la représente en outre d’un rouge rose à peine ponctué de violâtre.
Il est vrai que c’est par la face inférieure qu’elle est vue, et
que cette face est toujours de teinte plus claire chez toutes les
espèces.
C’est dans le havre de Doréry que nous rencontrâmes ce
céphalopode, sur les moeurs duquel nous ne possédons aucun
détail.
Nous avons déposé an Muséum quelques autres esjjèces de
céphalopodes, entre autres un poulpe grisâtre du genre octopus
des côtes du Pérou, un calmar pris dans l’océan Pacifique, sous
l’équateur. Des tests vides de spirule/nautilus spirula) couvraient
la mer par les temps de calme, dans les Moluques et aux attérages
de la Nouvelle-Guinée. Les argonautes papyracés sont abondants
aux Moluques, de même que le hyans de Solander,
tandis que celui a grains de riz abonde dans le détroit de Bass.
Nous ne vîmes qu'une fois la carinaire passer près de notre
vaisseau, alors mû par uu rapide sillage pour entrer dans la
rade d’Amboine, et les Hollandais nous dirent que ce rare et
précieux mollusque se rencontrait volontiers sur les côtes de
Saparoua et d’Haroko. Le nautilus pompilius est tellement abondant
que sa coquille sert aux nègres du Port-Praslin, de la Nou-
velle-Bretagne et de tous les archipels papous, d’escope pour
vider l’eau de leurs pirogues ; ses débris d’ailleurs jonchent les
rivages.
ZOOLOGIE.
5. C L É O n O R E D E fÆ SSO N .
CleodoraLessonü, Rang, Monog., ms. pl. 3", fig, i, a e t 3.
(Pl. X , fig. I, g. n.)
Dans une monographie encore inédite, M. Rang a divisé
le genre cleodora des auteurs en trois sous-genres ; les vraies
cléodores, les créseis et les triptères. Il admet six espèces dans
son premier sous-genre, les cleodora Lessonii, Rang, cuspidata,
Bosc, quadrispmosa. Rang, lanceolata, Lesueur,pyramidata,
L ., et balantium, et passe sous silence \a cleodora Brownii,Apurée
par M. de Blainville, pl. XLVI de son Atlas de Malacologie,
et qui paraît être la pyramidata. Dejmis, il croit que l’espèce
découverte par nous, et qu’il a nommée cleodora Lessonii,
ne diffère point de celle figurée par M. Bosc, pl. V I , fig. 5 ,
6 et 7, de son Histoire des Cotjuilles, sous le nom Nhyale cuspidate.
Il tant alors que la figure de M. Bosc ait été exécutée
avec beaucoup de négligence, car plusieurs de ses caractères
ne conviennent ¡loint à notre esjièce.
Quoi qu’il en soit, la cléodore qui nous occupe était abondante
dans la mer des Ijides qui baigne la côte occidentale
de la Nouvelle-Hollande. L ’animal avançait sur la surface de
la mer, a laide de ses deux nageoires latérales membraneuses,
colorées en rose tendre. La coquille largement fendue supé-
rieureineiit, semble formée de deux pièces qui seraient intimement
soudées dans leur moitié inférieure. Renflé eu dessus
et en-dessous, rétréci sur les bords, â lèvres libres et espacées
en haut, le test de cette cléodore se rétrécit, s’atténue en bas,
finit en pointe qni se recourbe en crochet aigu. La lame qu’on
pourrait ap|ieler dorsale est marquée sur la ligne médiane
dune arête qui forme une pointe épineuse et libre au sommet,
et qui se continue avec le crochet inférieur. Ses bords