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corps. L'analeiiait en dessous aumilieu delà longueurdu poisson,
et va s'unir à la précédente à l’extrémité de la queue qui est aiguë-
Cette murène est en entier d’un gris fauve rougeâtre, lisse sur
la téte, mais rayé en travers sur le corps de bandelettes brunâtres
et formant des cercles rapprochés el réguliers. Les nageoires sont
jaunâtres et sans taches. Elle vit sur les récifs de l’île d’Oualan.
22. MURÈNE FIAVÉOLE.
Muroenophis flaveola, Less.
(PL X I , fig. 2 , g. n.)
Cette murène n’a que 8 pouces de longueur totale. Son museau
est court, conique, mais le dessus do la tête est très-renflé,
et le cou se détache visiblement du crâne. L’ouverture branchiale
est petite , ovalaire, percée à 9 lignes de la commissure
de la bouche. Celle-ci est médiocrement fendue , garnie de dents
grêles et acérées. Deux vestiges de barbillons droits sont placés
en avant des petits trous des narines, sur l’extrémité même du
museau. Le corps est d’abord cylindrique, mais il se comprime
de plus en plus, à partir de sa jjartie moyenne, jusqu’à la queue
qui est très-aplatie. La nageoire dorsale assez élevée, et sinueuse
au bord , naît derrière l’ouverture branchiale ; elle est d’abord
basse, puis elle s’élève davantage sur la queue, où elle s’unit à
l’extrémité eu pointe arrondie avec l’anale qui est petite, et qui
ne commence qvfaux deux tiers jjostérieurs du corps.
Le tronc de cette murène est lisse, coloré en rouge brunâtre.
Mais la tête est finement tachetée et marquetée de petites
rayures brunes pourprées, tandis que la portion antérieure du
corps est rayée en travers par du brun pourpré, brim qui s’étend
longitudinalement sur la partie postérieure. La queue est piquetée
de ce même brunâtre, mais ¡dus clair. La nageoire dorsale
est jaune à points rougeâtres. L’anale est rougeâtre sans
tacbes.
Cette murène vit aussi dans l’Ile Oualan, au milieu des coraux
de laquelle une variété infinie de murènes semblent s’ctre
donné rendez-vous de tous les points de la mer du Sud. Nulle pari
en effet nous n’en avons vu tant d’espèces, et surtout autant
d’individus, car c’est par milliers qu’on les comptait. Leur chair
est grasse, très-lourde et très-indigeste.
23. IC H T H Y O P IIIS T IG R É .
Ichthjophis tigrinus, L ess .
(PI. X II, g. n .)
Le genre nouveau que nous avons créé, en septembre 1828
( Mém. de la Soc. ÆHist. n at., t. I V , p. 397 ), pour recevoir
cette espèce et la suivante, exige que nous entrions â son égard
dans quelques détails.
I jCS ichthyophis doivent etre classés près des muroenophis de
M. de Lacépède (miiroena, TXinmh.-, grmnothorax, Blocb), par
l’ensemble de leurs caractères , et surtout par leurs branchies
qui s’ouvrent sur les côtés du cou en deux trous ovalaires ;
mais ils s’en distinguent par la particularité très-remarquable
de n’avoir absolument aucune nageoire, pas même à fétat de
rudiments. Cette conformation leur donne de grands rapports
avec les apterichtes de M. Duméril, mais ceux-ci ont deux spi-
racules ouverts sous la gorge , ce qui les rapproche des sphage-
branches. D’a illeurs, Xapterichtes repose sur une espèce peu
connue, dont M. de Lacépède a fait le type de son genre coecilie.
Nous nous serions empressés de conserver le premier nom,
qui exprime très-bien les caractères principaux de nos ichthyo-
p h is , si nous n'eus.sions craint d’embrouiller la synonymie. Ce
genre se rapproche donc Aa gymnomurènes AcM.. de Lacépède,
qui ont seulement des rudiments de nageoires; il en diffère ¡lai'
ses dents disposées en plusieurs rangées, et toutes fines et acé-
Vorage de la Coquille. — Z. Tom. II, Part. /. I 7