V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E ,
jusqu'à rauiis. La troisième, plus ¡letite, enveloppe la queue.
Le thorax est jaune clair. La dorsale épineuse est rouge orangé,
liséré très-line nient de noir, ainsi (pie les catopes. Toutes les
autres sans distinction sont d’un orangé pur encadré d’un noir
profond, frangé lui-même de blanc neigeux.
Ce petit poisson habite le port Praslin de la Nouvelle-Irlande
et le havre de Doréry à la Nouvelle-Guinée. 11 est d’une grande
beauté dans feau, et il est rare d’en rencontrer plusieurs individus
en tous points semblables.
70. M A C Q U A R IE D E LA N O Ü V E L L E -H O L I.A N D E .
Macquaria austmlasica.
(Pl. X IV , fig. I , g. n.)
Cuv., Poiss., t. V, p. 377, pl. CXXXI.
B. 5 ; p. (6 ; cl. -H ; cat. a. J ; c. 17.
Dans le voyage (pie nous fîmes, M. d'Urville et moi, dans
l'intérieur de la Nouvelle-Galles du sud, au-delà des montagnes
Bleues et dans les plaines de Bathurst, nous rapportâmes de la
rivière Macquarie, qui arrose cette partie de la Nouvelle-Hollande
divers animaux et surtout deux espèces de poissons. Le
premier (pie nous avons fait peindre a, dans l’intervalle(i83o),
été publié par M. Cuvier, comme type d’un nouveau genre de
la famille des sciénoïdes, et a retiu de lui le nom de Macquaria
australasica. Nous ne pouvons donc mieux faire que d’insérer
textuellement les notions descriptives de ce savant.
(C A son extérieur, surtout lorsqu’il est dans de petites dimensions
, on le prendrait pour un grémille; car il en a le p o r t, et
les lacunes caverneuses de sa tête sont les mêmes. Mais un premier
examen fait connaître qu’il en diffère d’abord ¡lar le manque
absolu de dents, et à mesure que cet examen va plus loin , il
développe encore d'autres caractères et surtout celui du nombre
des rayons branchiaux réduit à cimp Les pro])ort!ons sout tout-
à-fait celles d’une perche ; sa nuque est un peu bombée, sou
museau obtus. Sa longueur totale comprend trois fols et un
tiers sa hauteur au droit des pectorales, et près de (piatre fois
la longueur de sa tête. Son épaisseur est deux fois et un (piart
dans sa hauteur. Son front, son museau, son sous-orbitaire,
ses mâchoires n’ont point d’écailles. 11 a une fossette longue et
impaire sur le front, une de cha(jue côté sur l'oeil en avant,
deux entre les narines, deux petites sur le bout du museau,
clnc[ ou six autour du bord inférieur de 1 orbite en
avant, trois sous chaque branche de la mâchoire inférieure ,
deux au limbe infcrréiir du préopercule, une à son angle, et
une à son limbe montant. On voit de plus deux jietits pores
et une petite fossette sur l’extrémité de la mâchoire inférieure.
L ’angle du préopercule est un peu arrondi et finement dentelé
, ainsi que son bord montant ; mais le bord inféi’ieur a des
dentelures plus rares et [ilus fortes. Le subopercule et l’iuter-
opercLile sont aussi dentelés, mais encore jiIus finement que
le bord montant du préopercule. L’opercule osseux se termiue
par deux pointes peu aiguës, dont l’inférieure est plus saillante.
Les ouïes sont mcdiocremeut fendues, et leur membrane ne
contient que cinq rayons. 11 y a de fines dentelures au sur-
scapulaire et à la partie de fhuméral qui est au-dessus de
la pectorale. Quoique la nuque soit aussi longue que la tête,
comme elle va en montant, la dorsale commence presque
vis-à-vis la base de la ¡lectorale ; elle a onze é]iines fortes, dont
la première est très-petite. lai quatrième et la cinquième sont
les plus longues et surpassent la moitié de la bauteur du
corps. L ’écliaocrure avant la portion molle n’est pas très-profonde;
cette ]iartie qni n’est ]ias aussi longue que l’épineuse
a onze rayons enveloppés à leur base de petites écailles. L’anale 25.