3,4 V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
L’animal est allongé, terminé en pointe aiguë à l’extrémité
postérieure, :i pied étroit. Les deux tentacules oculaires sont
grêles, cyliiidri(|ues. Les deux buccaux sont médiocres, courts.
Sa teinte est un bistre jaunâtre, et sa surface est légèrement
réticulée.
Cette liélice est excessivement abondante sur les feuilles des
arlires qui abritent le pourtour du Port-Praslin à la Nouvelle-
Irlande. Son nom spécifique est celui de M. Tuffet, médecin en
chef de la marine au port de Rocbefort, qni cultivait les
sciences naturelles, et <|ui les a protégées à l’Ecole de Médecine
navale avec nn zèle qui ne s’est jamais démenti, et d’autant
plus louable que des confrères ignorants ne partageaient pas
ses vues â cet égard.
57. HÉLICE (Plt.ÉOLE) DE GABERT.
Hélix {pileolus) Gabcrlü, L ess.
Cette hélice est en cône, à tours de sjnre élevés, presque
droits, séparés par un sillon étroit, le quatrième tour le plus
grand, presque plane en dessous, marqué d’une forte carène â
ses deux tiers. L ’ombilic est n u l, la bouche est oblique, plus
large que haute, un peu anguleuse au sommet du péristome.
C e lui-ci est solide, dilaté au bord gauche, bordé et déjeté en
dehors sur son pourtour entier. Cette coquille a 10 pouces de
hauteur sur 12 de largeur. Elle est assez épaisse, à stries d’accroissement
inégales, à é|iiderme rouge brunâtre avec des
marbrures zigzaguées fauve blanchâtre. Un cercle rouge brun
marque le dessus. Le péristome est blanc.
Cette hélice habite le pourtour du havre de Doréry à la
Nouvelle-Guinée. Elle nous a été communiquée par M. Gabert.
58. HÉLICIGONE DE FÉRUSSAC.
Helicogona {hélix) Ferussacii, L ess.
(Pl. VIII, fig. 5, g. n.)
Cette coquille est complètement trochiforme, c’est-â-dire
(ju’elle représente un cône régulier, discoïde et aplati à sa base,
et à tours de la spire au nombre de six, séparés par une ligne
à peiue creusée, et complètement planes â leur surface. Le
bouton est élargi, convexe. Le sixième tour de la spire est à
carène saillant â angle aigu. L'ombilic n’existe point. La bouche
est très-dé])rhnée, triangulaire, aussi large que liante, mais
très - aiguë à la jonction des deux lèvres ; son péristome est
bordé, recourbé, sinueux à l’angle d’union.
Cette coquille a près d'uu pouce de hauteur sur onze lignes
de largeur. Sa coloration générale est un marron foncé très-
pur, que relève un liséré jaune d’or qui suit la carène anguleuse
du dernier tour de la spire et remonte jusqu’au sommet en suivant
la rainure de renroulement des tours.
L’hélicigone vit dans les arbres du havre de Doréry à la
Nouvelle-Guinée. Nous n'en avons trouvé que deux individus ;
l’un parfait, l’autre dépouillé de sou épiderme. Ce dernier est
mince, fragile, blanc nacré partout.
59. HÉLICE (AGATHINOIDE) SALE.
Hélix sordidus, L ess .
(Pl. XIII, fig . .3. )
Cette espèce appartient à la section des hélices dont les tours
de spire sont lâches et donnent au test une forme allongée subconique,
La bouche est droite, obovalaire, ouverte dans le sens
de l’axe. I.e bord droit est le plus étendu. Le gauche est dilaté
40.