432 VOYAGE AUTOÜB DU MONDE.
La cytliérée de la mer du Sud est eu dedaus d'un blanc pur
et laiteux : en dehors elle est d’un rose tendre, puis foncé en
violâtre sur la lunule, sur les lèvres et à la base des épines.
Celles-ci sont d'un blanc d'ivoire, ainsi que deux raies qui bordent
les lèvres et fintervalle des épines. Le bord est d’un rose
pâle.
Cette belle espèce est très-commune sur les grèves, entre Colan
et Payta, sur la côte du Péron. Les habitants lui donnent le
nom de tirana de Colan, et lui attribuent la propriété de guérir
les tuméfactions des parotides. C’est dans notre excursion
dans les sables de Colan, où les vagues la rejettent, que nous
en avons recueilli les nombreux individus qui se trouvent dans
plusieurs des collections de Paris et de Londres.
202. SOI-ÉCüRTE VIOLET.
Solecurtus violaceus, L ess.
Solen violaceus, I.am a r ck , t. "V, p. 455.
M, de Blainville a séjiaré des solens les solécurles qui ont
leur test ovalaire, allongé, à valves égales, presque équilatérales,
dont les bords sont droits et parallèles et les sommets
peu marqués. La charnière se compose d’un renflement aplati,
ayant une seule dent en avant de la valve droite. Le ligament
est externe, renflé, et recouvre deux callosités nymphales saillantes.
Des deux impressions musculaires qui sont distantes
et très-marquées, l’antérieure est oblique transverse et la postérieure
est arrondie ; un large et long enfoncement existe sur
le rebord palléal.
Le solécurte violet est ovalaire allongé , arrondi aux deux
extrémités bien que plus large à la partie antérieure. Sa surface
est striée circulairement, couverte d'un épiderme brun
olivâtre que marquent deux rayons blanc jaunâtre dirigés de
ZOOLOGIE. 433
l’onglet en arrière. Son test est violâtre sous un épiderme olivâtre,
mais le dedans est d’un violet noir uniforme, excepté la
charnière qui est blanche. Cette espèce a de hauteur a 3 lignes,
de largeur dans le sens transversal 3 |iouces lo lignes, et d’épaisseur
8 lignes. Elle n’est jias rare dans l’ile de Bourou, l'une
des Moluques.
2 o 3 . BOLTÉNJE GOUSSE.
Boltenia lemimen . L ess. , Cent. zoo l., pl. L I I I , fig . i ,
L ’ancien genre AsciniE, ascidia, des auteurs, démeinbrépar
M. Savigny, dans ses beaux Mémoires sur les animaux sans
vertèbres, a été divisé par ce savant eu deux ordres. Le premier
comprend les ascidiæ tethjdes, et le deuxième les ascidiæ
thalides. La première famille comprend les tétliyes qui sont
simjiles, et alors il y classe les genres boltenia, cynthia, phallu-
sia, clavelina, groupés en deux sections ; ou les téthyes sont
composées, et il y range dans trois sections les genres diazona,
distoma, sigillina, sjnoicum, aplidium, polyclinum, didemnum,
encæliuni et botryllus. Enfin la deuxième, famille est celle des
lucies , et les pyrosonies sont le type des lucies composées.
Le genre Boltenia ( de Bolten, auteur hollandais ) a pour
caractères, suivant M. Savigny, uu corps pédiculé pa rle sommet,
à test coriace. L’orifice branchial fendu en quatre ravons ;
l’intestinal de même. Le sac branchial est jilissé longitudinalement
; il est surmonté de filets tentaculaires composés ; les
mailles du tissu respiratoire sont dépourvues de bourses ou
de papilles. L ’abdomen est latéral et le foie est nul. L ’ovaire
est multiple. ( Consultez les beaux détails anatomiques gravés,
pl. V du tome II des Mémoires de M. Jules-César Savigny. )
La boltéuie à laquelle nous avons imposé le nom spécifique
de legumen, imite parfaitement eu effet une gousse de cour-
Voyage de la Coquille. — Z. Tom. I l , partie I . 5 5