, j 6 v o y a g e a u t o u r d u M O N D E ,
sur la queue et les flancs, et ari’ondies et ponctuées sur la tête
et autour des yeux. L ’iris est jaune doré, traversé par une bande
noire. La dorsale est pointillée de brun. La phrase spécifique
q u e nous lui avions assignée est la suivante ; Corpore lævi, albido,
maculis ruhro-nigris notato ; pinnâ dorsali radiis iQ>;pinnâ pec-
torali 15 ; rostro longiore.
■ Ce poisson que les Nouveaiix-Zélandais nomment kioré, habite
les diverses criques de l’immense, baie des Iles ou Marion ,
et diffère beaucoup, par le manque d’appendiceSj du joli hippocampe
foliacé [H.foliatus) décrit jiar Shaw, et qui vit sur les
côtes de la Nouvelle-Hollande.
20. L E P T O C É P H A L E T É N IA .
heptocephalus toenia, L e s s ,
Les auteurs n’admettent qu'une espèce de_ leptocéphale, le
Morrisien de Pennant, décrit et figuré par Lacépède ( Pof« .,
t. V I , p. 372, édit, Desmarest), et dout le corps, bien que très-
comprimé, a cependant une certaine épaisseur. Le lejitocépbale
ténia est, lui, d’uue minceur extrême, sans consistance, d’une
l'ragilité on ne peut pas plus grande, et simule à s’y tromper un
fragment de ténia.
Ce leptocéphale a 5 [louces de longueur totale, sur 3 lignes
et demie de hauteur. Sa téte est petite, presque entièrement
occupée par un oeil grand, bleu de ciel, à iris noir, et terminée
en avant par deux petites mâchoires allongées, grêles, aiguës,
armées de dents serrées, longues, molles et semblables à de
petites soies. Les branchies s’ouvrent sous la gorge en deux
fentes très-peu distinctes. Les ¡jectorales sont nulles. Le corps
est supporté par un rachis cartilagineux, filiforme, garni de
deux rangs d’arétes très-discernables à travers la transparence
de la peau, serrées et très-nombreuses, formant des chevrons
Z O O L O G IE . ,2 7
dont l’angle rentrant est du côté de la queue. Ce corps, d’abord
étroit, s’accroît un peu en hauteur, et puis s’amincit graduellement
, de manière qu’il se termine en ¡lointe déliée. En dessus
et en dessous une sorte de petit repli d’une extrême ténuité
. forme sur la partie postérieure deux vestiges de nageoires qui
composent la queue, mais ces vestiges ¡lourraient même être
contestés. Tout le poisson, de la minceur d’un morceau de papier,
est d’un blanc hyalin, et se brise entre les doigts lorsqu’on le
sort de l’eau. Dans l’alcool ses chairs se raffermissent, et acquièrent
un ¡>eu d’épaisseur en se gonflant, et deviennent d’un blanc
mat.
Nous primes un grand nombre de leptocéphales, le 3 i août
1 8 2 3 ,parune journée decalmequi retint la Coÿ!«7fe à quelques
lieues des côtes de la Nouvelle-Guinée. Ils se cachaient sous les
troncs d’arbres charriés par les courants.
21. M U R È N E T JN É O L É E .
M u roe n o p h i s l i n e a t a , L e s s .
(PL X I , fig. I , g. n.)
Cette murène a près d’un pied de longueur sur 6 lignes de
hauteur dans sa ¡jlus grande épaisseur. Sa tête est conique,
pointue , déprimée sur l’occiput. L ’oeil est médiocre près l'extrémité
du museau, où sont percées deux narines garnies chacune
en avant d’un petit tentacule roide. Les dents sont nombreuses,
petites, acérées. Les brancbies s’ouvrent par uu trou obovale
sur les côtés du cou. Le corps est seul arrondi, d’égale grosseur
jusqu’il l’anus, où il diminue graduellement en s’aplatissant légèrement
sur les côtés. La nageoire dorsale assez élevée relativement
à la hauteur du corps, est comme sinueuse à son bord.
Elle naît presque au-dessus de la commissure de la bouche bien
en avant des branchies, et se continue sur tout le dessus du