La nombreuse famille des salmones peuple les eaux douces
des fleuves et des lacs d’Europe. Le saumon (salmo salar,L.),
commun dans le Nord, remonte les rivières. Les cnrimates, les
mylètes, ont plusieurs espèces dans les grandes baies de l'Amérique
du sud, et une en Egypte ( yufmo denlex, Hasselq.). Les
rivières de la zone torride sont habitées par les hydrocins, dont
l’un d’Egypte et ¡ilusieurs du Brésil. Les sauras sont de l ’océan
Atlantique et de la Méditerranée, ainsi que les scopèles et les
aulopes.
Les dupées renferment plusieurs genres d’un haut intérêt
])our 1 économie politique, puisque la fortune de quelques états
est fondée sur le commerce qu’ils servent à alimenter. Tels sont :
les harengs, dont les essaims, rangés en colonnes qui jjar-
tent chaque année du pôle, longent les côtes des états européens,
et viennent annuellement fournir à une immense consommation
, dans la mer du No rd, sur les côtes de France et
d Ecosse; la sardine [clupea sprattus, L.), et l ’ancliois de l’océan
Atlantique et de la Méditerranée ; les harengs remplacés
dans les climats chauds jjar les mégalopes, dont les espèces
acquièrent une grande taille. D’autres dupées habitent
les Antilles, les côtes du Brésil, du Pérou, mais dimiuuent
sensiblement dans I océan indien, où ou mentionne seulement
le notoptèrc [clupea sjnura, Sch.). Les élopes appartiennent aux
deux hémisphères, dit M. Cuvier, tandis fjue les chirocentres
[clupea dorah, Gm.) sont de l’Inde, les vastrès du Sénégal et du
B re sd,e t les érytlirins et les amies (amfa), les premiers des
Le genre qui est le plus approprié aux mers équatoriales des archipels d’A sie est
sans contcecht l’ostraciou. Les coffres y sont singulièrement abondants.
Sur les cotes de la Nouvdle-TIollande se fait remarquer le rare hyppocampe
à foholes; sur celles de la Nouvelle-Zélande, l’h. abdominal, nouvelle espèce que les
habitants portent sur eux comme un amulette : les syngnathes sont abondants dans
toutes les Moluques.
eaux douces du Malabar et du Brésil, les seconds des rivières de
ta Caroline. Cette famille fournit encore les lé])isostées des lacs
de l’Amérique du sud et le bicbir du Nil.
Les mers cpil baignent les côtes du continent d’Asie sont fécondes
en poissons. Les espèces qui y vivent y sont disséminées
suivantlesparageset leurs latitudes; aussi devrait-on adopter pour
les grouper, les bassins appelés: i° mer de Chine et du .lapon;
2° mer polynésienne, comprenant les mers de Java, de Min-
danao, des Célèbes et des Moluques; 3° mer des Indes et d’Arabie
; 4” mer Rouge; 5“ mer Casijienne et lac Aral; 6“ eaux
douces.
Peu connus encore, les poissons que produisent les mers de
Chine et du Japon se rapprochent ce|)endaiit de ceux de la
Polynésie, dont ils diffèrent génériquement toutefois ; et c’est
ainsi que beaucoup de ces êtres, d'abord décrits par Osbeck,
Renard, Bontius, Valentin, ou figurés dans des dessins chinois,
se rapportent à un grand nombre de genres européens et à certains
entièrement asiatiques. Les squales ou sélaciens, renommés
par le grand nombre des poissons voraces et dangereux
qu'ils réunissent par des rapports généraux d’organisation, sont
a peu près disséminés dans toutes ces mers, mais ils fréquentent
¡jrincipalement et en plus grand nombre les rivages d’Eurojie.
L’opinion générale qui regarde le requin (sq. carcharías) comme
cosmopolite, parait reposer sur des rapprochements erronés, et
ce vorace cartilagineux semble réüuir plusieurs espèces confondues
jusqu'à ce jour sous le même nom. Parmi les squales propres
à l’Inde on doit citer le tigre (sq. tigrinus), le squale Gronovien, et
les massasa et kumal de la mer Rouge. Les raies sont répandues
dans toutes les mers, mais celles de l’archipel d’Asie réunissent
les teintes vivement colorées des productions de ces
riches climats, et plusieurs sout nouvelles pour la science. Leurs
représentants dans la mer Bouge sont les raies üàruak.