¡joseut cette famille paraissent en général préférer les latitudes
froides.
Les pleiironeetes, poissons anomaux, qu i, destinés à vivre
sur les fonds [jlats, ont nue de leurs faces blafarde et l’autre plus
colorée, possèdent dans les mers chaudes de l’Asie plusieurs tribus
dont les individus, comme la plupart de ceux de cette portion
du globe, prennent dans quelques-unes de leurs parties des
développements considérables. Les monochires, les acliires et
les plagusies offrent plusieurs espèces asiatiques. Si les écheneis,
nancrate et rémora se trouvent à peu près dans toutes les mers, on
ne rencontre guère que dans celles qui baignent f Inde l’éclieneis
bicolore. 11 n’en est pas de même de la grande famille des anguil-
liformes. Le nombre des espèces des mers d’Asie est considérable
, et les récifs des iles nombreuses de l’archipel des Indes en
recèlent dont la livrée affecte toutes les couleurs. Telles sont
les espèces d’ophisures, de muréiiophis, de syubranclies, l’ala-
bès, le le|jtocéphale et ïophidium blacodes, taudis que la mer
Kouge nourrit Xophidium barhatwn.
Jusqu’ici nous n’avons remarqué que des ]>oissGiis appartenant
à des genres répandus dans d’autres mers ou rarement à
quelques-uns qui seraient exclusifs à f Asie. Il n’en est pas de
même dans les aeanthojJtérygicns. Ceux-ci, et plus nombreux et
plus variés, nous présentent à la fois un grand nombre d’espèces
et de genres particuliers, suivant les bassins que nous avons indiqués.
Dans la mer des Indes habite la ceinture électrique ( trichiu-
rus indiens), plusieurs blennies, entre autres le salarias quadri-
pennis et l ’opistognathe de Sonnerai : sur les rives de toutes les
Moluques et des terres d'Asie plus à l’est, telles que les îles des
Papous et de la Nouvelle-Irlande, le périophtalme déploie les
moeurs singulières qu’il a reçues en partage, nage ou saute sur
les rochers, rampe sur les grèves, et passe indifféremment
de l'eau salée dans l'eau douce, eu dressant verticalement ses
yeux en télescopes mobiles. Ce poisson, mentionné par quelques
navigateurs, et notamment par le savant Commerson, sous
le nom de blennie sauteur, simule, à s'y méprendre, sur le
sol, un petit saurien qui cherche à saisir sa proie. Deux sil-
lago, à chair délicate et estimée, sont l’objet d’une pêche active
sur les côtes du Malabar, et les mêmes mers sont fréquentées
par les callionymes, dont les nageoires sont à rayons
très-dévelo]jpés.
La grande famille des Labroïdes semble avoir été créée pour
les climats chauds. Les espèces sont peu nombreuses dans le
Nord ; elles s’accrois.sent sur les côtes ])lus méridionales de
1 Europe, mais elles se multiplient prodigieusement sous Eé-
quateur, en revêtant les plus brillantes livrées. C’est ainsi qu’il
serait fastidieux de dresser une liste des espèces q u i, sous le
nom de labres, de girelles, de crcnilabres, habitent la mer
des Indes et celle des côtes d’Asie. Mais parmi ces poissons
ju’opres aux eaux écbaulfées par le soleil de l’équateur sont
les filous et les gomphoses. Enfin des cbromis et de nombreux
scares viennent s’adjoindre aux ¡jrécédeuts. I.e genre la-
brax, réduit a une seule espèce, est propre à la presqu’île du
Kamtschatka.
Les perches ne sont pas moins multipliées au milieu des
terres morcelées de la Polynésie, dans les canaux étroits qui
les séparent; et c’est ainsi que les spares, la dorade, si célébrée
par les navigateurs, et surtout les luljans, les serrans, les
canthères et les cirrliites, y comptent des variétés nombreuses
et infinies. Le diacope, parmi quelques espèces indiennes qu’il
renferme, présente surtout le beau poisson nommé macolor
par Renard, <[ui vit dans les mers des Indes et dans les eaux
de la Nouvelle-Guinée. C’est ainsi qu’oii y remarque encore
des scolojisis, des grammites, des diagrammes, de nombreuses
seorpènes, des syuancées. Quant au genre pteroïs, renfermant