nieueux en (ieliors et comme revêtu d’une o écorce calcaire fongueuse.
L'inlérieur du tube est rétréci en bas, de manière à
présenter à son bas-fond une profonde concavité. Le tube s’élargit
ensuite, se renfle au milieu et se rétrécit vers son ouverture
(|ui est irrégulière, dentelée, arrondie, excepté à fangle du
bord qui est creusé en sillon. Ces tubes sont réunis ou soudés
par faisceaux, le plus ordinairement au nombre de trois, et accolés
dos à dos. La. première pièce du tube est monopbile,
haute, élevée du côté dorsal. La deuxième portion surajoutée
offre six sutures séparant six lames droites inégales en largeur
et en bauteur. Le troisième tour ou le supérieur a aussi six lames
suturées, mais celle qui est courbée pour former à sa partie
moyenne un canal, est constamment placée au côté externe et
se trouve être la plus large.
Dans le jeune â g e , l’ouverture du tube est snbtrigone, à lamelles
saillantes, anguleuses, aiguës et séparées par des lames
interposées minces, au nombre de six comme les parties anguleuses.
Dans l’âge adulte, cette disposition s’efface sous l’épais
encroûtement qui s’empare du test.
La substance des tubes est celluleuse dans l'épaisseur des parois.
Ces cellules sont séparées par des lames minces et régulières.
L’intérieur est lisse, blanchâtre. L’extérieur est criblé de
pores faits par des annélides, sans doute. Il n’y a point de lame
testacée à l’intérieur.
L ’opercule est formé de quatre pièces libres, ou du moins
unies par des téguments membraneux. Les deux pièces supérieures
sont beaucoup plus petites que les deux inférieures.
Toutes quatre sont couvertes de côtes serrées, régulières, très-
finement striées en long, de manière que chaque cordon est
dentelé sur ses bords, et que le fond du sillon esl garni de rangées
régulières de très-petites lamelles. Les deux portions supérieures
de l’opercule sont étroites, triangulaires, élargies au
milieu, terminées en avant par un crochet allongé, lisse, recourbé
et pointu, coloré en rouge rosé très-vif. A l’extrémité
postérieure est une apophyse destinée à donner attache â un
muscle. Les deux lames inférieures de ce même opercule sont
élargies, coudées à leur tiers inférieur, arrondies à leur bord
postérieur, et anguleuses en devant. A leur portion coudée nait
en dedans une plaque calcaire cjui va se souder avec une lamelle
du bord inférieur, de manière à former un canal extérieur profond
et rugueux et une cavité interne ou cul-de-sac, très-
lisse. Dans le premier s’attache le ligament qui les unit l’une à
l’autre et qui est extensible. On remarque au bord inférieur une
gouttière destinée sans doute à servir de jioint d’attache au
ligament qui fixe en bas les deux pièces.
Ces lames sont blanc-verdâtre en debors et remarquables
par leur extrémité crochue d’un beau rouge. La membrane
buccale et interne est d’un violet très-brillant. Le corps de l’animal
est contenu dans un sac membraneux assez épais. Ce
corps est ovalaire-allongé et conique à son extrémité. 11 est fixé
à quelque distance de l’ouverture du tube calcaire, par un
muscle circulaire, fort et tendineux. Celui-ci est percé sur
quelques points de sa circonférence pour laisser passer quatre
muscles étroits, longitudinaux, formant quatre rubans nacrés
qui partent du milieu du sac, en traversant ses fibres, et vont
se rendre à la base des quatre pièces de l'opercule qu’ils sont
destinés à mouvoir. La tension'de leurs fibres, robustes d’ailleurs,
en opère f ouverture, et probablement que des muscles
internes tout aussi énergiques dans leur action les ferment avec
force lorsque le mollusque est inquiété dans le test qui lui sert
d’abri.
L ’animal du picos est un manger délicieux. Il est très-estimé
des habitants de la Concepcion et de Talcahuano, au Chili. Il
vit à quelques brasses de profondeur, daus le port Saint-Vin