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pouces et demi. Sa tête est déprimée, à museau mince, recouverte
en-dessus de |)la<|ues régulières. Des plaques plus petites,
eu pavé, surmontent l'oeil, et eutoureiit l'orifice ovalalre du
conduit auditif. Ses doigts sont minces, tous onguiculés; ceux
de l’arrière allongés ¡>ar gradation depuis le petit doigt jusqu’au
quatrième, et le pouce est égal au troisième. Les écailles qui
recouvrent le corps sont excessivement lisses, arrondies, assez
.grandes, disposées en recouvrement, comme les écailles des
poissons, tandis que celles de l’abdomen sont soudées à angles
par leurs côtés. La queue, assez épaisse à sa naissance, s’amincit
graduellement et se termine en pointe déliée.
Ce scinque est généralement d’uue couleur verte luisante
très-belle, à laquelle se joignent des reflets azurés sur la tête,
les côtés du cou et le ventre. Une tache oblongue, noire, s’étend
eu avant de foeil, et un roux assez v if colore les sourcils et
le rebord du maxillaire supérieur; mais ce scinque jouit de
1 avantage que possèdent plusieurs autres sauriens de changer
de couleur lorsqu’il est agité, et c’est ainsi que le vert émeraude
de l’espèce qui nous occupe varie depuis la teinte aigue-
marine jusqu’au noir luisant de l’acier bruni.
On le trouve sur les feuilles et les tiges des bananiers, dans la
petite île d’Oualau, l’une des terres montagneuses de la chaîne
des Carolines.
8. SCINQUE POTNTS-VERTS.
Scincus viridipunclus, L e s s .
(Pl. IV, fig. I , g. n . )
Kéneux dans la langue des naturels de l’ile d'Oualan.
Ce scinque est absolument de même forme et de même
dimension que l’émeraudiu décrit plus haut. Comme lui, sa taille
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est d’environ neuf pouces et demi. Sa tète est aussi conupie,
déprimée, obtuse, mais les plaques qui la recouvrent sont pins
égales et plus quadrilatères. L’orifice de la conque est petit,
simplement ovalaire. Ses membres sont moins forts, et les doigts
surtout.sont plus grêles,bien qu’en tout point semblables par
la proportion et les ra]q>orts. La queue enfin est cylindrique et
graduellement amincie jusqu’à la pointe. Les écailles de ce saii-
rien sont assez grandes, discoïdes, lisses, et eu recouvrement
écailleux, comme chez le scinque émeraudin; seulement celles
des flancs et du venti’e sont plus petites et plus arrondies.
D’un brun-fauve très-lnstré sur la tête, le cou, le dos et la
queue entière, ])lus clair sur les côtés, et encore plus foncé sur
les flancs où se dessine une raie assez large de ce même brun
fauve, le corps est marqué, de points d’un vert clair que bordent
en dessous d’autres ])oints, mais entièrement noirs. Les jioints
verts occupent le milieu de chaque écaille et se font remarquer
aussi, en petit nombre, sur les parties externes des membres.
Un olivâtre très-clair règne sur la go rge , la mâchoire
inférieure et le dessous du cou. Le ventre est blanc, très-légèrement
lavé de jaunâtre, et la région anale d’un blanc pur.
Ce scinque, influencé par le danger, change de couleur comme
un caméléon et devient tout brun. Il se lient sur les bananiers
de file d’Oualan, et peut-être est-ce la femelle de notre scincus
smaragdinus?
g . S C I N Q U E M U L T I R A Y ’ E .
Scincus multilineatus, L ess.
(Pl. III, fig. 2, g.n .)
Ce scinque a de grands rajiports avec le the ribboned lizard
( lacerta tæniolata de White, pl. et jiage 245 ) de la Nouvelle-
Galles du Sud, auquel on a donne pour phrase descriptive la