uii lézard [Lacerta arenaria ), habite principalement les sables,
et ressemble par la taille an Scinque agile de France. La
deuxième, un agame [/Jgamagrisea), de couleur grise ; et la troisième
un scinque[Scincus azureus), Aont le corps est vert doré,
et la queue d'un bleu de ciel éclatant, ce qui Ini donne la plus
grande analogie avec le scinque queue-bleue du Brésil.
Nous recueillîmes deux espèces de grenouilles. La première,
que nous trouvâmes en grande abondance dans les mares
situées au pied des montagnes de la Concepcion, entre celles-ci
et la ville, est incontestablement la rana arunco de Molina, qui
l’a définie ainsi: llana corpore verrucoso, pedibus palmatis'.
Cette espèce n’est point aussi grosse <[uc la rainette de France.
Sa couleur générale est verdâtre sur le dos, qui est semé de
verrues aiTondies et proéminentes d’un rouge vermillon. Le
ventre est blanc, recouvert de taches noires.
La seconde espèce de grenouille habite les eaux limpides du
petit Rio del penco: elle est de moitié plus petite r^ue la raine
-verte, et ses couleiirs sont extrêmement agréables. Sur une teinte
uniforme de bleu ardoisé clair recouvrant le.corps et les jambes,
des taches arrondies ou ovalaires d’un bleu noir sont é]iarses.
Une tache ronde de même couleur, bordée de blanc, forme un
cercle oeillé, qui occupe chaque côté du cou, tandis que deux autres
taches ainsi disposées sont placées sur les parties latérales
du dos. L ’abdomen est blanc. Nous ne vîmes pointle thaul[Rana
lutea ) de Molina, ni sonpallum {Lacerta¡ratuma.. Mol. " ), ni la
Salamandra nigra, mentionnés dans son histoire du Chili, cs-
])èces qu’il serait peut-être difficile de reconnaître.
I.a tortue entièrement noire ( Testudo nigra, Quoy et Gaim. ^
' Jlana arunco, Gm., Syst. nat., 20. Genco des A ra ucanos.
^ Dont Daudin a fait sou Stellio p e llum a , t. IV , p. 46.
^ Testudo elephantopus, Ilarlati, Journ. acad. nat. sci. Ptii!., t. V , pl. XI.
de la Californie, décrite et figurée par MM. Quoy et Gaimard ,
dans leur Atlas zoologique, est abondante au Chili, sur la côte
du Pérou jusqu’à Payta, où elle a été probablement naturalisée,
car ou nous assura qu’elle était entièrement Identique avec celle
qui pullule sur les lies Gaüapagos. Cette tortue terrestre dout
la carapace est fortement bombée, et les écadles plusieurs lois
encadrées, atteint une très-grande taille, et les navires qui fréquentent
les ports de l’Amérique méridionale en sont presque
constamment munis, et la vendent aux Péruviens et aux (..lii-
liens , qui se plaisent à la conserver en domesticité.
En remontant au Nord, le long de la côte du Pérou, nous
relâchâmes au Càllao, non loin de Lima, et à P a jta , par cinq
degrés de latitude. Mais nous nous avançâmes très-peu dans
l’intérieur, aussi nous n’avons à mentionner (|u’un iguane‘ (Igua-
na bellicosa) assez commun, dans les lieux secs et arides,
que nous trouvâmes aussi bien au Callao cjuà Payta, et <pii
]iaraît habiter cette longue bande de terre stérile et dénudée
qui sépare par un espace de plus de cent quarante lieues
ces deux points du sol péruvien. Cette espèce, qui recherche
les fortes chaleurs du jour, exposée aux rayons du soleil sur les
galets de la côte ou sur les sables, court avec une singulière
agilité en redressant sa tpieue. La teinte de son corps est duii
gris pâle, tandis que la gorge est d'im noir vif, et que des stries
de cette couleur zèbrent agréablement les parois de l’abdomen.
Une personne de JJma remit à M. Duperrey deux serpents très-
grêles et très-petits, <[ue les habitants regardent comme venimeux.
Nous ne pouvons donner aucun renseignement sur ces deux espèces,
<|ui ont été perdues dans le cours de notre longue iiaviga-
‘ Celte espèce ü ig u an e semble se rapprocher de iig u a n a Se ir em h i. on
tamacolin de la Nouvelle-Espagne, de S ib a , pl. X C V I I , f. a , ou du fouettc-queue
à collier, le quetz-palco de Séba.