u’orciipcut qu’un espace resserré sous le corps. I,a nageoire
dorsale peut être cachée eu totalité dans une rainure profonde
du dos.
Sa dorsale épineuse, à premier rayon très-long, s'abaisse au
cinquième et diminue graduellement de bauteur. I^a pectorale
est très-étroite et très-aiguë. Les catopes placées au-dessous de
la pectorale sont oblongues, pointues et dilatées. La bouche est
petite, fendue obliquement. Son palais est d’un noir profond.
Les mâchoires sont armées de dents petites et acérées. La ligne
latérale naît au bord de l’opercule, devient convexe, puis se
•coude vivement aux deux tiers du corps pour devenir liorizon-
tale, suivre la ligne moyenne et s’unir à la carène latérale de
la queue.
La chair de ce poissou devient fréquemment vénéneuse ; et
ce fait, que Forster mentionna le premier, se renouvela dans
l’expédition de la Coquille. Après avoir mangé de l’individu qui
a servi de type à la figure que nous avons donnée d après nos
dessins, plusieui's officiers, ainsi que nous, éprouvèrent des
symptômes d’empoisonnement. Toute la surface du corps devint
d’un rouge d'écrevisse. Il s’y joignit des défaillances, des bouffées
de chaleur, des coliques, et enfin une diarrhée et des sueurs
f[ui arrêtèrent les effets de l’intoxication.
Les bonites sont de tous les poissons ceux qui nourrissent le
plus substantiellement. Les Malais se livrent â leur pêche, et
les préparent comme on le fait sur les côtes de la Méditerranée
du thon ordinaire. Leur chair se décompose très-rapidement,
et les Indiens la désignent, par analogie, sous le nom de boeuf de
mer. Cette bonite, comme tous les scombres du genre thon,
s’élance hors de l’eau par un bond puissant en décrivant une parabole.
On la pêche avec des lignes amorcées par un flocon de
laine, ou avec uu poisson volant simulé avec du liège peint en
lilanc.
46. B O N IT E D E L ’O C ÉA N A T L A N T IQ U E .
Thjnnus aüanticus, L e s s .
Pect. 35; dorsale i 4 ép-; a® dorsale 8 ray; fausses dorsales 9 ; catopes o;
anale 8; fausses anales 8; caudale 24.
Cette bonite a 28 pouces de longueur totale sur 8 pouces de
hauteur dans le plus éjiais du cor|is à son milieu, et sur i pouce
seulement à la queue. I,a nageoire pectorale, étroite, falciforme
, a 6 pouces. Les catopes, première et deuxième dorsales
et première anale, ont 3 pouces de bauteur. La queue, formée
de deux lobes aigus, étroits, à bords presque rectilignes, a 10
pouces d’une extrémité à l'autre. L’oeil est grand, arrondi, mesurant
18 lignes de diamètre. La tête du museau au bord de
ro|)ercule a 7 pouces.
Tout le corps est revêtu d’écailles petites et peu apparentes.
La téte est lisse, métallisée. La boucbe, obliquement fendue, est
garnie de dents grêles et acérées. Le front est bleu, mais les
joues et les opercules, dont les bords sont très-entiers, sout argentés.
L ’oeil est corclé d’attrore. La première dorsale, â premier
rayon élevé, s’abaisse graduellement et sans saccade. La
deuxième dorsale est haute , pointue, étroite. Les fausses nageoires
sont petites, triangulaires. La pectorale parait très-longue.
Les catopes sont élargies, à rayons anastomosés. L’anale
est placée au-dessous de la deuxième dorsale, et de même forme.
La queue robuste, énergique, est étroite et en croissant peu
sensible. Une épaisse carène en occupe les côtés.
En vie, ce poisson jouit des teintes les plus riches c[u’on
puisse imaginer; mais à peiue est-il tiré de l’eau cju’elles s'évanouissent
pour ne plus reparaître. Son eorps est en dessus d’un
bleu-noir foncé et luisant comme de l'acier poli. Une large
bande de cuivre rouge doré vient de l’oe il, suit un instant la