laire de la partie supérieure, sa queue et ses bras ramifiés se
portent vers en bas. Ses parties inférieures sont blanches. Il
mourut le troisième jou r, quoiqu’on eût soin de changer l'eau
une fois par jour. »
Forster à son retour du deuxième "Voyage autour du monde
de Cook, publia dans le Magasin d’bistoire naturelle de Voigt
( 5‘ volume ), les caractères du genre glaucus ( de Glaucus, dieu
marin, et en même temps de la couleur bleue de l’animal), que
le premier il distingua, en lui assignant pour phrase ; bouche
antérieure ; corps percé de deux petits trous sur les côtés; 4 tentacules
; 8 bras palmés. Il nomma glaucus allanticus l’espèce
iju’il s’était procurée dans l’Océan, et dont on trouve un dessin
enluminé dans le Manuel d’histoire naturelle de Blumen-
baeh, t. a , p. 22 ( édit. franc. ).
Cette figure de Forster est plus que médiocre. Cependant
les 4 paires de branchies distinguent suffisamment l’espèce, et
les 20 branchies à chaque première paire confirment ce que nous
avons remarqué très-souvent, c’est-à-dire la fixité de ces parties.
Forster enfin est le premier qni ait vu les deux ouvertures de la
génération et de l’anus, qu’on avait mal indiquées avant bu.
Gmelin, dans la i 3' édition du Systema naturæ, mentionne
le genre glaucus en le faisant suivre d’un point de doute, et
de ces mots, brachia 4 ramosa; i! le place après la scylloea daus
la section des vers mollusques, ore antico, corpore brachiato ,
(t. I , pars V I , p. 3 o 2 5 ) ; puis dans les descriptions , il passe
sous silence ce genre sans indiquer l’espèce qui en a motivé la
création, et décrit sous le nom de doris radiata ( p. 3io 5 , esp.
i 3 ), ce même glaucus figuré par Dupont dans les Transactions
de Londres. Or, cette prétendue espèce de doris, a pour phrase;
D. ex argenteo cærulea, suhtus alba, papillis lateralibus qua-
ternis radiato-dentatis. Hab. in oceano, ultra pollicem longa ,
fasciculatæ affinis, tentaciilis 4 , Unea dorsi media argentea, la-
teralibus 2 apice profundè coeruleis.
L'infortuné Lamartinière dessina une figure de glaucus (|u’on
trouve gravée dans le Voyage de La Péronse, (d. X X , fig. i 5
et 16, et dans le Journal de physique, de novembre 1787.
Bosc plaça le glaucus dans le genre scyllée, et en donna nn
assez bon portrait sousle nom île scylloea margaritacea, planche
III, g. 3 , t, I , p. lo i de son Histoire des vers. Les scyl-
lées , suivant cet auteur, appartiennent aux vers mollusques
ayant un manteau épais de forme variable, et qui sont cépba-
lés. Voici la description qu’il en donne ;
« Animal vague, argenté, d’un bleu brillant sur la base et
la pointe des tentacules latérales, de même que deux larges
vitta sur le dos. Sa tête est cylindrique, arrondie sur le devant,
très-courte, bleuâtre, avec deux tubercules latéraux en avant,
et deux plus bas en arrière. La bouche à tubY court et perpendiculaire,
située en devant sur le bord inférieur ; le cou relevé
et légèrement lobé sur les côtés. Le corps presque cylindrique,
renflé an milieu, terminé par une longue queue, et garni latéralement
de trois paires de tentacules couleur de [lerle un ¡jeu
bleuâtre, avec deux larges lignes longitudinales d’un bleu plus
vif. Chaque paire de tentacules est différente des autres. La
première, plus grande, est portée sur uu long pédicule, élargi
à son sommet ducjuel sort un rang de quatorze tentacules inégales,
les deux du milieu plus longues que le pédicule, les deux
suivantes de même longueur, les autres plus courtes; toutes
cylindriques, terminées en pointe, couleur de perle, bleues â
leur base et à leur sommet. La seconde paire est presque ses-
sile, de même couleur que la première, avec dix tentacules
inégales, dont les deux du milieu sont trois fois plus longues
que le pédicule. Enfin la troisième paire sans jiédicule , de
meme couleur que les autres, mais n’ayant que cinq tentacules
dont la troisième est la plus grande, et les autres presque
égales. L.a queue est bleue et finit en pointe jiresque aussi lon-
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