, de rayons cartilagineux, divisés au
sommet, et dont les premiers plus grands diminuent graduellement
jusqu’au dernier. Quatre petites nageoires, dites fausses,
espacées entre elles, occupent fintervalle entre la deuxième
dorsale et la queue. L ’anale , précédée de trois éjnnes grêles
et simples, a la forme de la précédente,et, comme elle, est suivie
de quatre fausses nageoires. Les catopes placées sous la pectorale,
sont petites, ayant l’épine droite et cinq petits rayons
anastomosés. La queue est régulièrement fourchue et assez
robuste, les sommets de chacun de ses lobes sont un peu arrondis.
Ce thyrsite a l’oeil orangé, le corps bleu ardoisé en-dessus et
sur les côtés, les joues, les flancs, et le dessous du corps vêtus
d’argent très-brillant. La dorsale épineuse est blanche, la pectorale
bleuâtre, la caudale rosée, bordée et terminée de verdâtre,
et les deuxième dorsale, anale et fausses nageoires supérieures
et inférieures, de même que les catopes, rosées. Les
dents de ce poisson sont verdâtres.
Le thyrsite habite l’océan Atlantique entre les tropiques, et
principalement les côtes du Brésil.