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rougc-fauve ferrugineux, excepté le pied qui est d’un blanc pur,
ainsi que le muscle circulaire qui attache le corps au pourtour
du grand tour de la spire. Sa forme est ovalaire, allongée, terminée
en pointe subaiguë. Sa téte est conique, comme tronquée,
surmontée de deux tentacules contractiles, cylindriques, médiocres,
t[ui nous semblent porter les yeux; car nous pouvons
presque affirmer qu’il n’existe pas d’yeux ni au bas du tentacule
ni sur ses bords. Les tentacules, très-contractiles, sont arrondis
à leur sommet et parfois semblent se terminer en pointe.
La bouche est recouverte de deux lobes épais, charnus, obar-
rondis, séparés par une échancrure [irofonde. Le pied nait sous
la moitié du corps. Il est large, très-lisse, très-musculeux, jdissé
dans le sens longitudinal, et percé au rebord droit du manteau
par fanus. Le corps finit en une sorte de cylindre charnu,
entouré d’un repli éjiais, musculeux, qni s’attache en dedans
du test. Les viscères forment ( fig. B^nue masse conique, pyramidale
, qui occupe le fond de la spire.
L’auricule de Midas est extraordinairement commune sur le
pourtour du havre de Doréry, à la Nouvelle-Guinée. Nous la
trouvâmes constamment (juillet 1824 ) enfoncée et vivante dans
la terre meuble, au pied des arbres, à douze ou quinze pas du
bord de la mer. Les Papous recherchent ce mollusque comme
un aliment dont ils sont friands.
Nous avons rencontré fréquemment, au milieu des marécages
fangeux, couverts de grands maugliers, sur le pourtour de la
baie d’Offach, dans file de Waigiou, l’oreille de Judas, aurieula
Judæ, Lamk (t. V I I, p. iSy). Ses moeurs la ])ortent à vivre au
milieu des eaux saumâtres. Nous en avons observé une variété
assez distincte dans l’ile de Bourou, une des Moluques. Comme
nous avons plusieurs exemplaires de chaque variété, nous les
distinguerons de la manière suivante ;
1. Aurieula Judæ, var. cylindraceo-conica.
Hab. Offach, île de Waigiou.
Longue de 18 lignes, large de 9, ovalaire, oblongue et ventrue,
à coquille très-épaisse, très-massive, à spire très-courte
( 6 lignes du bouton à la commissure de la bouche), en cône
arrondi, obtus. Le dernier grand tour dilaté au milieu, rétréci
au sommet. La bouche, haute de i 3 lignes sur 5 de large, en
mesurant de la lèvre la plus externe, est très-massivement bordée,
arrondie en haut, â colnmelle garnie de trois plis robustes;
celui du milieu très-saillant, le supérieur médiocre vertical;
toute la surface striée en long, cbaque strie serrée, ondulée,
finement granuleuse. Le test est blanc, recouvert d’un épiderme
épais, brun-marron foncé. Le jiéristome est blanc.
2. Aurieula Judæ, var. eylindraceo-elongata.
Hab. file de Bourou, l’une des Moluques.
Longue de 18 lignes, large de 6, ovalaire, allongée, fusiforme,
peu ventrue au milieu, à coquille médiocrement épaisse,
solide, â spire allongée ( 8 lignes du bouton â la commissure de
la bouche), en cône un peu aigu, â tours droits, non convexes,
le dernier allongé, oblong. I.a bouche haute de 11 lignes sur
5 d’un bord externe à un autre, largement bordée, amincie en
bas, à colnmelle munie de trois dents médiocres, toutes trois
tournées en spirale. La surface est moins rugueuse, très-finement
striée en long, les stries granuleuses et gulllochées en travers.
L’épiderme épais, d’im marron franc dans,l'âge adulte, d’un
jaune fauve dans le jeune âge, avec la spire marron, et quelques
taches longitudinales de cette couleur.
Dans son jeune âge cette auricule a le bord droit très-mince,
comme coupant, entier par conséquent, et la colnmelle n’a que
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