278 V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
|)rincipalenieiit, en assez grand nombre, tantôt accouplé, tantôt
isolé. Ses mouYeincnts étaient vils et brusques, et d’uue
assez grande énergie.
25. PT É R O T .Y R E B É R O ÏD E .
Pteroly ra beroides, L e s s o n .
( Pl. IV, fig. 4 , g. u. )
Ce n’est (jn’avec doute que nous |tlaçons le ptérolyre avec
les salpas. Peut-être est-ce nn zoo|)byte Cependant nous lui
avons trouvé toute la texture d’un biphore, et il se pourrait
([ne le nucléus occupât la jiartie écbancrée ou bifurquée épaisse
et assez colorée, du milieu de la troisième dilatation. Sa place
comme zoophyte serait tout aussi obscure, car bien qu'on ne
puisse le mettre qu’avec les béroés, il n’a point les rangées de
cils (¡ni appartiennent aux animaux de cette famille, et n’a
aucune analogie avec les médusaires. Ce |)têrolyre sera donc à
étudier de nouveau.
C’est un çorps animalisé , blanc, translucide , formé d’un
canal â deux ouvertures , oblong , cylindrique; d’une partie
épaisse et colorée, bifurtpiée, puis de dilatations latérales, minces,
remplissant l’office d’ailes, découpées en trois lobes de chaque
côté , les terminaux écbancrés à leurs extrémités, et le
lobe moyen grand, renflé , dilaté, donnant à cet animal une
forme de lyre. La branchie existe sous forme d’un ruban tortillé,
vertical, argentin. C’est en juillet 18244316 nous rencontrâmes
le plérolyre, sur les côtes de la Nouvelle-Guinée.
26. DÜBREÜILI.IE A CIRRHES.
Dubreuillia cirrkosa. L e s s .
Au premier asjiect ou prendrait ce biphore |)Our le salpa
spinosa, d’Otto, ou |)Our un zoophyte â cils en couronne. Mais
il se distingue très-nettement du premier, et ne jieut, lorsqu’on
étudie ses formes, être classé avec les zoophytes. Nous croyons
(|ue la figure 9, A. et B. de la planche LXXIV de l’Encyclopédie,
repose sur un mollusque assez analogue â celui-ci.
L ’organisation de la Dubreuillie (du nom de M. Dubreuil,
professeur â la faculté de médecine de Montpellier), est assez
remarquable en ce sens que le nucléus est en fuseau , saillant,
pointu, et enveloppé d'un mince repli de la tunique. Ce
nucléus n’est pas tout-â-fait central, mais bien plutôt dorsal.
L ’ouverture nucléale est parfaitement arrondie, bordée par les
branchies qui sout en cercle horizontal L’ouverture auti-nu-
cléale est complètement tenninale, comme on le remarque chez
beaucoup de salpas. La tunique est assez dense, â quatre angles,
â quatre faces. La dorsale et les deux latérales étant plus étroites
cjue la ventrale qui est élargie et arrondie en avant. Ces quatre
angles ont des éminences claires et très-discernables, qui tiennent
â ce que des sortes de vaisseaux partent de cbacune d'elles, en formant
des losanges en spirales le long du corps. A l'extrémité
nucléale quatre petits prolongements coniques, d’un bleu céleste,
surmontent les quatre angles, puis deux petits bras minces
, membraneux, cylindriques, s’élèvent des deux angles de
la face ventrale. L'extrémité anti-nucléale est complètement
tronquée et ouverte.
Ce mollusque long an plus de 10 lignes est d’un blanc complètement
by.diri, â part le nucléus qui est rouge brun et les
petits cônes angulaires qui sont bleus. Nous en trouvâmes quelques
individus en tout point semblables dans le grand Océan ,
par 27 degrés de latitude S. et 170 de longitude orientale.
* Le salpa vivipara de Péron, pl. L X I , fig. 3 , a cela de remarquable qu’ il a ses
brancbies en cercle, modification que nous ne trouvons dans aucune des espèces figurées
, et ce biphore forme ainsi le passage des espèces ordinaires aux Dubreuillies.